Candice et Craig étaient parfois des aliens hors de leur monde. En société, c’était exactement comme ça que Carter se considérait en tout cas. Hors de la musique, il avait du mal à communiquer, avec les autres en général, avec les femmes en particuliers mais il travaillait sur lui. Avec Candice il n’avait pas besoin de faire d’effort. Ils s’amusaient bien ensemble et n’avaient pas besoin de se poser trente six milles questions. Et oui il la trouvait drôle, sans doute parce qu’il avait lui-même un humour un peu hors du commun.
Toute cette histoire de lire dans les pensées le fit rire et il rassura Candice sur ses capacités bien humaines. Il était cependant flatté et prenait cette suspicion comme un compliment.
Craig avait au moins ça pour lui, sa capacité d’écouter les autres, sa douceur et sa gentillesse. Il arrivait souvent à tomber juste dans les conseils qu’il donnait et encore plus s’il connaissait bien l’âme perdue. Ironie du sort, lui n’arrivait pas à se porter conseil, mais comme on dit, les cordonniers sont les plus mal chaussés. Il y avait tout de même un peu de légèreté qui était rentrée dans sa vie. Danielle Andrews, jolie tenancière de l’auberge éponyme. Il ne se passait pas une seconde sans que Craig ne songe à ce baiser qu’ils avaient échangé.
Alors que les deux amis continuaient à s’occuper de la rénovation de la cabane, Candice proposa finalement une pause digne de ce nom. Craig accepta volontiers et en profita pour l’interroger sur cette panne d’écriture qui semblait la tenailler. La réponse de Candice ne le satisfit pas vraiment mais il comprit qu’il ne valait mieux pas remuer le couteau dans la plaît, il sourit alors et lui dit :
« J’en suis sûr aussi. »
Avant de mordre à pleine dent dans le bout de gâteau fait maison.
Fin de la scène