Bien qu’Eva soit contente de savoir Logan sain et sauf, elle ne peut s’empêcher d’angoisser pour Devon. Elle est terriblement inquiète pour lui, d’autant que ça fait un moment qu’elle s’est réfugiée au gymnase, et qu’elle a eu l’occasion d’en faire plusieurs fois le tour. S’il avait été là, elle aurait forcément fini par le croiser, mais elle ne peut s’empêcher d’interroger le policier à ce sujet. Peut-être l’a-t-elle manqué ? C’est tout ce qu’elle espère, parce que sincèrement, qu’il soit bloqué quelque part, ou pire, qu’il soit blessé, lui glace tout simplement le sang. La blonde a besoin de l’avoir près d’elle, de le sentir à ses côtés, de le savoir en sécurité ! Elle n’en peut plus de cette situation, et elle perd complètement l’esprit. Le jeune homme, près d’elle, a beau lui demander de se calmer, Eva ne s’en sent vraiment pas capable. Son cœur se resserre, elle s’agrippe soudainement à lui.

Qu’est-ce que ça veut dire… ?

Demande la blonde, quand il lui apprend que Devon n’est pas sur la liste des personnes recherchées pour le moment. Logan étaye le fond de sa pensée par la suite, laissant Eva comprendre que Devon n’est probablement pas dans le gymnase avec eux.

Est-ce qu’il est prévu qu’on parte à la recherche des gens qui manquent ?

Complètement paniquée, l’étudiante en oublie de faire preuve de politesse. Elle ne remercie pas Logan, et répond à sa question avec un peu de retard. Elle a l’esprit trop embrouillé pour agir comme elle le ferait en temps normal. Tout ça, c’est bien trop déstabilisant pour elle…

Non, il y a ma famille. Il y a mon père.

Finit-elle par dire, en tournant brièvement la tête dans la direction de Wesley. Il n’a pas bougé, et parle avec des habitants, en essayant sans doute de les rassurer. Elle, elle n’a plus envie de l’écouter lui dire que tout ira bien, parce qu’elle sait qu’il est comme tout le monde, et ce malgré son statut de Maire : il ne sait rien du tout, et certainement pas ce que leur réserve l'avenir.

Une marque de réconfort et de tendresse comme celle-ci est extrêmement rare entre les sœurs Morgan. Ce n’est pas faute d’en avoir envie parfois puisque ce que Brooke a très longtemps souhaité était de se rapprocher d’Andrea. Cela dit, le piédestal sur lequel elle l’a longtemps placée s’est abaissé pratiquement au niveau du sol. Elle l’admire toujours, mais d’une manière différente. Après tout, elle n’est qu’humaine et personne n’est parfait. Brooke l’interroge afin de savoir si elle, elle a peur ou non. Elle l’écoute attentivement et hoche simplement la tête.

« Maman et papa vous cherchent Jack et toi, ils sont très inquiets... »

Murmure la jeune fille. Elle, elle ne s’est jamais rendue compte du fait qu’elle a été plus ou moins ‘favorisée’ par ses parents. En fait, elle a toujours ressenti le contraire et voyait ses ainés comme des modèles à atteindre. Principalement Andrea en fait. Mais ça, c’était avant de découvrir une partie de ses machinations et que Brooke commence à se rendre compte qu’elle n’était pas toujours si gentille que ça. Mais tout ça est instantanément oublié.

Papa et Maman Morgan sont d’ailleurs surement en train d’interroger les représentants de l’ordre afin de vérifier si leurs deux autres rejetons ne sont pas présents. Ils sont inquiets. Pour cette raison d’ailleurs qu’ils ne se sont pas gênés une seule seconde pour abandonner la cadette. Mais c’est normal ~

Soudainement quelqu’un la ramène à la réalité. Brooke cligne à nouveau des yeux pour voir une jolie blonde, représentante de l’ordre. Willow Carter.

« Merci mais… Tu devrais le donner à ceux qui en ont besoin ~ »

Refuse poliment Brooke. Elle n’a pas faim. Elle serait même incapable d’avaler ou de boire quoi que ce soit. Le stress lui serre l’estomac. Son regard ne s’arrête pas longtemps sur son amie Willow, qu’elle connaît depuis quelques temps désormais, au lieu de cela, elle balaie la salle, le cœur battant.

« Est-ce que… est-ce que toi tu l’as vu Nathan Daniels ? »

S’inquiète Brooke, se tournant vers la blondinette. C’est plus fort qu’elle, elle a besoin de le savoir, ou ne serait-ce que de l’apercevoir du coin de l’œil pour se sentir rassurée. Ensuite peut-être sera-t-elle suffisamment forte pour s’extirper de cette situation invivable. Elle a besoin de prendre l’air, de s’isoler au risque de devenir complètement dingue dans les minutes qui suivent.

« Adrian ! Et Adrian, où est-ce qu’il est ? »

Lance soudainement la jeune femme, se tournant vers sa sœur pour avoir une réponse. La panique se sent clairement dans sa voix ~

En chemin, Callan n’a pas regretté d’avoir laissé son frère conduire. En règle générale, il n’est pas très prudent sur la route, mais c’est aussi pour ça que Sheryl et son fils aîné ont préféré lui confier le volant. Lui, au moins, il a l’habitude de prendre des risques, il « maîtrise ». Du coup, il s’en sort parfaitement bien, et leur permet même d’éviter un arbre, qui s’est effondré à un moment sur la route. Lorsqu’ils ont pénétré dans le gymnase, Cal’ pensait que ça allait être un soulagement, mais non. Voir la foule dans cet état, les gens paniquer, lui fait tout l’effet inverse. Il se sent plus anxieux encore, et dépassé.

C’est leur mère qui a le premier réflexe, à savoir consulter quelqu’un pour savoir si ses proches sont présents. Ce n’est que là que Callan réalise que certains de ses amis, ou Hannah, même, sont peut-être dans des situations bien plus difficiles que la leur. Ça le rend immédiatement nerveux et très vite, il regarde partout, autour de lui, mais sans être capable de voir qui que ce soit pour autant. Tout va trop vite, il a la sensation de voir plein de monde et personne à la fois. Les gens sont paniqués. Lui aussi, mais d’une autre façon. S’il ne court pas partout, il se sent, à l’inverse, paralysé. Il prend la parole, et interpelle son frère, en lui demandant ce qu’ils sont censés faire. Il sait pourtant qu’il n’y a pas grand-chose à faire de réellement utile. Ils vont devoir attendre. Et ça risque d’être la plus interminable des attentes de leur vie… Son regard croise celui de Julian.

Il est tout aussi perdu que lui, et tourne un instant sur lui-même, avant de se mettre sur la pointe des pieds. Il lui confie ne reconnaître personne dans la foule. Callan acquiesce.

Pareil, je vois personne ><

En jetant un autre coup d’œil à son petit frère, il le sent soudainement plus paniqué, et vient délicatement poser sa main sur son épaule. Il se veut rassurant, mais sait malgré tout que ce geste ne calmera pas Julian pour autant.

On devrait peut-être aller chercher nos amis. On se retrouve ici, dès qu’on a fini de faire le tour ?...

Propose Callan, avant de sursauter en entendant un grondement plus puissant et plus angoissant que les précédents. C'est horrible ><

Malgré qu'elle soit à l'intérieur, Juliet à l'impression qu'elle est dehors. Les bruits extérieur ne semblent pas réduits par les murs de la pièce. La tête appuyée contre l'un d'entre eux, elle entend des bourrasques de vent, les gouttes de pluie, les arbres qui bougent. Parfois, même, elle entend des bruits tellement flippant que sa tête se décolle, de peur que ce qui se passe derrière le mur ne le transperce. Les bruits effrayant sont à la fois présents à l'intérieur et à l'extérieur. Ici, tout le monde court, tout le monde cherche quelque chose ou quelqu'un, des personnes sont blessées, même...Juliet a donc bien fait d'écouter la radio...

Profitant de ce petit coin de "tranquillité", la jeune femme observe un peu tout ce qui se passe dans la pièce. Des enfants cherchent le réconfort auprès de leurs parents excédés et lassés de ne pas pouvoir améliorer la situation. Des personnes cherchent à se rendre utiles, d'autres restent là, à ne rien faire. Ils sont certainement dans le même cas que la jeune Miller, à ne pas savoir quoi faire pour être utile..

Cherchant le réconfort d'un regard qui ne lui est pas inconnu, Juliet se retrouve en face de Max Stanford, le mécanicien. Elle n'est pas heureuse de le voir, mais n'est pas non plus malheureuse. Elle ne sait pas si ça lui fait plaisir, il faut dire que le contexte n'est pas le meilleur pour trouver un brin de plaisir, mais à défaut, elle trouve sa présence plutôt réconfortante....

J'espère pour lui...

Avoue Juliet en imaginant ce que les gens doivent vivre à l'extérieur. A entendre ce qui s'y passe, il vaudrait mieux pour ceux qui ne sont pas encore au gymnase, d'abandonner l'idée d'y venir, cela pourrai être bien trop dangereux. Alors à défaut, s'enfermer dans une maison, dans une cave de préférence...Enfin, c'est ce qu'elle a cru comprendre dans un film...

Je suis venue avec ma mère....Mais, elle a disparu quelque part dans la salle...Enfin, je m'inquiète pas, tant qu'elle est ici...

Répond la jeune femme en passant sa main sur son front. Non, elle n'est pas inquiète pour sa mère. En revanche, elle est inquiète pour beaucoup d'autres choses. Elle ignore ce qui va se passer maintenant, et ça la terrorise.

Tu crois que ça va bien se passer ?

Demande finalement Juliet d'une petite voix. Ce qu'elle veut dire c'est....vont-ils s'en sortir ? Le gymnase est-il un endroit vraiment sûr pour faire face à ce genre de catastrophe ? La jeune vendeuse n'en sait trop rien. A vrai dire, à l'instant, elle ne sait plus grand chose. Tout ce qu'elle peut affirmer, c'est que, d'un coup, elle a peur pour la suite. Elle a peur que tout se termine ce soir.

Dans le gymnase, l’ambiance est morbide. Le jeune homme ne se laisse pas envahir par des sentiments de peur, d’angoisse. Ça n’aide pas. Ils sont impuissants face à ce qu’il se passe, et le mieux à faire c’est d’agir, d’essayer de faire quelque chose. Pas de rester à paniquer tout seul dans son coin. Il est bien évidemment très heureux d’avoir retrouvé Milla. S’il lui était arrivé un truc, ça l’aurait rendu malade… !! Il tient trop à elle, comme au reste de sa famille, qu’il tente de retrouver. Il cherche également ses amis, dont l’absence l’inquiète. Il se demande s’ils vont bien, où ils sont ? Toute la ville ne peut pas être réunie dans ce gymnase. Il est certain qu’il manque beaucoup de personnes…et à en voir le nombre de famille en pleurs, ou angoissées, ça le conforte dans cette idée là.

Tout à coup, le jeune homme retrouve la silhouette de sa sœur, en plein milieu du passage, en pleurs, les mains sur ses tempes. Son cœur se resserre à cette vue et sans tarder, Kyle s’approche d’elle, pose ses mains sur les siennes tandis qu’elle se jette littéralement sur lui. Son cœur bat à cent à l’heure et ses bras se referment sur elle, fermement. Sa main vient se poser dans son dos tandis qu’elle lui dit vivement qu’elle est heureuse de le voir… mais qu’elle ne sait pas où est Ryan.

Je suis soulagé aussi ! Il est pas ici ? Avec tout ce monde c’est dur de retrouver quelqu’un ! T’inquiètes pas !

Dit-il, en essayant d’être rassurant mais ça ne semble pas fonctionner. Le jeune homme reste dans cette position, l’observe en déglutissant. C’est la première fois qu’il la voit dans un état pareil, et ça lui fait forcément mal au cœur.

On va le chercher, ok ?

S’il s’était passé quelque chose pendant qu’il était au volant, il est certain qu’il ne s’en serait jamais remis. C’est pour cette raison que Julian n’a jamais été aussi attentif. Il fait attention aux autres, à leur propre véhicule mais également à l’environnement qui se dégrade sous leurs yeux impuissants. Les arbres tombent, la pluie inonde le sol. Les roues peuvent glisser s’il freine de trop. C’est juste de la folie. Trempé et perturbé, le fait d’entrer dans le gymnase ne le fait pas se sentir mieux. Tout comme Callan, ça l’inquiète de voir toutes ces personnes affolées, paniquées. En général, il n’est pas quelqu’un de sensible mais à présent, ça ne peut que le toucher et ne l’aide pas à se sentir mieux.

Si les deux jeunes hommes bloquent, en plein milieu de cette foule, leur mère, plus active en vient à directement se renseigner. Il se sent vraiment tout petit. Un petit garçon tout perdu même, en fait. Julian s’inquiète pour tant de personnes ! Tous ses potes… ! Il a tellement de personnes en tête, qu’en regardant tout autour de lui, le jeune homme ne reconnait absolument personne. Ça le rend complètement dingue ! Ils ne sont pas là. La situation est pire qu’il ne l’avait imaginé. Lorsque Callan lui demande ce qu’ils peuvent faire, Jul’, paumé, n’en a aucune idée et jette à nouveau un coup d’œil en faisant un 360 sur lui-même avant de lui répondre.

Leurs regards se croisent et Julian ne cache pas sa soudaine panique. Son frère, en vient à poser une main sur son épaule. Julian s’efforce de ne pas montrer cette soudaine fragilité… et se reprend en acquiesçant à sa proposition.

Okay, okay, on…fait ça !

Dit-il, en posant brièvement sa main sur son épaule, avant de regarder à nouveau autour de lui. Ça l’énerve.. ! Frustré, le jeune homme tourne en rond, en s’inquiétant comme un dingue. Et le seul visage familier qu’il retrouve, c’est ce Logan HANSEN XD Soupirant, le jeune homme s’avance vers lui, et ce malgré la présence d’une bombasse blonde à ses côtés. Il ne pense même pas à la reluquer puisqu’il attend, pour pouvoir lui poser une question :

T’as pas vu ton frère ?? Et Evan ?? ><

Eva est clairement désespérée. En fait, les propos que Logan lui tient ne la rassurent pas franchement, bien qu’elle s’attendait à cette réponse. Depuis qu’elle est arrivée, elle a bien fait une dizaine de fois le tour du gymnase, sans voir Devon. Qu’il ait été là et qu’elle soit passée à côté l’aurait surprise. Mais au moins, ça aurait eu le mérite de la soulager. Là, elle cède peu à peu à la panique, n’écoutant d’ailleurs plus que d’une oreille les propos que lui tient le policier. Elle l’a toujours apprécié, et trouvé sympathique, mais sur le moment, elle a l’esprit trop embrouillé pour pouvoir faire preuve de politesse envers lui. Elle retient surtout que les brigades de secours ne vont être envoyées dehors que quand ils auront une meilleure visibilité des habitants absents. Ça n’a décidément rien de rassurant…

Mais il sera peut-être trop tard !

S’exclame aussitôt la jeune femme, sans faire attention à ce que Logan lui dit ensuite, bien que ce soit quelque chose de gentil concernant le fait qu’elle et sa famille soient en sécurité. Il lui demande ensuite si elle a tout ce qu’il lui faut. L’étudiante acquiesce, l’air plus blasé quelque chose.

Quand tu es la fille du Maire, tu n’as pas à te plaindre dans ce genre de situations…

Murmure-t-elle, en détournant le regard. Son père voudrait qu’elle fasse bonne figure, qu’elle aide ceux en difficulté, qu’elle se comporte moins en égoïste… ! Mais Eva n’est pas incapable de se focaliser sur quoi que ce soit, tant qu’elle n’est pas sûre et certaine que Devon se porte bien. En tout cas, elle n’est pas la plus à plaindre, non. On lui a rapidement donné de quoi se restaurer, et des bonnes couvertures bien chaudes. En théorie, donc, tout devrait bien se passer pour elle ! En théorie seulement.

La blonde baisse les yeux quand un jeune homme débarque pour interroger Logan à son tour. Eva se mord la lèvre inférieure, se sentant de trop, puis regarde à nouveau autour d’elle. Si Devon n’arrive pas dans les 5 minutes, elle s’en ira le chercher…

Sincèrement, Callan ne sait pas qui est capable, dans ce genre de conditions, de garder son sang froid à 300 %. Clairement, même lui qui n’a pas l’habitude de céder à ses émotions, est submergé par l’angoisse sur le moment. Le trajet a été très stressant, et leur arrivée au gymnase l’est encore plus… ! Voir tous ces gens si mal, si tristes, si perdus… ! C’est très troublant. Ça lui fait mal au cœur, et lui rappelle qu’ils sont peu de choses sur cette Terre. Puis, en voyant sa mère alpaguer quelqu’un, pour demander des nouvelles de ses amis, de ses autres proches, Cal’ songe enfin à ses propres amis. Il avait mis ça de côté en venant, parce qu’il pensait surtout à arriver sain et sauf, avec son frère, et sa mère ! Mais là, il se prend ça en pleine figure, et l’inquiétude le paralyse complètement. Il se sent dépassé par les évènements.

Ensemble, les frères Mars scrutent les alentours, mais dans la foule, ils n’arrivent pas à voir le moindre visage rassurant. Le cœur de l’étudiant se serre. Il essaie d’envisager toutes les possibilités, mais il ne trouve rien de bien intelligent à faire. Il se sent vraiment impuissant, et de sentir la panique dans les yeux de son petit frère ne le rassure guère.

Rapidement, Cal’ vient poser une main sur son épaule. Il sait qu’il est plus fragile qu’il veut bien le faire croire, mais il sait aussi que ce geste ne réconfortera pas Julian totalement. Dans ces conditions, de toute manière, il n’y a pas grand-chose qui pourrait leur remonter le moral. Du coup, Callan propose qu’ils aillent à la rencontre de leurs amis, et qu’ils se retrouvent ensuite au même endroit.

A tout à l’heure !

Répond l’étudiant à son frère, avant de jeter un bref coup d’œil à sa mère. Il va la trouver pour lui indiquer que Julian et lui vont faire le tour du gymnase, puis s’éclipse. Le regard perdu, il marche, sans réellement savoir où aller mais en espérant tomber, enfin, sur un visage connu.

A nouveau, Brooke hoche la tête positivement. Depuis qu’Andrea a vécu un terrible cambriolage, ses parents se font beaucoup de soucis. Pas qu’ils ne s’en faisaient pas mais avant que quelque chose d’aussi horrible ne se produise, on imagine toujours que ça n’arrive qu’aux autres. Malheureusement, non. Sally doit être morte d’inquiétude. Brooke espère réellement qu’elle va tomber très vite sur son fils ainé afin que celui-ci la rassure quant à lui et à son autre sœur. Tout le monde songera ensuite certainement aux autres ‘disparus’ qu’ils n’ont pas encore eu la chance d’apercevoir.

Willow vient les interrompre pour leur offrir des vivres. Poliment Brooke préfère décliner histoire qu’elle puisse les donner à quelqu’un qui en aura davantage besoin. Elle, elle n’a ni besoin, ni envie de quoi que ce soit. Par contre, elle ne se gêne pas d’interroger la blonde au sujet de Nathan. Sa sœur parle à nouveau de Tara mais Willow n’a pas de réponse à offrir.

Le prénom de Milla lui dit quelque chose, elle l’a déjà rencontrée auparavant, il y a un bon moment d’ailleurs. Sans ajouter un mot, Brooke acquiesce sans savoir quoi faire. Elle a deux options qui se présentent à elle : braver la foule pour la trouver et tenter de l’interroger, ou alors s’isoler et attendre que ça se calme. Dans tous les cas, ça ne fera revenir personne. C’est horrible à dire, mais c’est inutile de s’inquiéter puisqu’on ne peut rien faire…

Voir des larmes rouler sur le visage de sa grande sœur l’achève. Brooke ne sait pas quoi faire, se sent impuissante et idiote. Elle n’a jamais été douée dans tout ce qui touche aux relations sociales et ça se ressent là encore tandis qu’elle reprend la parole pour essayer de l’apaiser.

« Monica oui, elle est là je crois mais Adrian pas. »

Toujours aussi gentille, la policière leur propose de les emmener voir sa sœur qui s’occupe du recensement. Brooke réfléchit à toute vitesse avant de reprendre la parole. Pour une fois, il faut qu’elle prenne une décision ~

« Est-ce que.. tu peux accompagner Andrea ? Il faut que je… Il faut que je sorte d’ici. »

Explique Brooke, lançant un regard suppliant à Willow. Elle ne veut pas laisser sa sœur toute seule alors qu’elle a l’air si mal. Mais d’un autre côté, elle ne peut rien faire pour l’aider. Elle, il faut qu’elle s’isole, qu’elle aille aux toilettes. L’agitation la rend folle et lui use les nerfs.

Logan a beau dire qu’ils vont faire de leur mieux, Eva ne comprend pas qu’au lieu de noter des noms sur des listes, les forces de l’ordre ne se précipitent pas pour aller à la rescousse de ceux qui sont à l’extérieur. Elle sait que c’est sans doute égoïste mais elle ne peut se retenir d’avoir ce genre de pensées sur le moment, ni de faire preuve d'impolitesse, d’ailleurs. Elle n’est clairement pas dans son état normal mais, après tout, qui l’est encore, à l’intérieur du gymnase ? Tout le monde est plus ou moins dépassé par les évènements, et chacun gère la douleur à sa manière.

Lorsqu’ils sont interrompus, Eva s’efface complètement. Le cœur serré, elle baisse temporairement les yeux, avant de relever soudainement la tête, en entendant les propos tenus par Logan. Elle comprend rapidement que la venue de ce jeune homme ne l’emballe pas franchement. Ce ne sont pas ses affaires et, honnêtement, aux yeux de la blonde, il y a plus important à penser. Du coup, elle recule d’un pas.

Je… A plus tard.

Souffle-t-elle, en s’éloignant de Logan. Après avoir fait un tour sur elle-même, Eva doit se rendre à l’évidence : Devon n’est toujours pas là. Elle pourrait refaire un tour du gymnase, encore un, mais elle est fatiguée de perdre du temps. Elle sait que laisser les minutes défiler n’arrangera rien. Du coup, elle fonce droit en direction de ses affaires, abandonnées dans un coin du gymnase. Enfilant un gros pull, rangeant son portable dans sa poche droite, la blonde se prépare. Elle attache sa longue chevelure en un chignon haut, fait à la va-vite. Son père débarque alors, pour l’interpeller.

Qu’est-ce que tu fais ?... Tu ferais mieux d’aider plutôt que de te regarder le nombril, Eva ! Les gens ont besoin de toi ici.

Je vais chercher Devon.

Cette phrase suffit au Maire pour empoigner le bras de sa fille, et la forcer à se relever.

Tu n’iras nulle part !

La blonde le repousse, se dégage immédiatement de son emprise, les sourcils froncés. Elle s’apprête à répliquer, mais son père reprend bien vite la parole.

Je te l’interdis, tu entends ? Risquer ta vie pour quelqu’un comme lui, franchement ! Réfléchis deux secondes, ça n’en vaut pas la peine !

L’étudiante ne sait pas comment elle parvient à ne pas s’emporter. Qu’il dise ces choses-là de Devon en temps normal, passe encore, puisqu’elle a appris dernièrement à donner moins d’importance à ses dires. Mais dans des conditions pareilles, ça ne se fait pas. Eva se sent soudainement bien « loin » de son père. Il la déçoit, plus que jamais. La mâchoire serrée, la blonde sent les larmes lui monter aux yeux. C’en est trop pour elle, tout ça, cette ambiance, et puis son père. Elle ne supporte plus son attitude, tout spécialement vis-à-vis de Devon. Pour la première fois de sa vie, elle se moque de ne pas répondre à ses attentes, de ne plus être la petite fille parfaite. C’est fini tout ça.

Pousse-toi de mon chemin, papa.

Son père s’apprête à la retenir, mais Eva le pousse, plus violemment qu’elle ne l’aurait pensé, puisqu’il recule de deux pas.

Pousse-toi ! ><

Répète-t-elle, avant de partir en courant. Wesley va sans doute la détester encore plus de s’être donnée en spectacle de la sorte mais Eva n’en a plus rien à faire. Elle est sortie maintenant, et elle peut partir à la recherche de Devon, comme elle le souhaitait. La pluie battante et les grondements du ciel ne la ralentiront pas.

Complètement perdu, le jeune homme laisse son frère l’occasion d’aller retrouver du monde. Ce n’est pas en restant sur place que les choses vont être plus rassurantes, right ? Alors, l’étudiant le regarde s’éloigner dans la foule. Mine de rien, il est soulagé qu’il soit là, lui. Ils ne sont pas proches mais la famille, c’est très important pour lui. De savoir qu’il est sain et sauf, ça lui enlève un poids. Cependant, l’absence de ses amis le rend malade. Il lance un regard à sa mère et s’en va également faire un tour de son côté. Malheureusement, aucune trace de Luke, ou bien Evan… Kyle, Jax ou qui que ce soit d’autres ! Il songe également à Candice, qu’il n’a pas aperçue non plus. C’est le gros bordel dans sa tête, dans son cœur.

Plus fragilisé, il retrouve Logan, et ne tarde pas à l’interroger. Et ce malgré la présence d’une fille à ses côtés. Cette dernière s’éclipse d’ailleurs rapidement et Logan, visiblement pas d’humeur à faire son travail, lui balance une pique en pleine tronche. Julian n’apprécie absolument pas. Sa remarque sur des rumeurs, puis le conseil d’aller voir Andrea, ça lui fait serrer les poings x) La mâchoire crispée, il se retient de faire quelque chose de stupide XD

Incapable, au lieu de dire des conneries, tu ferais mieux de faire ton taf pour une fois !

Tu sers à rien, pourquoi tu vas pas dehors chercher des gens hein ?

Lance-t-il, en fronçant les sourcils, l’air visiblement beaucoup plus touché qu’il voulait bien le montrer. Il attend une vraie réponse de sa part. Il apprend qu’il n’a pas vu ses sœurs. Donc Hannah forcément. L’étudiant aimerait le dire à son frère, mais ce dernier est bien trop loin à présent. Julian prend une profonde inspiration, en écoutant le policier reprendre la parole. Ça le calme aussitôt (a) après qu’il se soit un peu emporté, il répond :

Okay. J’irai me renseigner.

Juliet ne sait pas si c'est un sentiment de joie ou simplement de réconfort de voir Max à ses côtés. Elle se sent tout de suite moins seule et sait, depuis l'autre jour au garage, qu'il n'est pas vraiment ce garçon un peu relou qui ne pense qu'à draguer les minettes. Elle a découvert une personnalité qu'il cache bien souvent aux gens et, d'un côté, elle trouve ça presque dommage. Ca ne l'empêche pas d'apprécier ce bon côté qu'il a. Si elle ne l'avait pas découvert, elle l'aurai déjà repoussé. Encore une fois XD. Mais là, elle trouve ça réconfortant qu'il soit là.

Elle hausse les épaules. Dean est un grand garçon et, s'il n'est pas ici, au gymnase, il a certainement trouvé un autre endroit bien à l'abris. Il est intelligent ! Juliet ne pense pas qu'il puisse être du genre à se laisser prendre par une tempête comme celle qui passe actuellement sur la ville. Il doit être bien à l'abris en train d'attendre, tout comme les autres habitants. Elle ne s'inquiète pas vraiment pour lui, en fait, elle évite juste d'imaginer le pire. Si elle savait....><

Plus effrayée qu'elle ne voudrait le montrer, Juliet finit par chercher un peu plus de réconfort auprès de Max en lui demandant s'il pense que tout ira bien. Elle, elle ne sait plus trop quoi penser et ses pensées sont plutôt négatives. Lorsqu'elle voit les gens blessés, elle se dit que tout peut-être envisagé. Elle craint de tout perdre ce soir, elle qui n'a déjà pas grand chose...

J'arrive pas à être aussi sûre que toi....

J'veux dire ! Même si nous on est à l'abris, écoutes ce qui se passe dehors...Et si on avait plus rien après ? Et si on perdait tout ?

S'inquiète Juliet. Elle a sauvé deux objets qui lui sont chers, mais tout le reste ? Tout le reste se trouve chez elle ! La simple idée que tout soit détruit et que le peu de souvenirs de son père qu'elle a disparaissent avec cette tempête, ça lui fait monter les larmes aux yeux. Elle réalise peu à peu que sa vie n'est faite que d'embûches et se demande de plus en plus si ce n'est pas là un signe du destin pour lui dire que c'est la fin ? Elle ne sait plus quoi penser, elle cède peu à peu à la panique...

A l’intérieur, Kyle cherche des visages familiers. Il essaie de se rassurer tout seul. Et le fait d’apercevoir sa sœur, c’est déjà un bon point ! Malgré leurs disputes passées, Kyle ne supporterait pas que quelque chose lui arrive. Et de la voir dans un tel état, pétrifiée, en pleurs même, ça le rend presque malheureux pour elle. Cependant, il tient à rester fort, et vient à sa rencontre, en la laissant l’enlacer. Son ainée se blottit dans les bras du vendeur, qui resserre l’étreinte en essayant de la rassurer au mieux. Cependant, lui-même ne sait pas comment gérer la chose. Il ne sait pas où se trouve son homme, et ne l’a absolument pas vu dans le gymnase. Il sait qu’elle ne sera que rassurée lorsqu’elle l’aura vu. Kyle l’interroge alors tandis qu’elle lui répète qu’elle ne l’a pas vu.

Je l’ai pas vu non plus… ! Il est peut être avec le reste de sa famille, j’sais pas !

Dit-il, sans plus tarder alors qu’elle lui ressouffle, en le regardant, l’éventualité de ne pas le retrouver. En même temps, ce n’est pas en restant planté là qu’ils avanceront. Du coup, Kyle se défait de son étreinte pour attraper sa main.

On a qu’à faire un tour, ou bien se renseigner tout simplement !

Propose le jeune homme avant qu’un autre grondement vienne le faire doucement sursauter… mais en la voyant dans un pareil état, il finit par lui proposer autre chose, au cas où :

Avant, t’as pas besoin d’un truc ? Genre te poser deux secondes ? Ca va aller…