On peut dire que c’est le drame de sa vie. Le but de Dean n’a jamais été de faire du mal, au contraire, il est bienveillant, parfois un peu trop et s’occupe toujours davantage des autres que de sa petite personne. Alors être responsable d’un truc aussi affreux : à savoir un accident de voiture, le mine complètement. Sans compter qu’Arielle est en mauvaise posture. Réfléchissant à toute vitesse, ne se laissant pas une seule seconde de répit, il remet en tout le bien fondé de toutes ces actions. Peut-être n’a-t-il jamais réellement fait quelque chose de bien. Peut-être que tout le monde préférerait qu’il se mêle de ses affaires et qu’il ne les embête pas. Il songe principalement à sa mère, son frère et sa sœur. Ils seraient plus heureux s’il n’était pas toujours dans leurs pattes. D’ailleurs, quand on n’y pense, depuis la mort de leur père, le mécanicien n’a pas fait quoi que ce soit de bien. Pour preuve, il a été incapable d’aider sa petite sœur, ou de ramener son frère un tant soit peu sur le bon chemin. Et maintenant Arielle…

Son regard se porte sur Nathan. Silencieusement, Dean finit par s’interroger sur la nature de sa relation avec la vétérinaire. Si ça se trouve, ils ont un passé commun et sont sortis ensemble. Ils n’auraient certainement pas dû se quitter elle aurait été nettement plus heureuse avec lui. Jamais il n’aurait fait une chose pareille ! Les larmes montent aux yeux du mécanicien.

« Merci. »

Lance-t-il faiblement à l’adresse du barman quand il prend la décision d’aller voir s’il croise leur famille respective. Au moins, Max va bien et apparemment Lily aussi. C’est une bonne nouvelle en soi, même si ça n’enlève pas la moindre poids de ses épaules. Dean souffre tout autant que sa chérie, à la différence que, pour lui, c’est davantage moral que physique.

« Non, ça va. »

Souffle Dean quand son amoureuse l’interroge. Lui, il a eu de la chance. Ses blessures sont superficielles. De toute façon, il ne peut pas savoir s’il y a autre chose dans la mesure où il ne s’est pas laissé examiner par qui que ce soit, trop préoccupé par l’état de santé – un peu précaire – de la jolie blonde. De toute façon, le cas du mécanicien n’est pas intéressant ni important.

« Tu as encore mal ? »

Clairement, Dean manque de tact x) Il ne sait pas sur quel pied danser, ni quoi dire ou quoi faire pour la soulager, alors il l’interroge. C’est toujours mieux que rien dans la mesure où, si elle reste consciente, c’est un bon départ ! Son attention se pose ensuite sur le médecin qui parle avec une des infirmières, il comprend des bribes, ou croit en comprendre en tout cas.

« Ils vont surement te transférer bientôt à l’hôpital. Est-ce que tu veux… que je vienne avec toi ? »

Son cœur se serre. Bêtement, Dean imagine qu’elle a toutes les raisons de dire non, ainsi que de le rayer de sa vie. Ça le ferait atrocement souffrir, ça le détruirait même probablement, mais, d’un autre côté, il comprendrait. Tout est de sa faute ~ Ces mots reviennent encore et encore dans sa tête…

[ ps : j’aurais besoin de quelqu’un pour calmer ou mettre une gifle à Lily & Debbie, pour pas trainer je les ai fait arriver vers eux directement ]

Boire un vrai café dans une vraie tasse. C’est une des choses que Lily se promet silencieusement de faire dès que tout sera redevenu normal. Hors de question de penser aux séquelles de la tempête, autant sur le plan économique qu’humain parce qu’il y aura sans doute beaucoup de choses à faire et à réparer après coup. La jeune femme se concentre sur le moment présent. Jusqu’à maintenant, elle a fait de son mieux pour venir en aide aux autres. C’est sans doute aussi ce qu’elle fera dès que la « pause café » sera terminée.

Une grimace glisse sur son visage tandis qu’elle avale une gorgée. Décidément, Lily n’est pas habituée à tous ces produits bas de gamme et café soluble x) C’est absolument immonde ! Mais c’est malheureusement tout ce qu’il y a et elle décide de prendre sur elle et de ne pas jurer à voix haute. Il y a des choses plus graves x) Et elle n’a pas non plus envie de passer pour une ingrate aux yeux de Logan. Peut-être qu’un jour il se remettra avec sa sœur ainée. Ça ne pourrait qu’être une bonne chose dans la mesure ou lui, au moins, a un travail respectable. Il ne doit pas gagner des milles et des cents, mais policier est quelque chose de bien mieux que mécanicien. Oui, Lily a une dent contre l’actuel petit-ami d’Arielle. Tout comme elle en avait une contre Nathan, déjà avant qu’il ne brise le cœur de sa sœur.

« Tant pis, elle est peut-être restée en sécurité chez elle. »

Conclut Lily, essayant d’y croire de toutes ses forces. Même si dernièrement les deux jeunes femmes se sont éloignées – surtout à cause de leur divergence d’opinion sur la vie en général – , il va sans dire que la blondinette tient énormément à sa grande sœur. Elle s’inquiète beaucoup à son sujet même si elle fait de son mieux pour rester calme et s’occuper l’esprit avec autre chose, comme aider.

Le talkie-walkie du policier s’active. Elle ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe mais fronce immédiatement les sourcils en voyant l’expression qu’arbore le policier. Ça a l’air d’être grave et de concerner Arielle.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

L’interroge-t-elle, sans être sûre de recevoir une réponse. Logan prend sa main et, docile, Lily le suit. Ce n’est que quand ils arrivent vers le coin des « urgences » qu’elle comprend. La bouche légèrement entrouverte, les yeux écarquillés, elle est prise d’une peur panique l’espace d’un instant. Puis, c’est autre chose qui la remplace dès qu’elle « analyse » à peu près la situation.

« C’est toi ! C’est toi qui lui as fait ça ! »

Elle se met à hurler comme une folle, perdant toute notion de contrôle et de calme. Voir sa sœur dans cet état lui fait un mal de chien, sans compter que son soi-disant copain a l’air en pleine forme. C’est de sa faute, ça coule de source, c’est évident.

Si personne ne la retient, elle serait capable d’aller lui refaire le portrait – quoi que, s’il se défend, ça risque d’être un peu compliqué puisqu’elle n’est pas la fille la plus musclée qu’on puisse trouver, ni la plus forte. Cela dit, avec le tennis qu’elle fait, Lily peut sans problème lui envoyer une bonne droite (a) Ce qu’elle ignore c’est que le mécanicien ne prendrait même pas la peine de se défendre si elle passait à l’acte.

« C’est vrai… J’irais voir un médecin après… »

Lui promet Dean, pas décidé cependant à la laisser un seul instant toute seule. Mais si ça peut la rassurer et lui permettre de se concentrer uniquement sur elle-même et sa guérison, il le fera. En fait, il est plutôt docile comme petit-ami x) Pas uniquement dans ce genre de situation d’ailleurs, mais ce n’est ni le lieu ni l’heure de plaisanter ~

Il aimerait réellement partager toutes ses peines et ses douleurs, peut-être même les ressentir lui-même, ou les prendre pour apaiser sa chérie. Mais ce n’est pas possible. Le mécanicien ne peut que vaguement imaginer le mal que ça fait. Toujours pour la rassurer, il se force à sourire. Son regard sur elle est tendre, chacun de ses gestes envers elle également. Jamais il n’a jamais tenu aussi fort à quelqu’un. Milla peut-être, mais ils étaient jeunes et il n’avait pas une grande idée de ce qu’était l’amour. Maintenant tout est plus clair. Risquer de perdre Arielle lui fait réaliser davantage à quel point il est amoureux d’elle. Ils ont brûlé toutes les étapes, mais il ne peut s’empêcher de se dire que c’est avec elle qu’il veut passer le reste de sa vie. Mais il n’empêche que Dean estime également qu’il mériterait de se faire rejeter par la belle…

Ce n’est pas évident de trouver les mots justes. A défaut d’être doué dans ce domaine – car sous l’émotion – Dean se contente d’être présent. Il peut par la même occasion, lui dire ce qu’il entend. Le temps s’est calmé et les médecins parlaient de transfert à Milwaukee. Une très bonne chose.

« Promis. »

Souffle-t-il, espérant réellement que les ambulanciers le laisseront venir avec eux. Après tout, il n’est pas de sa famille et ils ne sortent pas ensemble depuis très longtemps.

Puis, une voix retentit. Il ne comprend pas tout de suite que c’est à lui qu’on s’adresse mais finit par relever la tête et déglutir. Les paroles de celle qui semble être la sœur d’Arielle ne font que raviver sa douleur intérieure. A vrai dire, elle n’a même pas besoin de le hurler puisque le mécanicien en est on-ne-peut-plus conscient. Enfin, au moins, de cette manière, tout le monde le sait désormais. Que pourrait-il répondre à de telles accusations ? Rien. Le mécanicien baisse la tête, l’air coupable sans ajouter un seul mot. Si Arielle ne le lui avait pas interdit, il se serait sans doute éloigné pour aller broyer du noir ailleurs. Au lieu de ça, il serre la main de la vétérinaire dans la sienne…

Le café est amer, mais il est vrai que cela fait du bien. Un peu de chaleur. L’avantage également c’est que Lily le trouve suffisamment immonde pour ne pas faire attention au fait qu’il est brûlant. Il faudra vraiment qu’ils prennent le temps, à un autre moment, d’aller manger ou boire quelque chose au coffee shop par exemple. Rien que d’y penser, Lily en a l’eau à la bouche. Son pêcher mignon est à coup sûr leur pâtisserie qu’elle pourrait engloutir d’un coup tellement elles sont bonnes. Malheureusement, elle doit faire attention à sa ligne. Comme tout le monde…

Ces pensées hors de propos quittent immédiatement son esprit quand il est question de se rendre ailleurs, du côté des blessés. Quand Logan prend sa main, la jeune femme a le réflexe de poser sa tasse de café sur une table et de le suivre sans réfléchir. Au fur et à mesure de leurs pas, son cœur se resserre, elle n’a pas la moindre idée de ce qui l’attend et ça l’angoisse.

Le spectacle est tout à fait digne d’une angoisse persistante. Il n’en faut pas plus à Lily pour perdre totalement le contrôle. Elle s’avance vers eux et focalise toute son attention – et son regard noir – sur Dean. Elle ne le connaît pas réellement, mais ne l’aime pas.

Le policier s'interpose, ou se met à sa hauteur plus tôt. Son attitude réussit à faire se stopper net Lily dans sa lancée. Mais la question qu'il pose ensuite ravive la flamme séance tenante.

Comment Lily a-t-elle pu croire une seule seconde qu’Arielle était en sécurité en connaissant sa situation ? Cette réflexion semble désormais dérisoire à ses yeux. Jamais son ainée n’a été foutu de se trouver un homme bien et maintenant, elle en paie le prix fort ! En voyant le sang sur elle, la blonde se surprend presque à espérer que, s’il s’avère que son test de grossesse s’était révélé positif, le « bébé » ne tienne pas le coup. De toute façon, à ce stade là, ce n’est même pas encore un enfant.

« Ce qu’il s’est passé ? Mais c’est évident bon sang ! Il aurait pu la tuer ! Faites le partir d’ici >< »

Lance-t-elle, sans s’arrêter de crier, comme une véritable furie. Son corps tout entier en tremble. Toute l’horreur de la situation, elle l’avait vécue de l’extérieur, faisant de son mieux pour calmer les autres et relativiser. Mais maintenant que ça la touche, elle se prend la réalité de plein fouet. Ça n’a clairement rien d’agréable. La première et seule réaction de Lily est de diriger toute cette colère à l’encontre du mécanicien qu’elle ne juge pas digne de sa sœur ainée. Peu importe qu’il y soit pour quelque chose ou non, elle ne va rien laisser passer. En fait, si on la laisse s’approcher de lui, il y a de forte chance pour que la jolie blonde d’habitude si calme tente de lui arracher les yeux ~

Comme quoi, on réagit tous différemment face au stress, la douleur, la tristesse. Son état de fatigue ne l’aide d’ailleurs pas à prendre du recul. Bornée, l’étudiante n’est pas prête de changer d’avis au sujet du petit-ami de sa sœur. Au contraire, ça ne peut qu’empirer avec le temps.

Définitivement, il faut qu’on l’éloigne de cette scène atroce ><’

Juliet a un passé amoureux qui se rapproche du néant. Elle n'a eut qu'un petit ami : Jake. Son passé l'a quelque peu réfutée à l'idée de fréquenter des garçons ce qui l'a plutôt bloquée pendant toutes ces années. Car oui, c'était un gros blocage. Un blocage dont elle a plus ou moins réussi à se débarrasser en rencontrant Jake. Le beau Jake. Rapidement, elle s'est sentie à l'aise avec lui, se sentant en confiance. Elle ne lui a pas vraiment parlé de son passé, restant toujours un peu discrète. C'est en sentant que leur histoire devenait sérieuse qu'elle a commencé à avoir peur et à se dire qu'elle n'était peut-être pas prête à lui offrir ce qu'il allait attendre d'elle à un moment ou un autre. Comme ils n'en parlaient jamais, elle n'arrivait pas à mettre sur la table le fait qu'elle avait été abusée. Au final, elle aurai certainement du le faire, quoi qu'il arrive, puisque cela lui aurai peut-être permis d'échapper à une deuxième "agression".

Un peu nerveuse à l'idée d'avoir un "rencard" avec Max, elle n'est finalement pas hyper gênée par cette idée. Au moins, le mécanicien sait déjà l'essentiel sur elle, il ne devrait donc pas y avoir de problème de ce côté là. Mais voilà, Juliet se pose tout un tas de question. Vu qu'ils sont d'accord pour avoir un rencard, est-ce que ça veut dire qu'ils sont - ou qu'il vont être - en couple ? Elle n'y connait rien du tout à tout ça et ça l'angoisse un petit peu de n'avoir aucune réponse à toutes ses questions. Elle aimerai avoir un dictionnaire qui lui donne toutes les réponses, qui puisse lui interpréter les signes...Qu'elle puisse comprendre, tout simplement.

Lorsque Max lui propose un baiser, elle se demande d'abord si c'est une blague, mais réalise vite le sérieux de la question. Elle réfléchit un instant avant de réaliser que ça ne lui déplairait pas, en théorie. Elle finit par accepter, le coeur battant à toute allure. C'est simple, elle a l'impression que son corps entier est en train de s'enflammer, rien qu'à l'échange d'un regard qui lui donne tous les feux verts nécessaires. Ses joues deviennent légèrement roses parce qu'elle ne sait pas trop quoi faire. Elle laisse donc la liberté à Max de faire le nécessaire. Elle sursaute légèrement lorsqu'il l'attrape par la nuque et, lorsqu'il pose ses lèvres sur les siennes, c'est comme si son corps fondait comme la glace au soleil. Elle se sent tout simplement ailleurs, comme si elle était en train de s'évanouir. Elle ferme les yeux, retient sa respiration. Elle sent sa main saisir la sienne et sent des papillons faire la fête dans son estomac. Sa main libre se pose sur les pectoraux du jeune homme, pour prendre appui, alors qu'elle sent que le baiser se prolonge. Malgré l'envie de ne pas rompre le baiser, elle s'y sent finalement obligée par la manque de souffle. Ses yeux s'ouvrent un instant, pour capter son regard alors qu'elle sent ses joues extrêmement chaudes. Elle se sent essoufflée et complètement ailleurs. Prise d'une pulsion, elle s'avance vers lui pour prendre l'initiative d'un second baiser, juste pour se prouver qu'elle en est capable et que le premier n'était pas un rêve (a)

Si certains jeunes, comme Brooke, ont évolué au lycée ou après, avec leur « nouvelle vie » qui commence une fois les examens en poche, ce n'est pas le cas d'Evan. Lui a su garder son manque de maturé et son comportement d'adolescent rebelle. Une bonne chose ? Sans doute pas, mais pour le moment, il préfère toujours faire la fête et voir ses potes que de bosser un devoir, c'est comme ça, et personne ne pourra le changer. Peut être que lorsqu'il aura trouvé sa voie, il se prendre davantage en main et bossera sérieusement, mais en attendant il reste au même stade d'adolescent en pleine crise. Pourquoi changerait-il après tout ? Peut être que s'il s'était montré plus mature, ça aurait mieux marché avec Brooke..? L'échec entre eux doit sans doute venir de là, puisque l'âge de son petit ami actuel laisse supposer qu'elle préfère les hommes plus 'mûrs'. Ou alors cela n'a rien à voir, et c'est juste avec Evan que ce n'était pas possible, pour une raison qu'il a du mal à saisir...

Quoi qu'il en soit, il faut mieux qu'il se fasse une raison, et qu'il tourne la page sur leur 'histoire' à présent... Ne plus la voir durant un moment serait sans doute une bonne manière d'y parvenir, mais lorsque la brune lui propose qu'ils se voient, simplement pour prendre un verre, Evan n'arrive pas à refuser. Il lui a dit honnêtement qu'il ne se pensait pour le moment pas capable d'être simplement ami avec elle, puisqu'il éprouve encore à son égard des sentiments et une attirance bien trop forte pour cela. Mais d'un autre coté, l'idée de la perdre complètement de vue l'attriste vraiment. Surtout qu'elle semble vouloir faire de vrais efforts pour qu'ils gardent contact, ce qui fait plaisir à Evan dans le fond. C'est une petite consolation quelque part, de voir que même si ce qu'il ressent pour elle n'est visiblement pas réciproque, il compte tout de même un minimum à ses yeux. Alors, il accepte sa proposition, songeant que se voir ainsi de temps à autre pour prendre un verre tous les deux semble être un bon compromis entre l'amitié et couper complètement les ponts.

Elle lui pose ensuite une question, qui fait également lever les yeux du blondinet vers le toit. Il remarque alors que la tempête dehors semble s'être un peu calmée, enfin.

Ce sera sans doute bientôt fini.

Constate à voix haute le lycéen, avant de regarder une nouvelle fois la jeune femme.

Tu veux qu'on retourne dans la salle pour retrouver tes proches peut être ..?

Suggère-t-il, songeant que même si elle avait eu la gentillesse de rester avec lui durant la tempête, elle a peut être maintenant envie de retrouver des êtres chers restés dans la grande salle du gymnase, et qui doivent se demander où elle est passée.

“Fallait juste que je rétorque quelque chose, tu me connais.”

Reconnut-elle, avec un sourire, avant de remettre une mèche de ses cheveux catastrophiquement coiffés derrière son oreille. Encore heureux qu’elle n’a accès à aucun miroir, parce qu’elle ne serait pas loin de l’infarctus. Elle qui porte une si grande attention à son apparence faisait un réel effort, là, pour se préoccuper d’autre chose que de sa petite personne (a).

Andrea est certainement une des personnes en qui on ne peut pas avoir confiance, à Great Falls. Pourtant, pour ses vrais amis, elle peut être une amie fidèle et dévouée, mais elle ne compte pas beaucoup de personnes dans cette catégorie. Il y a Jack, mais c’est son frère, donc ça ne compte pas. Puis, il y a Tara, sa meilleure amie et enfin Drew.

« J’espère qu’il va bien alors. »

Confirma-t-elle, avant qu’il ne s’inquiète à son tour de la famille d’Andrea. Ca ne doit pas être évident pour lui, de vivre une telle situation. Il a déjà perdu ses parents dans une situation tragique, alors un tel évènement devait sans doute raviver en lui de vieilles blessures.

« Mes parents sont arrivés avec ma sœur. Et c’est mon frère qui m’a amenée ici. »

Il prit une petite pause, avant de rire nerveusement.

« Dire que je ne voulais pas le suivre. Y a Harrison aussi, attaché à l’entrée. »

Impossible pour elle de tout quitter et d’abandonner son chien, son bébé d’amour ^^.

« Ahn, dis ! »

Elle lui donna une petite tape sur l’épaule.

« Parce que tu crois que t’es sexy là maintenant ? »

Elle marqua une courte pause, avant de finalement répondre.

« Bon, ok t’es sexy, mais quand même. »

Elle lui sourit, se laissant faire alors qu’il lui passa sa veste et commença à tenter de la réchauffer. Très chastement. Trop chastement (a).

« Merci… »

Le temps passe trop vite, les choses changent également beaucoup trop rapidement pour que Brooke réussisse à en saisir toutes les subtilités. D’ailleurs, en y pensant, elle songe successivement à Nathan, puis à Evan. D’un coup, comme ça, sans savoir pourquoi ni comment, elle avait découvert qu’à un moment donné (moment qu’elle espère voir durer en ce qui concerne le barman) ils la trouvaient intéressantes, mieux ou un petit peu différente des autres alors que durant tout ce temps l’étudiante était persuadée d’être quelconque, pratiquement prédestinée à finir sa vie toute seule ~

Enfin, ce n’est pas le moment de ressasser toutes ces pensées purement égoïstes. Même si ces dernières peuvent être, à peu près, la clé pour comprendre les raisons qui font qu’Evan repousse ses demandes d’amitié pure et franche. Du coup, comme elle ne sait pas ce qui le refroidi autant, Brooke se permet d’insister, de prendre sur elle jusqu’à obtenir un résultat qui se caractérise par un rendez-vous. Un rendez-vous totalement innocent cela va de soi. Pour rien au monde elle ne trahirait son petit-ami et puis même, ce n’est pas à ce genre de choses que songe Evan vis-à-vis d’elle de toute façon !

Son ancien camarade de classe confirme ses suppositions au sujet de la tempête. On dirait bel et bien qu’il y a une amélioration. Le regard de la jeune femme se pose sur lui alors qu’il l’interroge.

« Franchement ? »

Lui demande Brooke, cherchant à savoir s’il veut la stricte vérité où s’il préfère qu’elle lui mente à ce sujet. Sans réellement attendre de réponse, elle ne reprend la parole qu’après avoir pris le temps de choisir ses mots et de trouver une réponse adéquate. Souhaite-t-elle retourner auprès des autres ? Non, vraiment, c’est évident que non. Dans sa tête, c’est sûr et certain que personne ne la cherche ou ne s’inquiète pour elle. Ses parents l’ont vue auparavant, sa sœur et son frère également. Il y a bien Nathan pour qui elle s’inquiète, mais Brooke imagine qu’il a d’autres choses en tête plutôt que sa petite personne…

« Je préférerais attendre que tout le monde soit parti. Ou… le dernier moment. Parce que… »

La jeune étudiante se coupe dans son élan, elle hésite à lui révéler le fond de sa pensée ou non dans la mesure où elle trouve cela elle-même incompréhensible et stupide.

« Parce que je déteste les foules, ça me stresse. J’arrive pas à… gérer. »

Avoue-t-elle finalement, baissant les yeux pour regarder le sol. Le sentiment qui l’envahit lorsqu’elle se retrouve piégée, ou bousculée par du monde ressemble sans doute à une peur panique. Ses nerfs lâchent petit à petit, elle se sent… malade. C’est pour cette raison d’ailleurs qu’elle s’était sentie obligée de s’exiler dans une des toilettes du gymnase. A nouveau crispée, Brooke passe une main dans ses cheveux et tente un sourire forcé dans le but (plutôt raté) de ne pas passer pour une folle à lier ~

Il ferait n’importe quoi pour la réconforter un minimum, alors s’il suffit de sourire (ou de tenter de le faire naturellement) Dean s’y attèle sans réfléchir plus longtemps. En vérité, il n’a pas du tout envie de rire ou de sourire, il est accablé par la vision de sa bien-aimée alitée et en mauvaise posture. Mais il faut être positif. C’est une battante et elle s’en sortira forcément très bien à terme. Le mécanicien aussi espère pouvoir bientôt la ramener chez elle qui était presque devenu au cours du mois précédent un chez « eux » puisque Dean avait amené, petit à petit, sans même s’en rendre compte pour la plupart des choses, beaucoup d’affaires à lui.

Ils s’embrassent délicatement puis s’éloigne à nouveau un peu. Le regard du jeune homme ne quitte plus une seule seconde sa petite amie. Désormais, il a le droit puisqu’elle est consciente et que les infirmières ne sont plus agglutinée autour d’elle x) apparemment, elles ont déjà fait leur ‘diagnostic’. Reste à savoir s’il est réjouissant ou non. Dans tous les cas, ils l’apprendront certainement plus tard, à l’hôpital.

Nathan leur avait dit que Lily allait bien, et ils peuvent ensuite le constater puisqu’elle n’a absolument pas perdu sa voix. Dean ne la connaît que vaguement de vue, ils ne se sont jamais parlé ni jamais côtoyé en fait. Mais elle semble remontée contre lui. Il y a de quoi à ses yeux. Une idée désagréable le taraude soudainement… Et si en plus d’être responsable du malheur d’Arielle et de la possible perte de leur enfant il était également coupable de la séparer de sa petite sœur ? Il déglutit tout en continuant de fixer un point non défini, incapable de répliquer ou de trouver quoi que ce soit à dire pour la calmer.

C’est finalement Arielle qui s’en charge. Il n’avait jamais entendu auparavant sa voix prendre une consonance aussi froide. Il a vaguement entendu parler de la vétérinaire en tant que ‘reine des glaces’ mais cette notion est toujours restée très vague puisque les rapports qu’ils entretiennent tous les deux sont très… chaleureux x) Il écoute sans broncher ce qu’elle a à dire à Lily. L’idée qu’il puisse gâcher ses liens familiaux par sa simple présence commence sérieusement à la hanter. Il devrait partir, c’est lui qui devrait partir et non pas l’autre blondinette…

« Calme-toi mon ange (a) »

Murmure-t-il à sa chérie, déposant un baiser sur son front. D’habitude, il n’est pas aussi ‘présent’ aussi tactile ou démonstratif tout simplement, en public, mais là, il s’en fiche pas mal, toute son attention est focalisée sur la femme dont il est éperdument amoureux.

Elle devrait se détendre un minimum, et non pas hausser la voix et s’emporter. Elle n’est techniquement toujours pas ‘sortie d’affaire’ puisque les médecins ne lui ont pas dit de s’en aller. Son regard se pose à nouveau sur Arielle. Dean attend le verdict et se relève légèrement, prêt à partir si tel est finalement son souhait ~ 

Lily perd toute notion de convenance et de savoir-vivre face à cette vision des plus démoralisantes. Ce n’est pas tant l’état de sa sœur qui la préoccupe à vrai dire mais l’homme à ses côtés. Elle ne tarde pas à le leur faire savoir haut et fort. Si le garçon reste silencieux et baisse la tête – quel lâche ! – ce n’est pas le cas d’Arielle qui ne se gêne pas pour rétorquer et lui demander clairement de s’en aller… Lily ne s’attendait absolument pas à ça. C’est bête, mais elle voulait que ce soit le contraire qui se produise, qu’elle éclipse l’étranger au profit d’une personne qui partage son sang. Mais non…

Au fur et à mesure de son ‘discours’ la blonde se renfrogne mais n’ajoute pas un seul mot. Ça ne sert à rien de répliquer, Arielle a l’air totalement endoctrinée ><

Cette scène du parfait petit ami qui embrasse le front de sa bien aimée et joue la voix de la Raison en ne prenant pas part au jeu la dégoute profondément. La moue qui va avec ce sentiment s’affiche clairement sur son visage. Ce n’est pas elle qu’il faut blâmer mais ce crétin incapable de faire quoi que ce soit de valable de sa vie ! Arielle était forcément avec lui au moment du drame, c’est même certainement de sa faute ! Si seulement sa grande sœur avait mieux choisi, elle n’en serait pas là à l’heure actuelle. Si ça avait été quelqu’un d’autre la blonde lui aurait dit « je t’avais prévenue » d’un air moqueur. Mais ça, elle ne va pas le faire à sa propre grande sœur…

Enervée, incapable de canaliser toute la haine qu’elle ressent à l’égard du dénommé Dean vraisemblablement, Lily serre les poings.

« Appelle moi quand tu auras recouvrer tes esprits. »

Lâche froidement Lily avant de tourner les talons et de s’en aller, sans se soucier de bousculer une personne ou l’autre en chemin. Ça lui est insupportable de rester dans les environs. Non, elle est incapable de faire des efforts quand elle sait pertinemment que son ainée fait fausse route. Elle ne peut tout simplement pas la regarder couler sans rien dire. Alors si s’éloigner d’elle la fait réfléchir et la remet sur le droit chemin, la blondinette n’a aucun scrupule à lui infliger cela. Sans compter que Lily n’est pas douée pour les excuses ou le pardon.

Si Arielle ne fait pas le premier pas vers elle il y a des chances pour que le dialogue finisse par se rompre totalement…

[Comme le topic va être clôturé, on termine là-dessus ?... Sauf si tu veux répondre encore une fois ! ]

Callan ne sait pas toujours comment se comporter en « bon ami ». Il est plus cérébral que sentimental, par moment, mais il a compris, en voyant Lisa s’éclipser soudainement, que quelque chose n’allait pas. Et, bien que ses retrouvailles avec Hannah aient été fantastiques, le jeune homme n’a pas pu fermer les yeux sur Lisa. Elle est son amie, et ce depuis plusieurs années maintenant ! Et il se sent forcément ‘touché’, d’une certaine manière, quand il voit un de ses proches aller mal. Et Lisa fait partie de ses proches à présent.

Agenouillé devant elle, il l’écoute avec attention. Son amie lui répond qu’elle s’est sentie un peu mal, que ça va aller mieux maintenant. Il espère, quelque part, que sa présence y est pour quelque chose, même s’il n’en est pas certain. Il sait qu’il y a bien meilleur ami que lui qui a constamment le nez plongé dans ses bouquins, et qui ne pense qu’à ses études et à son avenir, la plupart du temps.

Je vais rester avec toi.

Répond simplement le jeune homme, bien décidé à rester à ses côtés, étant donné son état. Elle a l’air, en effet, très faible. Et, bien qu’il jette un dernier coup d’œil derrière lui, sans doute pour chercher Hannah du regard, Callan repose tout de même vite son attention sur Lisa. Elle pose alors sa main sur sa tempe, puis la fait glisser jusqu’à sa joue, qu’elle se permet de caresser. Surpris par cet élan d’affection, mais se sentant frissonner à ce contact, Cal’ garde le silence, sans quitter la jeune femme des yeux. Il a presque l'impression de la regarder différemment.

Lisa reprend alors la parole, pour lui dire quelques mots qui ont le mérite, eux-aussi, de l’atteindre en plein cœur. C’est la première fois qu’on salue ses qualités d’ami. C’est la première fois, aussi, qu’il comprend qu’il en a peut-être ! Troublé, il se laisse enlacé sans dire un mot, puis serre Lisa dans ses bras. Assez ému, il finit tout de même par reprendre la parole, pour lui glisser à l’oreille :

J’ai beaucoup de chance de t’avoir moi-aussi.

Jamais Callan n’aurait pensé que cette tempête aurait de telles conséquences sur sa vie sociale ! Mais, force est de constater que c'est dans ce genre de circonstances que les gens se rapprochent le plus, et qu’ils parviennent à ouvrir leur cœur.

[On termine là-dessus, et on laisse Logan les voir ? (a)]

Luke sait qu’il s’embarque dans un truc « compliqué », du moins pour lui. S’il n’a jamais voulu s’engager avec qui que ce soit jusque là, c’est pour une bonne raison ! Il a toujours pensé qu’une petite-amie serait plus une source d’emmerdements qu’autre chose (a) Mais il faut dire, aussi, que jamais quelqu’un ne l’avait connu aussi bien que Megan, que jamais quelqu’un avant elle, ne lui avait donné envie de s’ouvrir à ce point, et de se lancer dans quelque chose de plus sérieux. Le jeune homme s’est souvent fié à son instinct, et il ne compte certainement pas déroger à la règle à présent. Il sent qu’il faut qu’il se lance, et il sait qu’il doit le faire avec elle.

Ça me dérange pas de te le prouver (a)

Souffle Luke en guise de réponse, et dans un sourire aussi malicieux que le sien. Ils ont l’air sur la même longueur d’ondes sur bon nombre de choses, y compris sur « la » chose. Le dealer n’a jamais été en couple auparavant, mais il est persuadé que c’est important de s’entendre, aussi, sur ce plan-là.

Après les efforts, le réconfort ! Après tout ce qu’ils ont vécu ce soir, après la peur qui les a pris aux tripes, l’un comme l’autre, des câlins sont tout ce qu’il y a de réconfortant. Le jeune homme se laisse aller, se permet d’embrasser la secrétaire, aussi. Ça lui fait beaucoup de bien de la sentir contre lui, dans ses bras. Il est conscient que tout aurait pu être différent, qu’elle aurait pu ne pas se sortir indemne de cet accident ! Et ça, c’est sans nul doute un « détail » qui le pousse aussi à vouloir s’engager avec elle. Il n’a pas envie de la perdre…

Et même s’il est bien placé pour se dire que ses amis, ou des membres de sa famille, sont peut-être blessés quelque part, Luke ne souhaite pas abandonner Megan. En fait, il préfère même s’activer, et penser à autre chose, pourquoi pas en allant se prendre un truc à manger ? Ils croiseront peut-être du monde qu’ils connaissent, en y allant.

Ouais ! Allons-y.

Suggère Luke sans plus tarder, et en se relevant. Il n’était pas certain que Megan puisse bouger, mais comme elle semble partante, il l’aide simplement à se relever. Il a toujours un peu froid, dans ses vêtements humides, mais n’a pas envie de s’encombrer d’une couverture, et se contente d’ajuster celle de Megan correctement sur ses épaules, avant d’embrasser sa tempe, et de lui prendre la main, pour s’engouffrer dans la foule.

Nathan vient de quitter Arielle et Dean, et, dans cette foule, ne se sent vraiment pas à l’aise. Il sait, pourtant, qu’il devrait se mettre à chercher activement leurs proches, mais d’avoir vu son ex petite-amie dans cet état, ça lui a vraiment retourné le cœur, et le cerveau… ! Il a l’impression d’avoir la vision troublée, ou presque. Il a beau regarder autour de lui, c’est comme s’il ne voyait personne. Il erre, au milieu de cette cohue, en se demandant si les personnes qu’il n’a pas pu apercevoir au cours de cette terrible soirée, comme Brooke, par exemple, ne sont pas en danger, ou coincées dans un grave accident de voitures elles-aussi… Il frissonne à cette pensée, avant de décider de se bouger, et d’avancer, un peu sans crier gare en fait, puisqu’il finit par bousculer quelqu’un.

Lorsqu’il se retourne pour s’excuser, il reconnaît immédiatement Kyle. Un peu sous le choc, il ne lui sort que des banalités, avant que son ami ne vienne l’étreindre un instant. Troublé par les évènements qu’il vient de vivre, Nathan ne répond même pas franchement à cet élan d’affection. Il cligne des yeux ensuite, comme pour se « réveiller ».

Ce n’est qu’à cet instant qu’il « percute » quant à ce que vient de lui dire son ami.

Oh, heu… Ouais moi aussi ! Je t’avais vu tout à l’heure.

C’est pour cette raison d’ailleurs qu’il ne se sent pas plus soulagé de le trouver maintenant. Mais, en sentant le regard de son ami sur lui, et en réalisant qu’il peut, peut-être, enfin, se reposer sur quelqu’un après cette abominable soirée, Nathan finit par répondre :

Mais ça me fait quand même du bien de te voir, c’est l’horreur cette soirée ^^’

Finit-il par avouer, avant d’étreindre son ami une fois encore, comme pour se « reposer » un peu sur lui, avant de lui raconter tout ce qu’il vient de vivre, et qui l’a énormément marqué.