Candice & Jax

Quelle corvée ! Allez faire quelques courses, puis récupérer un colis spécial auprès de Madame Lowell. Non mais franchement, sa mère, la mère de Jax n'aurait pu aller le faire à sa place non ?! Et bien non. Le jeune homme foutait toujours rien chez lui, surtout que depuis qu'il n'allait plus en cours. Bon d'accord il n'y allait pas souvent, mais ses parents - surtout sa mère - lui collait dans les pâtes toujours de sales corvées. Faire la lessive, le repassage, le ménage, les courses, ... Il était pas la bonne tout de même. Mais il ne pouvait rien dire, car sa mère l'avait menacé de lui retirer son argent de poche s'il n’obéissait pas.

C'est donc avec une mine renfrognée, avec mauvaise foie, et nonchalance, que le blond se rendit à l'épicerie de Lowell. C'était à peine le milieu de la matinée et Jax était dégoûté de s'être levé si tôt pour satisfaire les besoin de sa mother. Bon d'accord elle bossait souvent, que ce soit à la maison ou au travail. Mais c'était une femme non ?! Elle était faite pour ce genre de corvée non ?! esprit de macho oui, mais on fait avec.

Tout en râlant intérieurement, il arriva tranquillement à l'épicerie. Il prit quelques produits que sa mère avait pris sur la liste, sans oublier la moindre petite chose, parce que sinon, il n'aurait pas son fric, et là il était ruiné. Il en avait donc sérieusement besoin. Surtout qu'il n'avait plus de weed. C'est pourquoi il avait prévu de voir Julian cet aprem avec ses pote Kyle et Evan. Il sentait qu'il allait passer le reste de la journée à s'éclater. Mais ce n'était pas encore le cas.

Il faisait toujours la gueule quand il arriva à la caisse. Il y avait un peu de queue, et au moment où c'était à son tour, la jeune fille qui était devant lui se retourna pour partir sûrement. Gros choc ! Le cœur qui bat la chamade de dingue ! C'était bien elle, c'était bien Candice, c'était bien la femme dont il était tombé amoureux il y a déjà 3 ans. Et elle était de retour. Cela lui faisait vraiment étrange, il avait la bouche pâteuse, et n'arrivait pas à sortir un seul mot pour la rattraper et lui parler, alors qu'il en avait terriblement envie.

Il se ressaisit juste avant qu'elle passe la porte :

- Candice ? C'est bien toi ?

Bien sûr que c'était elle, mais bon, au moins il avait réussi à ouvrir la bouche et à sortir des mots. Il bénissait ce jour où une de ses amies, Erin, lui avait permis de rencontrer la sublime Candice. Il lui semblait que c'était depuis ce jour-là qu'il était tombé amoureux d'elle, le coup de foudre quoi. Mais elle, elle semblait de un, ne pas l'avoir vu, et de ne pas ressentir les mêmes sentiments qu'il avait pour elle. A côté, la serveuse du Tom's, Jenifer, n'était rien, bien qu'il la trouvait magnifique et mystérieuse. Mais Candice ... Voilà quoi, aucun mot n'était assez fort pour décrire ce qu'il ressentait ...

Elle s'était retournée, elle lui souriait, elle semblait à la fois surprise et contente de le voir. Rien que cela lui suffisait. D'ailleurs il ne souhaite que cela, son bonheur, et s'il pouvait y participer rien qu'en étant un ami, cela le comblerait suffisamment. Elle s'était arrêtée et poussée. Elle l'attendait, cool, ils allaient pouvoir parler depuis tout ce temps. Elle n'avait pas changer, enfin si, elle s'était embelli, elle était devenue une femme. Lui, il avait du changer, grandit plus qu'elle, car c'est bien connu qu'entre 15 et 18 ans on change vachement.

Il paya donc la caissière et partit rejoindre Candice. Une fois devant elle, il ne lâcha pas son sourire de bonheur et engagea la conversation :

- Ça fait longtemps dis-moi ! Qu'est-ce que t'es devenue alors ?

Il mourrait d'envie de tout savoir dans sa vie professionnelle, comme dans sa vie amoureuse, même si cette dernière risquait d'être assez difficile à entendre. Il ferait tout son possible pour rester de marbre, rester neutre le plus possible. Il voulait savoir si son voyage à New York avait porté ses fruits, si elle avait réussi à devenir chanteuse comme elle l'avait toujours désiré, et combien de temps elle allait réussir, si elle allait repartir ou rester. Que de questions. Il espérait qu'elle répondrait d'elle-même à ces questions, pour éviter de passer pour un taré qui pose trop de questions.

La jeune femme semblait un peu mal à l'aise de parler de ses nouveautés dans sa vie dans un lieu si public. Ils étaient dans un petit quartier, où presque tout le monde se connaissait, c'était normal qu'elle ne veuille pas crier sur tous les toits ses aventures. Et puis elle lui proposait d'aller chez elle, comment refuser :

- Comment refuser un milkshake vitaminé, surtout quand c'est si gentiment proposé et offert !

Jax lui fit son plus beau sourire, accompagné d'un clin d’œil. Il était vraiment ravi de revoir son ami, car oui, avant tout elle était son ami, et il ne voulait en aucun cas gâcher ce privilège. Car que ce passerait-il si jamais il lui avouait ce qu'il ressentait ou même si elle le découvrait ?! Il n'aurait certainement plus droit à cet amitié, et il ne la verrait ni lui parlerait jamais. Il savait par conséquent qu'elle était amoureuse déjà, alors autant rester un ami, cela valait mieux pour tout le monde.

Ils partirent donc tous les deux de l'épicerie pour se diriger vers la maison de Candice. Il avait complètement zappé qu'il avait les courses de sa mère. Heureusement, sur le chemin, ils allaient passer par devant chez lui. Il pourrait donc faire une halte de quelques secondes, le temps de déposer en coup de vent les courses, et récupérer en passant son argent.

- Dis-moi, ça ne te dérange pas si d'abord je passe chez moi, histoire de poser les courses de ma mère ?!

Il savait bien que cela n'allait pas la déranger, mais c'était une question de politesse, et de la prévenir qu'ils allaient s'arrêter un court moment.

Jax fut content quand Candice lui dit que cela ne la dérangeait pas du tout. Il ne put s'empêcher de sourire quand elle lui dit qu'elle ne voulait pas perturber son planning. C'était mignon, il appréciait. Il appréciait d'ailleurs un peu trop de chose chez elle. Il resta donc bêtement avec son sourire fixe, mais pas moins rempli de sens. Le temps fila et il n'eut pas le temps de lui répondre, il se trouve un peu idiot, mais heureusement, elle lui posa une question qui lui permit de rebondir :

- Oui oui elle va très bien, merci ! Et ne t'inquiète pas, j'avais juste des courses à faire pour ma mère, et une fois les courses déposées, je serais aussi libre que l'air !

Pour elle, il pouvait très bien changer ses plans, elle en valait la peine. Parce qu'il avait prévu autre chose, mais il ne pouvait pas lui dire qu'il préférait largement passé un bon moment en sa compagnie parce qu'il ressentait sûrement plus que de l'amitié envers elle. Non, il fallait qu'il se contrôle et qu'il évite de lui dire. Mais ce n'était pas vraiment de ça dont il avait peur, il n'était pas du genre parlotte, mais à agir, c'était bien ça le problème. Il espérait donc, autant pour lui que pour Candice, bien qu'elle ne risquait rien de grave, qu'ils ne se retrouvent pas vraiment seuls ...

Il devait se contrôler, il le faisait depuis toujours avec elle, mais cela faisait tellement longtemps qu'il ne l'avait pas vu et qu'il ne s'était pas retenu qu'il avait un peu peur de lui. Il risquait d'être un peu plus entreprenant et dragueur que d'habitude avec elle. Et puis après tout, c'était son caractère, sa nature, alors dur dur de se retenir.

- Et ta famille, ça va ? Je suppose qu'ils ont du être aussi heureux que ... Enfin, de te revoir !

Oh purée, il avait bien failli en rajouter pour rien, ce qui risquait de le trahir ! Heureusement pour lui, ils étaient arrivés devant chez lui, et se mit à courir légèrement pour se dépêcher d'aller donner les courses à sa mère et passer le plus de temps possible avec sa bien-aimée, et éviter de la faire trop poiroter. Au bout d'une minute, il était de retour, léger comme l'air :

- C'est bon, je suis fin prêt pour ce délicieux milkshake !

Lui dit-il avec son plus beau sourire.

Il aimait bien aussi le père de la jeune femme, ils s'entendaient bien, et quand elle lui dit qu'il allait peut-être rentré tôt et le voir, Jax ne put s'empêcher de sourire. C'était donc ensuite qu'il se dépêcha d'aller déposer les courses.

Candice avait bien sûr parler de Liam et Jake, bizarrement. Même si Jax avait toujours été secrètement amoureux d'elle pendant ces années, il avait toujours adoré l'embêter avec eux. Il savait qu'elle les aimait beaucoup, qu'ils représentaient beaucoup pour elle, et pourtant il avait aussi eu toujours ce doute, il était presque persuadé qu'elle était amoureuse de l'un des deux, ou bien des deux. Mais vu comment elle était, ce n'était certainement pas par elle-même qu'elle l'apprendrait, mais plus par l'un des deux qui lui ou eux aussi seraient amoureux d'elle.

Pourquoi le prenait-il à la rigolade ? Parce qu'il voulait le bonheur de sa bien-aimée. Un peu nian-nian certes, mais il n'y pouvait rien, elle lui faisait agir du contraire de ce qu'il était en temps normal. Heureusement il ne perdait pas sa folle attitude et sa bêtise. C'était d'ailleurs ce qu'il ressortait toujours de lui quand il était avec elle. Il était heureux, simplement.

Sur la route, Jax n'osait pas trop poser de questions à la belle, il était tellement curieux de savoir son histoire, mais pour cela il devait encore retenir sa curiosité quelques minutes. En atendant, il préféra embêter son amie un peu, toujours sur le ton de l'humour et avec son éternel sourire :

- J'imagine bien qu'ils doivent te manquer Liam et Jake, je sais que vous vous aimez beaucoup hein ! Non, mais sérieusement, je ne les connait pas trop, mais ils doivent être cool, pour avoir une place si importante dans ton coeur ...

Alors même qu'il avait fini sa phrase, qu'il laissa tomber en suspent, il lui prit l'envie soudaine de monter sur le petit muret et de marcher en équilibre et en hauteur le temps que ce dernier se termine. Il ne pouvait vraiment pas s'empêcher de faire le kéké et de faire le fou. A la fn du muret donc, qui était assez haut, le jeune blond sauta comme un dingue, pour venir se remettre à marcher à côté de son amie comme si de rien n'était.

Mais pourquoi Candice avait toujours ce sourire niais quand elle parlais d'Erin en la présence du blond ? Il se doutait bien qu'elle croyait des choses, car même si elle, elle voyait rien quand on lui évoquait ce genre de chose, lui Jax, se faisait limite des films. Les opposés en gros. Une fois redescendu du muret, il lui répondit par le même sourire que son amie, mais en plus ironique. Elle lui demanda ensuite comment allait Erin :

- Elle va bien, même si je ne la voit plus très souvent ces derniers temps. Et puis tu sais, on était juste potes vite fait, sans plus, voilà pourquoi je ne connais pas vraiment Liam.

Bon c'était un peu exagéré, il considérait Erin comme une amie, mais il ne l'avait pas souvent vu chez elle, et encore moins souvent avec son frère. Mais sur le coup, il s'était senti terriblement obligé de dire qu'il n'était pas proche d'elle pour bien lui faire comprendre qu'il ne s'était rien passé et qu'il ne se passerait rien. Enfin, si, peut-être un jour, mais jamais il ne le dirais à Candice, jamais de la vie, même s'il savait qu'il n'aurait jamais sa chance avec elle. Il ne pouvait pas se contrôler. Même s'il sortait avec une fille, jamais il ne pourrait le dire à son amie, même s'il savait qu'elle serait contente pour lui, c'était la chose que jamais il ne pourrait avouer non.

Les deux jeunes amis avaient tourné à droite, et Jax reconnu la maison de la belle, alors que cela faisait un sacré moment qu'il n'était pas passé par là. A vrai dire, il était repassé en moto devant, une fois, juste avant qu'elle ne revienne de New York. Le destin l'avait entendu et l'avait fait revenir. Bien sûr il était déçu pour la jeune femme qu'elle n'est pas réussi là-bas, mais il croyait en elle et il était persuadé qu'elle finirait un jour par percer, car il était sûrement l'un de ses plus grand fan. Une fois arrivés devant la maison, il ne put se retenir :

- Je t'écoute attentivement, je veux tout savoir sur ce qu'il t'est arrivé à New York !