En se réveillant au matin, Peyton passa sa main sur sa joue et se rendit compte qu’il devrait se raser car les week-ends ne sont pas les meilleurs amis de son visage question barbe. Il sorti de son lit et se prit sa penderie en pleine face, merci monsieur le tapis pensa-t-il sur le coup. Par chance, la seule chambre du rez-de-chaussée est devenue depuis son arrivée la sienne. Le jeune homme alla vers sa cuisine qui ne ressemblait qu’à un vague champ de bataille avec tous les cartons qui y étaient entreposé avant d’être réellement rangés. En ouvrant le premier placard, il en sorti une boîte de biscottes et un pot de confiture, se fit trois biscottes qui furent mangés en cinq petites minutes. Le jeune se dirigea alors à nouveau vers sa chambre pour se laver, se raser et s’habiller. En se regardant dans le miroir après son heure de préparation, Peyton voyait que son petit pull marin et son pantalon rouge avec sa ceinture de cuir brun clair lui donnait un petit look plutôt anglais mais en rajoutant son bonnet et son trench, son style ne fut qu’amélioré.

C’est bon, je peux y aller ! Non je ne peux y aller je dois y aller pour ne pas être en retard ! J’ai déjà eu le coup la semaine dernière je ne dois pas recommencer je risque de me faire refouler de l’auditoire et d’avoir la honte sur moi ! dit-il en regardant du coin de l’œil son réveil.


Peyton prit sa voiture et arriva trois secondes avant le début du cours, quelle chance. En s’installant de son siège, il sentait que le cours allait l’ennuyer puissance dix. Pour ne pas s’endormir le jeune homme en pull marine essaya de détailler chaque beau mec de son cours, en gros une bonne vingtaine de gars plutôt entre le bien musclé et le petit intello toujours en plein bourgeonnement d’acné. Mais un mec en particulier retint son attention, il devait avoir le même âge que Peyton, logique les étudiants d’un auditoire ont presque tous le même âge, ce jeune homme possédait une musculature qui ne devait pas laisser indifférente les représentantes de la gente féminine, sa coupe de cheveux de couleur noir corbeau et ses yeux d’un bleu-gris si profond le rendait plus qu’irrésistible mais malheureusement pour Peyton, il est hétéro et on peut dire que sa réputation est plus que faite de ce côté-là. Tout à coup une main se posa sur son épaule, il sorti de son doux rêve et regarda cette main puis remonta le bras et vit le visage de son voisin de derrière que Peyton n’avait accessoirement jamais regardé car se retourné ne faisait pas très discret même dans cet auditoire, leur prof est du style à crier sur un élève inattentif. En regardant le jeune homme qui lui souriait et qui en passant était plutôt plaisant à observer Peyton ne put que sourire peut-être est-ce le stress mais ce qui est sûr c’est que lui par contre son geste n’était pas sans arrière-pensée particulière. A la fin du cours, le jeune homme prit Peyton à part et lui glissa un papier dans sa poche de son pantalon au niveau de son postérieur pendant qu’il l’embrassa puis ce mystérieux jeune homme partit aussi vite que fut son baiser. Peyton resta bouche bée pendant une dizaine de minutes. En regardant sa montre lorsqu’il sorti de sa léthargie, le jeune homme se rendit compte que son cours est presque à l’autre bout du campus à une dizaine de minutes en courant et pour ne pas arriver en retard Peyton commença à courir pour ne pas arriver en retard au deuxième cours de sa journée qui en compte quatre. Après deux minutes de courses Peyton se prit une jeune fille et la bouscula plutôt violement se qui fit tomber ses cours et lui, il s’étala de tout son long sur le sol. Il se releva et regarda la jeune fille.

Je suis désolé … sont les seuls mots qu’il put sortir sur le coup.

La journée de cours commençait plutôt pas mal. D’abord par un délire avec les collègues de promo avant de rentrer dans l’amphi, suivi d’une bataille d’avion en papier pendant le cours de maths et enfin une suite d’exercices passionnants prévu par un prof qui nous parla de programmation informatique. Le top pour la geekette que j’étais! Du moins jusqu'à ce que mon écran devienne noir et que je ne puisse pas régler le problème en moins de dix minutes. Même Matt n’arriva à rien lorsque je lui apportais pendant la pause. Rien de rien. Ma machine venait surement de rendre l’âme.

Enervée comme ça n’arrivait pas souvent, j’avançais dans le couloir en direction de mon prochain cours. Après une série de sms échangés avec Jax je pensais me sentir mieux, mais ce n’était pas du tout le cas. J’aurais aimé qu’il soit là pour me défouler avec lui, il avait toujours des solutions à me proposer dans ces cas là, pourtant le blondinet devait lui aussi suivre ses cours et je me retrouvais toute seule pour gérer la crise.

Et pour couronner le tout, un mec me rentra dedans au détour d’un couloir, envoyant valdinguer mes fiches de révisions en l’air et mon fauteuil contre le mur derrière moi. Mes mains ne purent absolument pas retenir se mouvement inattendu et je sentis le choc brutal qui me secoua du siège. L’autre étudiant était pas terre… En relevant les yeux vers moi, il s’excusa.

Je suis désolé …

- Désolé ?! Vraiment, c’est tout ce que tu as dire, désolé ?!

J’étais totalement hors de moi !!! Habituellement mon calme et mon sourire restaient mes meilleures armes pour affronter ce genre de situation embarrassantes, mais avec le stress de la suite de ma journée de cours et mon pc qui venait de griller sans raison particulières, il ne m’en fallait pas plus pour sortir de mes gonds. Et puis le choc contre le mur m’avait vraiment secoué. D’ailleurs je flippais plus pour mon nouveau fauteuil que pour moi… L’ancien se trouvait dans un benne de la déchèterie à cause d’un accident avec Julian. Mon père avait dû justifier ça pendant des heures et des heures avec les assurances pour obtenir un remboursement et la livraison d’un nouveau fauteuil roulant pour éviter que je reste bloquée dans ma chambre plus longtemps. Il savait parfaitement que sans mon autonomie, mon moral redescendrait en flèche… Et ça, mon papa adoré ne le supporterait pas.

Heureusement, à la première observation, le choc n’avait pas abimé les roues, ni les montant en métal. J’en eu la confirmation en avançant d’un mètre et en ne sentant absolument aucune différence. Soulagement ! Mais je ne décolérais pas, autant énervée contre lui que contre moi-même.

- Comme si la journée n’était pas suffisamment pourrie comme ça, faut que t’en rajoute une couche. Merci !

Le pauvre… Cette crise de nerf le visait simplement parce qu’il s’était trouvé là au mauvais moment.

- Désolé ?! Vraiment, c’est tout ce que tu as dire, désolé ?! Fit la jeune fille qui était réellement en colère.

Peyton en prenait pour son grade sur ce coup-ci, le pauvre reçut la claque de la vie pour le ramener sur terre sur ce coup-là. Après s’être fait littéralement dragué par un inconnu, il fallait qu’il s’écrase lamentablement au sol en heurtant une pauvre jeune fille qui avait la malchance de passer par là où il courrait. Ce sentant coupable, Peyton s’approcha de la jeune fille et s’agenouilla.

- Comme si la journée n’était pas suffisamment pourrie comme ça, faut que t’en rajoute une couche. Merci ! Dit-elle encore.

Le moins que je puisse faire c’est ramasser tes feuilles, laisse-moi faire… lui dit-il.

Il commença à ramasser ses feuilles, en essayant de les remettre correctement, il passa plus de cinq minutes à voir des feuilles avec beaucoup, beaucoup et encore beaucoup de chiffres que ça lui en donnait mal de tête. Oulla trop de de nombres pour moi … pensa-t-il sur le moment. La jeune fille doit surement être dans une branche où il y a un nombre important d’heures de math fortes, Peyton n’est pas spécialement fan des maths mais il entre dans la moyenne en gros. Quand il était encore au lycée sa moyenne n’allait jamais au-dessus des 13/20 sauf à certaines périodes où les autres cours étaient d’une facilité exemplaire par exemple il n’a jamais étudié pour le cours de biologie et de chimie mais ça c’est encore un autre sujet.

Tiens tes feuilles ! Encore désolé ! Si il y a des frais à faire pour ton fauteuil, c’est mon numéro je les paierais ! dit-il en lui tendant ces feuilles et un bout de papier avec son numéro.

Peyton commença à rigoler en se rendant compte que les derniers mots qu’il a dit le faisait passer pour un gosse de riche alors que ce n’est pas vraiment le cas, certes ces parents avaient une certaine fortune mais soit pour lui il venait de dire une absurdité.

Je suis pas un enfant de riche, va pas croire ça, ma phrase porte à confusion ! C’est juste que mes parents mon laisser être le gérant de leur fortune en attendant que mes sœurs atteignent l’âge de 21 ans. Enfin je paierais les frais de ton fauteuil s’il y a des réparations à faire ! lui dit-il en esquissant un léger sourire pour voir si elle s’est légèrement calmée.

Totalement sur les nerfs à cause de ce problème avec mon pc, cet accident de couloir me fit perdre toute ma réserve. J’explosais de rage. Le pauvre étudiant en face de moi ne pouvait qu’attendre que la crise se passe pour pouvoir en placer une. Ce n’était pas dans mes habitudes de hurler comme ça et encore moins contre un inconnu qui venait de se retrouver par terre à cause d’une collision avec mon fauteuil. Il aurait pu tout aussi bien me renvoyer l’appareil en m’insultant et en s’énervant à son tour, mais tout au contraire, il resta calme, voir même gêné par cette situation plutôt embarrassante.

Le moins que je puisse faire c’est ramasser tes feuilles, laisse-moi faire…

- Pas le peine, je peux me débrouiller ! Lui lançais-je sur un ton mauvais, mais il se baissait déjà pour ramasser mes notes qui avaient volé un peu partout autour de moi.

Une minute plus tard, il ne restait plus un seul papier par terre.

Encore désolé ! Si il y a des frais à faire pour ton fauteuil, c’est mon numéro je les paierais !

En haut du tas de feuille qu’il me tendait, il avait glissé la série de chiffre de son portable. J’hallucinais ?! Non mais quoi ?! Il croyait vraiment que j’avais besoin de la charité pour vivre ?! Je devais vraiment passer pour la pauvre petite paraplégique sans défense et sans ressource pour qu’il me prenne autant en pitié. Et la pitié, je détestais ça.

J’étais tellement énervé que j’en devenais hautaine et son attitude désinvolte ne fit qu’empirer les choses… Surtout quand il me parla de la fortune de ses parents dont il avait la charge en ce moment.

Enfin je paierais les frais de ton fauteuil s’il y a des réparations à faire !

- T’inquiètes pas pour ça, y a rien de cassé, grognais-je en rangeant mes feuilles. Par contre, si tu tiens vraiment à passer pour un héros, tu peux donner l’argent que tu pensais mettre dans ses réparations à des chercheurs. Ceux qui essaient de trouver des moyens de remettre les paraplégiques sur leurs pieds, par exemple.

Ma réaction était un peu extrême… Mais s’il pensait pouvoir payer les frais pour mon fauteuil, alors donner de l’argent à une association ne devait pas être un problème, non ?

La jeune fille n’arrêtait pas de lui crier dessus, le pauvre qui pour une fois n’avait pas vraiment envie d’avoir des problèmes. Même s’il pouvait comprendre que la jeune fille ait pu prendre ses mots pour de la pitié ou de la charité mais ce qui n’est pas le cas c’est plus du soucis de trop bien faire et une envie de vite en finir pour pouvoir aller à son prochain cours. Même s’il savait que le temps qui venait de passer venait de le mettre en retard et se décida de rester avec la jeune fille.

Je l’ai déjà fait, mes parents sont morts d’un accident de voiture, mais ma mère a survécu en devenant paraplégique pendant deux semaines avant de mourir à cause de ces blessures. Peut-être que je n’ai aucune compétence certes par rapport à ça mais je compte devenir médecin et si je trouve une technique chirurgicale pour soigner ce handicap, j’en serais intérieurement fier de moi car je me dis que si ma mère était encore en vie j’aurais pu l’aider. C’est un peu grâce à elle que je fais ces études. Encore désolé pour notre rencontre plutôt brutale… lui tint-il plutôt fébrilement.

Le faite de parler de ça à une inconnue de la mort de ses parents, le fit pleurer sans qu’il puisse contenir ses larmes. Il pleurait en face de la charmante jeune femme en colère sans le vouloir réellement et pensa qu’il devait avoir l’air d’un con dans cet état. Tout ça lui fit repenser à ses sœurs qu’il aimerait bien revoir malgré que le faite de les revoir signifie voir se qu’il reste de sa famille donc lui et ses sœurs sans ses parents et ça l’attrista encore plus. Sur le coup, les larmes coulèrent encore plus.

Désolé je dois donner une vue affligeante de moi je dois être ridicule ! dit-il en reniflant comme un gamin

Si mes collègues de promo avaient assisté à cette scène pitoyable d’entre couloirs, jamais ils ne m’auraient reconnu. Moi, la fille toujours souriante, rieuse, positive… à cet instant je ne ressemblais qu’à une furie totalement hystérique à cause d’un simple accrochage sans gravité avec un autre étudiant. Le pauvre. Il s’excusait gentiment et ramassait mes feuilles de révisions alors que je continuais à le rabaisser en espérant inconscient le faire culpabiliser.

Je poussais même la provocation en lui demandant de donner l’argent pour la recherche plutôt que de payer des réparations pour mon fauteuil. Et là je me pris une claque. Pas de sa main… mais pas ses mots.

Mes parents sont morts d’un accident de voiture,

De toute sa tirade c’est cette tragédie familiale qui capta toute mon attention, me ramenant quelques années en arrière, à la douleur de ma famille face à mon handicap, à l’impuissance du corps médical... Mais son expérience se révélait être encore pire que la mienne : la mort. Personne n’y est jamais vraiment préparé et encore moins quand elle vient faucher les êtres aimés d’une manière aussi brutale. Je me sentis terriblement bête et gênée. Bien sur je ne pouvais pas deviner son histoire personnelle en regardant son visage, mais je regrettais d’avoir été aussi dure et hautaine… Le mal était fait. Je me retrouvais sans savoir quoi dure alors que l’émotion s’entendait dans sa voix et des larmes brillaient dans ses yeux.

Désolé je dois donner une vue affligeante de moi je dois être ridicule !

Je ne trouvais rien de ridicule en le voyant pleurer, mais les mecs n’aimaient pas vraiment montrer leurs faiblesses par fierté. Et puis j’étais un peu mal placée pour parler alors que je pleurais en cachette dans ma chambre quand je me sentais mal.

- Il n’y a rien de honteux à laisser parler ses émotions, affirmais-je en lui attrapant instinctivement la main et en cherchant à croiser son regard. C’est moi qui suis désolée. Je me suis énervée alors que c’était pas du tout justifié et en plus je t’ai rappelé des souvenirs douloureux. Je me sens coupable, vraiment.

Et c’était vrai. Une boule venait de se former dans mon estomac et je ne me voyais pas le laisser repartir sans rien de plus qu’un : « Bon, ba, à plus ! ».

- Tu veux qu’on aille prendre un café ? Je crois que ça serait mieux que d’aller en cours alors que t’as pas la tête à ça. Et comme on est déjà en retard de toute façon...

J’essayai de sourire, mais le cœur n’y était pas vraiment. Je m’en voulais trop pour afficher une mine de circonstance.

La jeune fille essayait un peu de s’excuser mais cela ne servait à rien. Peyton avait tout gardé en lui depuis la mort de ses parents. Il n’avait pas pleuré même le jour de l’accident, car pour lui il devait être fort pour ses sœurs le montrer un exemple qu’il fallait suivre et que la vie continuait malgré leurs morts.

Tu sais tu n’as pas t’excuser tu m’as permis de faire mon deuil de la tristesse, je n’avais pas pleuré pour ne rien montrer à mes sœurs alors que je sais qu’il n’y a aucune honte à pleurer. Mais je sentais que je devais faire le roc pour Annabelle et Jessie car elles ont beau être mes sœurs et plutôt très masculines elles n’en restent pas moins des filles qui ont souvent la larme facile. dit-il un peu tristounet.

La jeune fille l’invita à prendre un café car ils avaient tous les deux la tête à autre chose que d’aller en cours surtout Peyton qui n’avait rien d’autre que psychologie de l’enfant et l’étude des vaisseaux sanguins du corps, la plus chouette partie théorique de la médecine à étudier. C’est surtout la hantise de tous les étudiants en médecine car c’est un syllabus pour juste une petite partie du corps, pour l’instant Peyton ne connaît que les vaisseaux sanguins cérébraux et près des organes vitaux mais le reste est très vague à l’heure d’aujourd’hui. Et comme elle l’a dit ils sont en retard et ça c’est justement ce que le professeur de maintenant n’aime pas du tout ce sont les retards dataires. Alors Peyton ne voulait pas se taper la honte devant toute la salle qui compte un peu plus de 260 personnes à cette heure-ci.

Oui bien sûr mais c’est moi qui invite laisse-moi au moins faire ça ! dit-il avec un léger sourire pour signifier que ça va et qu’elle ne doit pas s’inquiéter pour lui.

Après avoir lâché mes nerfs sur l’étudiant suite à notre accrochage de couloir, j’essayais de me rattraper et de m’excuser en voyant des larmes couler le long de ses joues. Son histoire était vraiment terrible. Je ne pouvais même pas imaginer la douleur qu’il pouvait ressentir au fond de son cœur. Perdre mes jambes avait-été la pire épreuve de ma vie, mais le décès d’un proche devait s’élever beaucoup plus haut sur l’échelle de la souffrance morale. Alors faire le deuil de deux parents me semblait vraiment une épreuve terrible à franchir.

Il m’expliqua d’ailleurs qu’il n’avait pas vraiment fait son deuil jusque là, refusant de pleurer devant ses deux sœurs. En tant qu’homme de la famille, il devait assumer ses responsabilités sans montrer ses failles. Je me sentais vraiment stupide d’avoir appuyé là où ça faisait mal au point de le faire pleurer.

Nous n’étions clairement pas en état d’aller en cours ni l’un ni l’autre, alors je lui proposais d’aller boire un café pour qu’il puisse se remettre de ses émotions en douceur.

Oui bien sûr mais c’est moi qui invite laisse-moi au moins faire ça !

Je me voyais déjà protesté, mais ça aurait été le contrarié une nouvelle fois. Alors je le remerciais directement par un sourire sincère et lui tendis la main pour me présenter. C’était la moindre des choses maintenant que nous avions crevé l’abcès.

- On va reprendre comme si de rien n’était, m’expliquais-je. Erin, ravie de te rencontrer.

La jeune fille encore inconnue à mon bataillon me tendit la main et se présenta. Elle se nomme Erin, un prénom magnifique, sans fioriture et simple mais qui n’a pas besoin d’un surplus pour paraître et être sublime.

Erin ? Ce n’est pas très courant et c’est plutôt joli ! Moi c’est Peyton ! Enchanté. dit-il en lui serrant la main pour faire signe bonjour et faire ainsi « connaissance » en faisant table rase de l’incident qui vient de se produire.

Peyton se releva et frotta son pantalon pour enlever de la poussière inexistante ! Encore un réflexe d’humain se frotter les jambes en se relevant. Il lui sourit.

Pour le verre, je te propose de manger aussi vu l’heure qu’il est maintenant ! Donc un petit restaurant c’est bien non ? dit-il la suppliant presque du regard.

Peyton pensa qu’il devait presque avoir l’air d’un chien battu et affamé mais c’est pas grave, son ventre fit un sale bruit et Peyton la regarda puis commença à pouffer pour absolument rien de drôle sauf son gargouillement de ventre. Le pauvre pleure puis rigole juste après ses muscles abdominaux en prennent un peu pour leur grade sur ce coup-là ! Peyton fit une légère grimace car il est un peu douillet, le petit Pey-pey !

Me présenter dans les formes me semblait la meilleure chose à faire pour d’oublier les révélations douloureuses et notre petit accident d’un peu plus tôt. Je ne voulais qu’il ait de la peine uniquement parce que j’avais perdu le contrôle de mes nerfs pendant une minute. Surtout pour lui rappeler d’aussi mauvais souvenirs.

Erin ? Ce n’est pas très courant et c’est plutôt joli ! Moi c’est Peyton ! Enchanté.

Il serra main quelques secondes pendant lesquelles je m’étais mise à sourire. Je me retrouvais petit à petit, souriante et agréable en oubliant le stress et la colère de l’accrochage.

Pour le verre, je te propose de manger aussi vu l’heure qu’il est maintenant ! Donc un petit restaurant c’est bien non ?

- Je te suis. A partir du moment où on est à l’heure pour le premier cours de l’aprem, ça me va.

J’allais surement passé pour l’intello de service mais je n’avais pas envie de louper mes exams. Ok, j’exagérais surement un peu puisque je pourrais rattraper ce léger retard en appelant mes potes de promo, mais ma nature sérieuse me poussait à ne pas sécher plus que nécessaire. Sans parler de la pauvre opinion que Mr Banner aurait de moi… C’était surement le pire dans l’histoire.

- Viens on file, riais-je en entendant son ventre gargouiller. Faudrait pas que le doyen nous trouve comme ça au milieu du couloir.

- Je te suis. A partir du moment où on est à l’heure pour le premier cours de l’aprem, ça me va.

Moi mon premier cours de l’après-midi vient de commencer c’est un peu pour ça que je t’ai malencontreusement bousculé avec ma forte vitesse de course … fit-il en souriant un peu honteux quand même

- Viens on file,dit-elle, Faudrait pas que le doyen nous trouve comme ça au milieu du couloir. fit-elle.

Ok ok ! Pour moi le doyen me connaît déjà malheureusement. J’ai tendance à arriver très souvent en retard … dit-il en faisant une petite moue.

Peyton commença à avancer rapidement mais pas trop vite pour qu’elle puisse le suivre. Il traversa la moitié du bâtiment pour enfin sortir de celui-ci et arriva près d’un restaurant. C’est un petit restaurant qui sert de la nourriture du monde, comme de plats italiens, des sushis et autres. Le jeune homme commençait déjà à saliver et se demander ce qu’il allait manger et se dit finalement qu’il prendrait un peu de tout car il avait faim et pas légèrement. Il se tourna vers Erin et lui fit un sourire avec le regard du chat botté.

Celui-là ? Dis oui s’il te plait ! dit-il en la suppliant du regard.