I hurt myself today, to see if I still feel

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Midi, la première partie de la journée vient de s'achever et je quitte ma salle de cours sans me faire prier. J'aime ce que j'étudie, seulement, la vue du sang n'est pas la chose que je préfère. Ironique non, quand on sait que je suis des études d'infirmière. Bien sur, effectuer une prise de sang, piquer le doigt d'un diabétique ou soigner une plaie fermée ne me dérangent pas au point de me faire tourner de l'oeil, mais un flot trop important d'hémoglobine me donne facilement la nausée.
Et justement, après avoir passé deux heures à observer des images de plaies béantes et sanguinolentes, je ne me sent pas très bien. Si bien que je renonce même à manger le sandwich au poulet qui m'attend au fond de mon sac.

L'estomac retourné, je me dirige tout de même vers le parc de l'université histoire prendre l'air. Avec un peu de chance, je parviendrais à calmer mes nausées avant la reprise des cours, juste à temps pour manger un peu. Seulement, au détour d'un couloir, j'aperçois quelques gouttes de sang sur le sol. Pas grand chose, mais après ces deux dernières heures, une telle vision suffit à m'écoeurer un peu plus. Suivant depuis l'endroit où je me suis arrêté les quelques gouttes qui s'étendent le long du couloir, je finis par remarquer un peu plus loin l'origine de cet écoulement rougeâtre. Un garçon, un sportif visiblement, se trimballe la main ouverte...
Je déteste les sportifs...

Malgré tout, parce que je plains celles ou ceux qui auront à nettoyer plus tard ces saletés, et aussi parce que ma formation d'infirmière me le commande, je me décide à lui venir en aide. Me dirigeant vers lui, maitrisant du mieux que je peux mon dégoût du sang, je l'attrape par l'épaule avant de lui indiquer sa main d'un regard.

Hey, tu saignes

Pour l'amabilité on repassera. Qu'il s'estime chanceux que je me soucie de lui. Un sportif de plus ou de moins, après tout, qu'est ce que ça peut faire hein?

Fou. Oui Jax était fou dans son genre. Fou du sport et de l'adrénaline, il ne vivait que pour ça et pourrait très bien se tuer à la tâche. Il avait déjà eu diverses accidents, plus ou moins grave. Bon bien sûr il n'avait pas encore perdu de bras ni de jambes et faisait tout de même assez attention à tout ça, même s'il piquait un peu trop d'accélération en moto ... Mais à côté de ça il était tellement heureux d'avoir pu changer de filière l'année dernière et d'avoir pu passer en fac de sport. Au moins il ne séchait jamais et ne dormait jamais, même en amphi.

Donc ce matin-là, leur prof leur avait dit qu'ils feraient une séance journée football américain. Et les filles, du soccer. Les mecs, y comprit le blond, se mirent à rire tous en cœur. C'était le sport pour les tapettes et pour les filles. Elles leur lancèrent un regard froid et tueur, mais ils continuaient de plus belle. Il aura fallu que ce soit le prof qui les calme en les envoyant se mettre en tenue. Et c'était parti pour la dure matinée d'entraînement. Pompes, courses, sauts, plaquages, ... Rien n'était épargner, ni personne.L'après midi risquait d'être insoutenable, mais Jax est du genre maso avec le sport et il n'attendait que ça. Certains veulent mourir sur scène, et bien lui c'est sur un terrain. Il faisait tous les exercices avec conviction, envie, motivation et énergie, jusqu'à ce qu'il se retrouve étalé par terre avec une légère entaille à la main qui saignait un peu. L'heure d'aller manger. Il pourrait aller nettoyer ça sous la douche.

Une fois cette dernière prise, il enfila un t-shirt et son short de basket et partit en direction du parc de l'univ avec ses potes pour déjeuner. Alors qu'ils allaient bientôt arrivés à l'endroit où ils se calaient habituellement, une main attrapa son épaule :

- Hey, tu saignes
- Waw

Une superbe créature venait de l'interpelait. C'était le mot qui était sorti naturellement à la vue de cette blonde. Mais il se rendit compte un peu inconsciemment ce qu'elle lui avait dit, et regarda sa main :

- Waw ... J'avais pas vu ... Et bien merci belle blonde !

Il lui lança son sourire de dragueur et arracha le bas de son t-shirt. Bah quoi, je vous avais dit qu'il était fou non ?! C'était un vieux t-shirt dont il n'avait que faire. Il enroula alors sa main dans le bout de tissu. Il avait la flemme d'aller se la faire soigner, il avait bien trop faim pour ça.

**Invité** Invité

J'ignore pourquoi je ressens le besoin de signaler à ce type dont j'ignore tout qu'il est blessé, mais toujours est-il que je le fais. C'est peut-être mieux après tout, sans doute ne serais-je pas digne de devenir infirmière si je laissais les gens se débrouiller seuls avec leurs blessures, seulement, la simple idée d'avoir à contempler plus longtemps son sang qui s'écoule de sa main me retourne le coeur.
Lui attrapant finalement le bras pour le lui signaler, je ne tarde pas à lever les yeux aux ciels lorsqu'il me surnomme "belle blonde". Encore un de ces imbéciles qui croit pouvoir mettre toutes les filles à ses pieds d'un simple sourire, ou en jouant un minimum avec ses muscles. Un sportif en somme...

Y a pas de quoi gros malin...

Je n'ai pas envie de lui paraitre sympathique, je ne suis pas là pour ça. Et puis son attitude m'exaspère. Seulement, je ne peux pas le laisser continuer ce qu'il est en train de faire. Enrouler sa main dans un tee-shirt crasseux. Rien de mieux pour qu'on la lui ampute bientôt.

Tu plaisantes j'espère...?!

M'emparant de sa main pour y jeter un coup d'oeil rapide après avoir ôté le bout de tissu sanguinolent, je remarque que l'entaille n'est pas profonde. Je pourrais très bien le laisser se débrouiller seul avec, après tout, ce n'est pas moi qui souffre, si ce n'est d'une certaine nausée. Malgré tout, la plaie n'est pas propre. Quelques minuscules cailloux s'y sont logés et elle risque de s'infecter si il ne la nettoie pas. Je lui tend avec une légère grimace de dégoût le bout de tee-shirt qu'il vient d'arracher de son vêtement avant de relever les yeux vers lui.

Laisse moi au moins désinfecter ça, je peux pas te laisser partir en sachant que ce sera en partie de ma faute si ça s'infecte.

Reculant de quelques pas, je commence à me diriger vers l'une de mes salles de cours où je sais pouvoir trouver un minimum de produits pharmaceutiques de première nécessité avant de me retourner vers lui. Il n'a par l'air très motivé à me suivre. Soupirant longuement tout en levant de nouveau les yeux au ciel, je fais de nouveaux quelques pas vers lui pour l'attraper par le poignet.

C'est un ordre.

Je ne lui laisse pas le choix, maintenant que j'ai vu sa blessure, je suis incapable de le laisser se débrouiller avec ses manières d'homme préhistorique. Un morceau de tissus sale... J'aurais vraiment tout vu. Quoi qu'il en soit, j'en suis certaine. Ma bonté me perdra...

Alors que Jax venait tout juste de s'enrouler sa main dans son t-shirt, il fut surpris par la réaction de la jeune femme :

- Tu plaisantes j'espère...?!
- Heu ... Bah quoi ?!
- Laisse moi au moins désinfecter ça, je peux pas te laisser partir en sachant que ce sera en partie de ma faute si ça s'infecte.

Le pauvre ne comprenait rien à rien. Ce n'était qu'une pauvre petite entaille et elle s'évertua à regarder davantage sa plaie et à lui dire qu'elle voulait le désinfecter. Son côté dragueur était vite parti, laissant place à sa perplexité. Cela existait des gens aussi attentionné ? Fallait croire oui. Même s'il était surpris, il avait apprécié cette attention.

- C'est un ordre.

Il n'"avait pas bouger tellement il était choqué. Cela allait si vite qu'il ne comprenait pas. Il avait joué son gros lourd dragueur et elle tenait tout de même à le soigner ?! Adorable. Le blond se retourna alors vers ses collègues, haussant les épaules, mais en souriant, voyant que la jeune femme voulait l'emmener dans un autre endroit. Il mangerait plus tard, tant pis.
Il la suivit donc, et finit par lui lancer, sur un ton humoristique, légèrement pervers :

- Tu ne comptes pas me violer si ?!

Il avait cette manie d'être blagueur, lourd, chiant, et peu de personnes connaissaient son humour parfois étrange, mais il était comme ça et n'y pouvait rien. Ils étaient donc arrivés dans une salle de cours, totalement vide, et Jax attendit les ordres de la jeune femme tout en allant s'asseoir sur le bureau du prof. Sa main lui faisait à peine mal. Mais il tenait tout de même à ajouter quelque chose :

- Merci en tout cas. Finit-il par lui dire avec un sourire beaucoup plus chaleureux que dragueur.

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Levant les yeux au ciel face à la réaction du jeune homme, je m'empresse de m'éloigner de lui dans l'espoir qu'il me suive. Seulement, la chute qui l'a blessé à la main semble aussi avoir endommagé son cerveau puisqu'il reste planté là au milieu du couloir l'air totalement dépassé.
Bon d'accord, ce n'est pas tous les jours que l'on me voit "porter secours" à un inconnu en dehors de mes stages dans les hôpitaux, mais tout de même, je pense encore parler suffisamment bien anglais pour ne pas avoir à me répéter...

Attrapant finalement sa main pour le tirer à ma suite dans une salle de classe vide qui sert habituellement pour certains cours de médecine, je commence à regretter de m'être montrée si "prévenante" lorsqu'il reprend la parole pour s'assurer que je ne risque pas de le violer... Encore un qui se croit irrésistible... C'est vraiment mon jour de chance...!

Impossible, tu n'est absolument pas mon genre.

En admettant que j'ai un genre bien sur... Pour tout dire, je ne me suis jamais vraiment penchée sur la question. J'ai toujours eu en tête des choses bien plus importantes que les garçons. Ce n'est pas qu'ils ne me plaisent pas, ou que je soit plus attiré par les filles ou quoi, seulement, je n'ai pas de temps pour les futilités.
Sortir avec un garçon représenterais une perte de temps colossale à mon sens. Je suis déjà quasiment mère à plein temps avec Molly, je n'ai pas en plus besoin de devenir "femme", voir boniche. Non, l'amour très peu pour moi. Alors qu'il se rassure, je ne risque pas de lui sauter dessus sauvagement.

Tandis qu'il s'installe sur le bureau habituellement réservé au professeur, je me dirige vers une succession de placards vitrés dans lesquelles s'étalent plusieurs produits de soins. Ouvrant l'un d'eux pour en tirer quelques compresses stériles, un peu de désinfectant ainsi qu'une pince à épiler pour récupérer les cailloux coincés dans la plaie, je ne prend pas la peine de le refermer avant d'aller m'occuper de mon patient qui déjà me remercie.

J'ai encore rien fait...

Je lui rend malgré tout brièvement son sourire bien que le mien soit bien moins chaleureux que le sien. Il faut dire que je ne souris pas souvent, encore moins de bon coeur. En général, si mes lèvres se décrispent, elles ne le font que pour afficher un sourire narquois, moqueur, bref, rien à voir avec celui qu'il m'adresse en tout cas.
Attrapant sa main avec plus de précaution qu'auparavant, j'observe une nouvelle fois la plaie qui me retourne l'estomac avant de préparer mes produits.

Étrange la belle blonde. Un peu froide aussi, mais un peu généreuse aussi. Et aussi fou que cela pouvait l'être c'est comme cela que naissait l'envie de connaître ces personnes chez le blond. C'est pour cela qu'il avait tenté une approche bien plus naturelle et plus sérieuse. Seulement, elle ne semblait pas être très réceptive. Tant pis, au moins elle avait fait un effort et lui avait proposé de le soigner. Enfin non, pas proposé, mais obligé. Seulement, lorsqu'elle aperçut de nouveau la blessure, elle sembla ne pas être très bien :

- Tu es sûre que tu vas pouvoir t'en sortir ? Tu n'as pas l'air très bien ...

Bizarrement, il était à présent prêt et s'attendait à une réplique cinglante de nouveau. Mais elle semblait aller mieux quand il l'embêtait et la draguait ouvertement, alors peut-être qu'en étant davantage lourd, elle ne penserait plus trop à la blessure et pourrait le soigner tranquillement.

- Tu peux toujours t'appuyer sur moi si tu te sens mal ! fit-il accompagné d'un petit clin d’œil. Tu es en médecine c'est ça ?!

Après tout, peut-être n'y connaissait-elle rien et que c'était juste une personne prête à aider son prochain, mais au vue des réactions de la demoiselle, il en doutait, parce qu'elle serait bien partie depuis longtemps sinon. Et puis elle ne se serait pas dirigée si facilement vers l'armoire à pharmacie et n'aurait pas pris tout le matériel qu'elle avait en main. Il espérait juste ne pas la faire fuir avec ses dragues pourries, puisque ce n'était pas tous les jours qu'une jolie jeune femme lui ordonné de se faire soigner par ses plus grands soins. Il voulait en profiter en max, puisqu'un dragueur aimant les femmes en reste un, dans n'importe quelle situation.

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J'ai vraiment horreur du sang et de la chair à vif. Ce n'est qu'une petite blessure, et pourtant je ne vois que ça. Heureusement pour moi, et sans doute pour lui, j'arrive à contrôler mon dégoût à présent. Je suis capable de soigner quelqu'un sans avoir à me précipiter vers la première poubelle venue pour y vomir l'intégralité de mon repas. C'est un bon début diront nous.
Je me souviens encore de ma première rencontre avec une fracture ouverte du tibia. A peine entrée dans la salle des urgences, j'en suis ressortie secouée de convulsions et je suis restée enfermée deux heures dans les toilettes à me remettre du choc. Je faisais une bien piètre infirmière. On m'a même conseillé plusieurs fois d'arrêter. Pourtant, je suis toujours là.

T'en fais pas, j'ai vu pire...

J'esquisse un sourire qui tiens plus de la grimace qu'autre chose avant de rire légèrement tout en secouant la tête lorsqu'il me propose de m'appuyer contre lui avec un léger clin d'oeil.

T'abandonne jamais toi hein?

Lui adressant un nouveau sourire légèrement plus chaleureux, je porte sa main devant mes yeux avant d'attraper la mince à épiler stérile encore rangée dans son emballage. Relevant les yeux vers lui, je répond finalement à sa question.

En quelque sorte oui, j'essaie de devenir infirmière. Dis-je tout en me préparant à attraper le premier gravillon incrusté dans la plaie. Continus de me parler, ça risque de te faire un peu mal, t'y pensera un peu moins en parlant

C'est un conseil que je donne habituellement aux enfants, et vu sa carrure il n'en est plus vraiment un, mais je suppose que cette méthode doit aussi marcher sur les adultes. Je m'en sers habituellement sur Molly qui est une vrai chiffe molle en la matière.
Concentrée sur la plaie, je met de côté mon estomac et ses caprices pour aller chercher le minuscule cailloux noir. Et de un...

Malgré le fait que Jax recommençait avec sa petite drague, cette dernière semblait plus réceptive et plus amusée par les tentatives du blond. Finalement, il avait réussi à la dérider un peu. Même si elle semblait avoir déjà vu pire. Elle ne semblait pas très à l'aise. C'était pourquoi il lui avait tout de même demandé si elle était bien en médecine ou du genre.

- En quelque sorte oui, j'essaie de devenir infirmière. Continus de me parler, ça risque de te faire un peu mal, t'y pensera un peu moins en parlant.

Infirmière. Elle essayait. Il la comprenait. La vue de certaines blessures devaient juste retourner l'estomac. A en faire une overdose. Il compatissait, et voulait même s'échapper pour lui éviter une peine de plus, bien que sa blessure en elle-même n'était pas bien méchante. Bien que des minuscules cailloux semblaient s'y être infiltré. La jolie blonde commença d'ailleurs à les enlever. Il n'avait pas vraiment mal, mais elle lui avait conseillé de parler pour éviter de trop avoir mal. Même s'il n'avait pas tant mal que ça, il ne se gêna pas.

- Okay. Et bien je me m'appelle Jackson, mais je te t'autorise à m'appeler Jax. J'ai 19 ans. Je suis en fac de sport. Je vais certainement passé en seconde année, pour ensuite obtenir une licence, je sais pas trop, puisque je voudrais devenir soit coach sportif pour les gosses ou bien sportif pro, il faut encore que j'y réfléchisse ishhhh mais j'ai le temps bien sûr, alors je me prend pas trop la tête et je profite encore de mes jeunes années. Et toi belle blonde, c'est quoi ton prénom ?! A moins que tu préfères que je t'appelle comme ça, ou par un autre surnom ...

Bah quoi, elle voulait qu'il parle non ?! Et bien c'est ce qu'il avait fait. Par contre pas sûr qu'elle ait tout capté vu qu'elle semblait être concentré, de un pour ne pas gerber et de deux pour retirer touts les cailloux de sa main. Il avait senti quelques picotements, à part à un petit moment, mais rien de bien méchant.

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Concentrée sur la plaie qui suinte légèrement, je m'applique à en retirer chaque petit cailloux. Ils ne sont pas nombreux, mais certains se sont incrustés dans la plaie et sont plus délicats à retirer sans risquer de lui faire mal. C'est pour cette raison d'ailleurs que je lui propose de me parler. J'applique toujours ce stratagème avec Molly, je lui demande de me parler de sa journée, ou je la taquine en lui proposant de me parler de son "amoureux". Je sais pertinemment qu'elle n'en a pas, mais je sais que lorsqu'elle s'emporte légèrement pour me le faire remarquer, je peux alors m'occuper de ses blessures sans qu'elle s'en rende compte. Tout au plus, elle cesse de décrier les garçons qui sont dans sa classe pour hurler lorsque j'applique le désinfectant. Et puis ça passe.

Ma méthode semble aussi fonctionner sur celui qui se présente sous le nom de Jackson, ou Jax. Il m'a l'air sympathique pour un sportif. En temps normal, je n'apprécie pas les gens de son genre, ils sont pour la plupart "légèrement" imbus de leur personne et n'hésitent pas à vous draguer lourdement, comme il le fait actuellement avec ses surnoms à la noix...
Je déteste qu'on me considère comme une petite chose fragile, qu'on ne me voit que comme une femme, une "jolie blonde", comme si je ne me résumais qu'à ça.

Rachel, appelle moi juste Rachel... S'il te plait...

Je relève les yeux vers lui quelques instants, le temps de lui donner mon prénom afin qu'il cesse de me donner des surnoms stupides avant de me concentrer à nouveau sur sa plaie. J'ai horreur de ça. Vraiment.
En réalité, les surnoms ne m'ont pas toujours horripilé, seulement, voir ma mère donner les mêmes surnoms sans saveur à des hommes différents a fini par me vacciner de ce genre de petites habitudes. "Mon coeur", "Mon amour", "Mon ange", "Mon doudou".... Berk. C'est à peine si ce genre de niaiseries ne me rend pas plus malade que la vision du sang.
Peut-être qu'au fond, j'en veux à ma mère de ne pas nous avoir donné à nous ses filles, de petits surnoms adorables, ou peut-être que voir ces surnoms donnés à des ivrognes m'a dégouté de ces mots, seulement, une chose est sure, jamais je ne donnerais de surnom à qui que ce soit, et je refuse que l'on m'en donne.

J'ai enlevé tous les cailloux, il va falloir désinfecter maintenant...Dis-je après être restée perdue dans mes pensées quelques instants.

- Rachel, appelle moi juste Rachel... S'il te plait...
- Rachel, ok ! T'aime pas les surnom toi, c'est rigolo ! Au moins je sais comment te faire chier héhé !

Oh qu'il est méchant le petit Jax ! Mais il est surtout chiant avec ses envies d'embêter les jolies jeunes femmes, de les draguer et d'essayer de faire rire la galerie, même si ses blagues sont pourries et que celles d'Erin sont mille fois mieux. Tout ça parce qu'il dit de la merde, sa réputation la suivit et il fait le con tout le temps.

- J'ai enlevé tous les cailloux, il va falloir désinfecter maintenant...
- Ça va, je crois que je vais pas m'évanouir de suite, je tiens le choc, vas-y !

Bon bah c'est officiel, monsieur Jackson Lyndon a la connerie. Pour changer. Mais le fait de passer du temps avec une jeune femme un peu stoïque, le pousser à vouloir la dérider. Il avait un peu réussi, et semblait arriver de mieux en mieux. Peut-être qu'une fois qu'elle aura fini avec sa main, elle lui aura offert un vrai sourire, qui sait ?! Il s'imposa bien vite cet objectif. Bien qu'elle semblait complètement plongée dans ses pensées, mais ce côté mystérieux et malheureux qu'elle avait était quelque peu attirant, et Jax voulait en savoir plus sur elle, et surtout la faire sourire, ça lui allait beaucoup mieux. Le genre de chose qu'il n'allait pas dire, parce qu'il allait encore se faire passer pour un gros lourdeau. Mais pas sûr qu'il résiste à l'envie de lui dire si jamais elle lui souriait franchement. A moins qu'il trouve mieux d'ici là.

Elle finit donc par le désinfecter, et même si cela ne lui faisait pas si mal que ça depuis tout à l'heure, il sentait que ça le piquait, vraiment. Il serra les dents, et ne dit rien, attendant que les petites douleurs passent. Ne dit-on pas que le plaisir c'est l'absence de douleur ?! Une fois les douleurs passées, là il pouvait bien l'affirmer.

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Lorsque Jackson profite de mon dégout des surnoms pour en faire une "arme" contre moi, je ne peux m'empêcher de lui jeter un coup d'oeil avant de sourire tout en levant les yeux au ciel. J'ai vraiment touché le Jackpot en tombant sur lui et sa blessure sanguinolente. Un emmerdeur de première (a). Pourtant, il m'amuse.

C'est ça, avise toi! Dis-je avec un léger sourire.

J'achève ensuite de nettoyer la plaie, ou du moins d'en extraire les cailloux. Reste encore à désinfecter le tout. Heureusement pour lui, il n'est pas question de lui poser de points de suture. Sa blessure n'est pas assez profonde et elle devrait guérir d'elle même si il prend un minimum de précautions, comme par exemple, éviter de l'enrouler dans un bout de T-shirt sale...

Ok, respire bien à fond, j'y vais...

Nouveau sourire. J'attrape sans tarder le flacon d'alcool et imbibe une compresse d'un peu de liquide avant de l'appliquer sur la plaie qui a déjà meilleure mine que tout à l'heure. Il joue aux durs, mais ses mâchoires crispées ne m'échappent pas. Pourtant, malgré la légère douleur que doit provoquer l'alcool, il ne bronche pas une seule seconde et ne cherche pas à retirer sa main. En somme, il est plus docile que la plupart des patients auxquels j'ai été confronté jusqu'à maintenant.

J'ai fini. Je vais juste poser un pansement, et tu seras libre de t'enfuir

Je suis consciente de ne pas être la meilleure compagnie qui soit. Je ne suis pas le genre de fille avec qui ont aime passer du temps. Mon manque de sociabilité n'est pas du goût de tout le monde et ma franchise me vaut quelques ennemis, alors forcément, je ne me fait pas d'illusions. Je ne m'en suis d'ailleurs jamais faite.

Finalement Jax fut fier de lui, il avait bien réussi à la faire sourire, même si au final c'était pour le préparer mentalement à la douleur. Peut-être aurait-elle été aussi agréable s'il n'avait pas fait son gros lourd au début. Mais c'était son jeu, il aimait bien. Après tout, quand il voulait vraiment une fille, il pouvait être vraiment trop nul et ne pas réussir à la draguer, même un temps soit peu, comme ce qui était arrivé avec Candice. A se demander comment il avait réussi à lui déclarer sa flamme ...
La jolie blonde finit par appliquer l'alcool sur la plaie, et malgré le picotement assez féroce, il ne bouge pas et encaisse la douleur. En même temps, il a un peu l'habitude avec tous les coups et les blessures qu'il subit avec le sport. Une fois terminé, elle lui dit :

- J'ai fini. Je vais juste poser un pansement, et tu seras libre de t'enfuir.
- M'enfuir ? Pas sans toi. Lui répondit-il avec un petit clin d’œil. Je meurs de faim. Je suis sûr que toi aussi. Viens manger avec nous. Après tout c'est la moindre des choses vu que tu viens de me soigner. Je peux même te payer à manger.

Elle l'avait soigné, même s'il avait été lourd, alors il voulait la remercier autrement que par des mots. Même si elle n'acceptait pas l'offre à manger, au moins qu'elle lui tienne encore un peu compagnie ne devrait pas trop la déranger. Il se rendit compte alors de quelque chose et préféra préciser.

- Et si tu viens, promis j'arrête d’être lourd !

Il sauta de la table, et attendit si la demoiselle l'accompagnait ou non pour sortir de la classe.

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Comme un homme, sans la moindre protestation ou grimace, Jackson encaisse la probable douleur que lui inflige le désinfectant. La désinfection ne dure donc pas très longtemps puisqu'il ne retire pas sa main à peine la compresse posée sur la plaie. C'est agréable d'avoir à faire à un vrai adulte. En général, les personnes dont je change les pansements sont autrement plus geignards, mais il faut bien avouer qu'ils sont aussi, en général, autrement plus atteints que Jax qui ne souffre au fond que d'une légère "égratignure".

Levant de nouveau les yeux au ciel lorsqu'il refuse de partir sans moi, j'affiche malgré tout un léger sourire lorsqu'il me propose d'aller manger. Je ne suis pas affamée et mon estomac n'est pas encore complètement remis de ses émotions, mais une longue après midi et une nuit interminable m'attendent encore, j'ai besoin de reprendre des forces. Seulement, je refuse qu'il paye pour moi. Je ne suis peut-être qu'une "fille", mais j'ai ma fierté et ce que je viens de faire ne vaut absolument pas un repas.

Ok, je capitule. Mais pas besoin de m'offrir quoi que ce soit, j'ai de quoi manger dans mon sac.

Rangeant en vitesse les produits dans la pharmacie pour ne pas faire attendre le jeune homme, j'attrape finalement mon sac et le jette sur mon épaule avant de quitter la salle, satisfaite de ma "bonne action". J'ai l'air dure comme ça, et je le suis, mais je n'ai pas non plus un coeur de pierre, même si parfois, ne rien ressentir du tout peut s'avérer utile. Par chance, je ne suis pas encore devenue sociopathe.

Au fait,pense à nettoyer malgré tout et à changer le pansement tous les jours jusqu'à ce que ce soit guéri. Quand ça aura fait une croûte, tu pourras la laisser à l'air libre, pour que ça sècheDis-je finalement avant de refermer la porte derrière nous prête à le suivre pour rejoindre ses amis.

Je ne suis pas certaine d'aimer ce qui m'attends, mais après tout, un peu de sociabilisation ne peut pas me faire de mal.

Le blond se demandait vraiment si la belle blonde allait accepter sa proposition. Fallait dire qu'il avait été vraiment lourd au début. Il l'est toujours plus ou moins certes, mais c'était rare quand il l'était comme ça. A part quand il avait vraiment envie de faire le con et d'en profiter un max, ce qu'il avait fait avec la fameuse Rachel. Le fait qu'elle semble impassible et qu'elle ait voulu l'aider, rendait le "jeu" de séduction beaucoup plus intéressant et amusant.

- Ok, je capitule. Yes ! Mais pas besoin de m'offrir quoi que ce soit, j'ai de quoi manger dans mon sac.
- Pas de souci !

Il l'attendit donc sur le pas de la porte, le temps qu'elle range tout ce qu'elle avait sorti. Et alors qu'elle referma la porte de la salle, elle ajouta :

- Au fait, pense à nettoyer malgré tout et à changer le pansement tous les jours jusqu'à ce que ce soit guéri. Quand ça aura fait une croûte, tu pourras la laisser à l'air libre, pour que ça sèche
- Si j'y pense ... Mais d'accord !

Il regarda sa main, se disant que ce n'était vraiment rien comme égratignure, comparé à ce qu'il avait déjà eu. Mais il savait bien qu'une petite blessure mal soignée pouvait en devenir une bien plus grosse. Alors oui il ferait un effort pour se soigner comme l'apprentie infirmière le lui indiquait, rien que pour lui prouver que ses soins n'ont pas était vains, et qu'elle ne finisse pas par le détester davantage. Bien que bizarrement il semblait avoir remonté dans l'estime de la demoiselle. Il se demandait à quoi c'était du, mais qu'importe, elle venait manger avec lui, c'était le principal.

- Et sinon, il y a un mec en particulier qui pourrait me faire de la concurrence ?! Oui il avait promis qu'il arrêtait, mais cela avait été plus fort que lui. Non je rigooole !! Rajouta-t-il en posant son bras sur les épaules de la jeune femme pour la taquiner davantage. Mais le retira aussitôt, pour éviter qu'elle change d'avis et préfère le laisser en plan.

**Invité** Invité

Tout en fermant la porte derrière moi, je prend soin de donner quelques recommandations supplémentaires à Jackson. Il serait dommage qu'après les soins que je lui ai apporté, il laisse la blessure s'infecter. Certes, elle n'a rien de "dangereux", seulement, depuis que je fais des études dans ce sens, la moindre égratignure nécessite à mes yeux une bonne désinfection. Sans doute tout le monde devrait-il penser comme ça d'ailleurs...

Quoi qu'il en soit, je finis par suivre Jacks en direction de la sortie afin de l'accompagner manger comme convenu. Je ne meurs toujours pas de faim, mais il me faut des forces pour tenir le coup le reste de la journée, et c'est si gentiment proposé, que je n'ai pas le coeur à refuser. De toute façon, il n'a pas l'air d'être aussi bête que je le pensais, humour lourdingue mis à part (a).

Malheureusement, sa promesse ne tiens pas longtemps concernant le fait d'arrêter de me draguer ostensiblement puisque à peine quelques mètres plus loin, le voilà qui recommence. Levant les yeux aux ciel, je lui jette un regard faussement blasé avant de tout de même lui donner une réponse. Après tout je n'ai rien à cacher...Enfin presque...

Je m'intéresse pas aux garçons... Et encore moins aux filles, que les choses soient claires... Lui dis-je avec un sourire.

Je préfère préciser. Avec les garçons d'aujourd'hui, mieux vaut se montrer prudente quand il s'agit de parler de relations hommes/femmes ou femmes/femmes, ils vont si vite à se faire des idées (a).
Quoi qu'il en soit, c'est la stricte vérité. Personne ne risque de lui faire de l'ombre, même pas lui même puisque je ne cherche pas le moins du monde à trouver l'amour. Ma vie est bien assez compliquée comme ça sans que je n'ai en plus à me prendre la tête avec un garçon. Et puis, j'ai besoin de tout mon temps libre pour m'occuper de Molly, elle passe avant n'importe qui, et je ne suis pas certaine que beaucoup puissent accepter d'être relégués au second plan.

- Je m'intéresse pas aux garçons... Et encore moins aux filles, que les choses soient claires... Lui avait-elle répondit tout en souriant. Elle commençait à s'y faire après tout, sûrement.
- Heureusement que tu as précisé, parce que j'ai failli avoir une crise cardiaque ! Et t'aurais du me sauver la vie encore une fois (a)

Il aimait vraiment taquiner la jeune femme. Comme un besoin irrésistible. C'était rare quand ça le prenait aussi longtemps. La seule capable de le supporter aussi longtemps était certainement Erin. Mais c'était normal, elle était comme lui et c'était sa meilleure amie. Par contre la jolie Rachel risquait de vite en avoir marre. Bien qu'elle semblait sourire de plus en plus, ce qui en soit était plus une bonne voie qu'une mauvaise. Et puis il savait qu'elle allait bien répondre et était curieux d'entendre ce qu'elle allait lui répondre.

Après quelques pas de marche côte à côté dans le couloir, ils finirent par arriver dans le petit parc qui se trouvait juste à leur droite. Il faisait beau alors autant profiter du beau soleil et de la chaleur pas trop pesante. Ses potes du sport se trouvaient quelques mètre juste devant eux. Quand il vit ses potes sifflaient à tout vents et faire les kékés, il regarda avec inquiétude sa nouvelle connaissance. D'après ce qu'il venait d'apprendre sur la demoiselle, cela ne risquait pas de lui plaire finalement de manger avec lui et ses amis. Alors avant qu'elle ne change littéralement d'avis, il se dépêcha de répondre avant qu'elle n'ait une quelconque réaction orale :

- On peut toujours allez manger ailleurs si tu veux ! En plus faut que j'aille acheter ma bouffe ! Il s'en était pas encore vraiment rendu compte, mais il n'avait pas eu le temps d'aller acheter quoi que ce soit, vu que Rachel l'avait interpellé dans le couloir pour le soigner. N'empêche, il avait fier allure maintenant avec son t-shirt complètement déchiré et sa main bandée. Les filles se retournaient sur leur passage. Normal (a) Et puis une compagnie plus mature me fera certainement du bien pour une fois ! Ajouta-t-il avec un petit clin d’œil. Il mangeait tous les jours avec ses camarades, alors un peu de changement lui ferait certainement que du bien.

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I hurt myself today, to see if I still feel

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