Thompson conduisait tranquillement dans sa petite voiture, en direction de l'épicerie. Son budget était bien serré, il n'avait assez d'argent que pour du pain, de la viande froide, du fromage, du beurre et des oeufs. Il se disait qu'avec ça il pourrait se faire quelques déjeuners et des sandwichs pour le dîner. De toute façon, la plupart du temps, il mangeait dans les petits bistros près de son université. C'est là où ils servaient les repas les plus délicieux, mais surtout, santé. C'est d'ailleurs dans la nourriture que Tom dépensait la plupart de ses économies, ça et dans les vêtements, bien sûr. La bouffe, c'était un de ses pêchés mignons, et ces temps-ci, son cas devenait critique puisque ses économies se vidaient à vue d'oeil. Cela était frustrant, car de la nourriture, on la mange, puis plus rien, ce n'est pas comme des vêtements qu'on achète! Mais soyons honnêtes, qui peux-bien résister une lasagne triple fromage, du spaghetti smoked meat, du poulet général tao, des pastas au pesto, un hamburger aux fruits de mer, un gâteau au fromage style new yorkais, une crème brûlée, etc.? Ces repas étaient simplement délicieux. Cependant, contrairement à beaucoup d'hommes, le jeune garçon n'aimait pas tant le plat typique steak patates. Sûrement ce goût particulier venait avec l'âge, car ce sont tous les pères de famille qui aiment ce plat. Souvent, Thompson avait pensé à devenir cuisto ou s'ouvrir un restaurant pour satisfaire les nombreuses bouches de Great Falls, mais finalement, il préferait manger que cuisiner, car quel est le but de cuisiner si on ne peut pas manger ce qu'on prépare? De plus, en étant jeune, ce qui lui déchirait le coeur, ce n'était pas de voir des gens manger des toats au beurre chez eux, mais bien de voir des animaux écrasés sur la route ou des animaux maltraités. C'est pourquoi il s'était engagé à devenir vétérinaire et aider le plus d'âmes blessées possible. Il comptait également aider les gens en détresse, mais pas du genre devenir pompier et sauver les gens de dangereux feux, mais plutôt du genre à écouter les coeurs blessés et soutenir les dépressifs. Car Thompson adore aider les gens et se sent toujours plus triste lorsqu'il voit des gens malheureux, mais la profession de psychologue ne l'intéréssait pas car il trouvait ce milieu trop gris et fade. Simplement en étant un bon ami, il pouvait aider plusieurs de ses proches.

Sa petite bagnole s'engagea dans l'allée vers l'épicerie des Lowell. Il n'avait jamais parlé à ces gens, mais il faut dire que leur épicerie était vaste et que les produits étaient de qualité. Bien sûr, tous les stationnements étaient pris. C'est donc en jurant que le jeune homme erra dans le stationnement à la recherche d'une place libre. Celle qu'il trouva était extrêmement loin du magasin. Évidement, puisque les gens sont tellement paresseux, ils veulent tous les places proches! Tom sortit de son auto en claquant la porte, ce qui le surprit. Allons, c'est bien frustrant chercher un stationnement pendant 8 minutes, mais calme-toi. Il se calma quelque peu, mais ce sourire qu'il répondit à cette charmante vieille dame qui lui envoyait la main était quelque peu faux. Il marcha vers l'entrée de l'épicerie, en observant les gens pressés et chargés qui y sortaient. Il vit une auto stationnée sur le stationnement des gens handicapés, et cela le mis hors de lui. Ah non, il y a une limite à être paresseux et manquer de respect aux gens handicapés! Il s'approcha d'un pas rapide vers cette auto, les sourcis froncés. Il s'apprêtait à laisser sortir quelques paroles peu sympathiques, lorsqu'il s'arrêta net, bouche-bée; c'était bien une femme handicapée qui sortait de son auto, d'ailleurs bien équipée pour sa condition. Et une jeune femme, en plus. Cela brisa le coeur de Thompson. Il s'empressa de refermer sa bouche alors qu'il l'avait gardée ouverte en O quelques secondes, puis, pris au dépourvu, tenta de s'expliquer à la jeune femme.

- Euh, euh.. D-Désolé madame, je croyais que vous étiez, enfin.. Une personne hum, paresseuse, qui voulait le stationnement le plus proche .. marmonna-t-il, très mal à l'aise.

L'imagination du jeune homme prit tout de suite le dessus. Il s'imagina plusieurs scènes dramatiques qui laissaient cette jeune femme paraplégique et clouée dans une chaise roulante, qui deviendrait sa meilleure complice à vie, mais aussi sa pire ennemie. Que se passait-il lorsqu'on n'acceptait pas cette chaise roulante dans notre vie, qu'on la déteste et la rejette, tel notre corps qui rejette parfois des greffes et des interventions chirurgicales, une rejection violente et non sans conséquences? Il s'imaginait, un soir sombre, il venait de pleuvoir donc les rues étaient glissantes, et de la brume s'était installée dans l'air. Cette jeune femme, qui conduisait pour revenir d'un bar ou d'une petite fête, où heureusement, elle n'avait pas trop bu, car elle était raisonnable, conduisait avec vigilance extrême sur la route glissante. Elle avait peut-être des phares de nuit à très courte portée, c'est pourquoi elle ne vit que cette petite marmotte sur la route qu'à la dernière seconde. Paniquant, elle tenta de l'éviter, et son auto dérapa sur la chaussée glissante... Et finit par s'écraser sur le tronc géant d'un arbre centenaire. Ses jambes, écrasées par le devant de son auto, restent alors paralysées, ou alors, c'est sa colonne vertébrale qui a pris le choc. Était-ce un accident si banal qui l'avait laissée ainsi? Ou alors, peut-être était-ce une malfonction dès la naissance. Si cela était le cas, sa paraplégie en était-elle moins terrible? Et comment la jeune femme s'en était-elle sortie? En tout cas, Thompson voyait qu'elle avait l'air très heureuse et ne s'était pas laissée abattre par son handicap. Ses pensées sombres et problèmes s'envolèrent d'un coup, il se sentit plus léger, car, peu importe ce qui lui arrivait, ce pouvait être bien pire..

- Hum, derien. continua-t-il. Je veux dire, bien sûr, pas de problèmes! Son ton semblait hésitant, car il lui semblait maintenant que ce charmant sourire lui était quelque peu familier, il avait comme une impression de déjà-vu. Était-elle une de ses amies d'enfance? Non, ce n'était pas ça. Une cousine éloignée? Non plus, elles ne sont venues visiter lui et sa famille à Great Falls que deux fois dans toute sa vie.

Tom se rappella soudainement alors une journée d'été, en fait l'été venait tout juste de commencer, et le jeune homme, comme tout le monde de burroughs street, était sorti sur sa terrasse afin pour profiter du bon temps et sentir les rayons chauds du soleil sur sa peau. Il s'était assis sur sa chaise berçante en bois, et s'était bercé lentement au rythme du vent. C'est là qu'il avait vu passer cette auto, avec la jeune fille assise dedans, la vitre baissée, le visage sorti, semblant apprécier le vent dans ses cheveux, le sourire aux lèvres. Mais ce qu'il avait surtout aperçu, c'était le petit autocollant sur le pare-brise, indiquant qu'une personne handicapée se trouvait dans le véhicule. Il s'en rappellait, car, par la suite, il avait souvent revu cette même auto stationnée devant une maison de la même taille que la sienne. Il avait songé, à ce moment, que un des autres passagers devait être handicapé, car ce sourire, cette façon d'apprécier la vie, ce n'était pas le comportement d'une personne handicapée. Maintenant, il se sentait stupide d'avoir pensé ça, et surtout honteux. Son visage s'illumina.

- Vous! Vous habitez sur ma rue, je crois que je vous ai déjà vue avec vos parents ou des proches dans une voiture! Burroughs Street, si je ne me trompe? s'exclama-t-il, ayant arrêté de s'attarder sur l'incident gênant qui venait de se produire.

L'atmosphère avait beau être super tendue et lourde, elle se serait transformée en quelques minutes avec l'attitude géniale de cette jeune fille en chaise roulante. Après s'être rappellé vaguement de son visage, il l'appréciait déjà un peu plus. Mais comment ne pas apprécier une petite discussion avec une fille si positive et courageuse, qui déborde de joie de vivre malgré son handicap? Se considère-t-elle normale? Est-ce mal de dire qu'elle n'est pas normale? Thompson ne savait absolument pas quoi penser sur des sujets ainsi, et lui qui avait si peur de faire mal aux gens, évitait de se mettre dans des situations pareilles, mais maintenant que le hasard l'y avait amené, il allait observer et apprendre! (watch and learn) Il avait sûrement quelques leçons à tirer de cette jeune femme.

Il s'était aperçu qu'elle s'était rendue jusqu'au coffre de sa voiture et avait sorti ses sacs, tout ça pendant qu'il était préoccupé à se rappeller de son visage. Il se sentit un peu mal de ne pas l'avoir aidée, mais tout de suite après il se dit qu'il devait la traiter comme une personne normale et qu'elle était bien capable toute seule. De plus, il avait extrêmement peur de la choquer, mais il voulait lui rendre service en même temps. Si elle habitait sur sa rue, pourquoi ne pas faire connaissance maintenant, puisque étrangement ils ne s'étaient jamais vus sur Burroughs Street? Sa gorge se noua lorsqu'il vit l'expression sur son visage. Était-ce vraiment elle qu'il avait vu, ou avait-il l'air d'un pauvre idiot?

- En fait, je ne crois pas qu'on se soit déjà croisés.. il se racla la gorge, incertain. Mes parents habitent proche de Burroughs Street, où je résidais bien sûr quand j'étais jeune.. Mais hum, il y a environ 2 mois que j'ai emménagé ici, dès que j'ai atteint l'âge majeur, je me suis trouvé une petite maison abordable.. À vrai dire, j'aurais dû prendre un appartement.. Thompson parlait beaucoup car il était un tantinet nerveux de s'être trompé de personne, et si c'était le cas, il sympathisait avec une fille avec laquelle il n'avait aucune ''affinité'' ou raison particulière et ça c'était gênant, peut-être même le trouvait-elle dérangeant. M-Mais j'ai toujours habité à Great Falls! dit-il avec un rire nerveux. Bon, il avait l'air d'une vraie andouille, pourquoi ne pas s'expliquer à elle, puisqu'il avait l'air mal à l'aise à cause de son handicap alors que ce n'était vraiment pas ça! Enfin, j'espère que c'est vous que j'ai vue, car sinon, j'ai vraiment l'air d'une andouille et ça me rend nerveux! dit-il accompagné d'un petit rire, mais c'était enfin un rire sincère et dépourvu de nervosité, car il trouvait la situation bien ridicule, enfin, lui l'était, comme d'habitude. Bientôt, il se mit à rire de plus belle. Ah ah, je ne changerai jamais, une vraie andouille! songea-t-il en riant. Car mieux vaut en rire, n'est-ce pas? Il faisait de son mieux pour se détendre, car personne n'aime converser avec une personne nerveuse. Heureusement, il n'était pas nerveux car c'était une fille, non, rien de ça! Il avait simplement tendance à se sentir idiot pour chaque petite chose, et avoir l'air idiot le rendait nerveux. Quel étrange garçon il était.

La jeune fille ne semblait pas se rappeller de lui, mais bon, sa crise d'angoisse était passée. Elle ne lui jettait pas de regard dédaigneux ou n'avait pas les sourcils froncés, ce qui était bon signe. Bon allez, on oublie ca! se dit-il. Peut-être bien qu'il s'était trompé, peut-être était-ce une autre fillette dans la voiture, mais il se rappellait de la coupe de cheveux, des cheveux courts pour une fille, c'était rare, pourtant c'était très joli. Bon, il n'avait pas vu grand chose de sa coupe étant donné que la jeune fille était toute dépeignée à cause du vent, mais si c'était elle aujourd'hui, et bien elle avait une très belle coupe de cheveux. Thompson avait même de la difficulté à dire quel âge elle avait, car cette coupe pouvait bien la vieillir d'un ou deux ans. Il s'attardait sur des détails insignifiants, c'est vrai, mais cela l'aidiait à le mettre à l'aise.

Évidement, la jeune fille ne sembla pas se rappeller de lui, mais elle ne le dévisageait pas non plus, même qu'elle semblait le croire, ce qui le rassura. D'ailleurs, ce qu'elle venait de dire avait beaucoup de sens, peut-être bien qu'elle ne s'en rappellait pas, tout simplement. C'est pourquoi il décida donc de passer à autre chose, car bon, à quoi bon s'attader là-dessus? Tout ça était stupide, vraiment, et il avait l'impression d'avoir exagéré en étant si nerveux. Mais bon, il était comme ça, que pouvait-on y changer? Peut-être bien que l'handicap de la jeune fille contribuait aussi à ce sentiment, car il ne savait pas comment la traiter. Il vint à se demander combien mesurait-elle, s'était-elle déjà mesurée? La taille des personnes en chaise roulante est oubliée, tout bonnement, et pourtant, notre taille est un de nos caractéristiques! Était-elle petite ou grande? Thompson dirait qu'elle était dans la moyenne. Il lui était étrange de savoir qu'elle avait environ son âge, mais qu'il baissait la tête pour lui parler. Bah, il fallait bien qu'il s'y habitue un jour!

Thompson fût soulagé lorsqu'elle décida de rendre leur rencontre 'officielle' en lui disant son nom et en lui tendant la main. Il lui sourit chaleureusement et la lui serra, très doucement.

- Enchanté Erin, moi c'est Thompson. As-tu besoin d'aide pour ton épicerie? Il hésita un peu sur le tu, mais décida de se faire confiance, et lui demandait même si elle avait besoin d'aide. Bien sûr, tu dois être habituée, et tu as l'air très débrouillarde.. continua-t-il, juste au cas où. J'aimerais être aussi débrouillard que toi, dit-il en riant pour détendre l'atmosphère (ou pour se détendre lui, tout compte fait). Il ne l'avait pas vue souvent, mais ça se voyait tout de suite qu'elle était une fille très débrouillarde.

Thompson suivait Erin et son fauteuil roulant dans l'entrée du magasin. Il aurait bin voulu faire son gentleman, mais visiblement, toutes les portes étaient automatiques, il n'eut donc pas la chance de faire ses preuves. Les allées étaient vides, ce qui soulagea Tom, car Erin pouvait circuler librement sans avoir à rouler sur le pied d'un vieux grincheux qui lui aurait crié des insultes. Devais-je vous mentionner que Thompson l'aurait sur-le-champs remis à sa place? Ce qu'il détestait des supermarchés, c'était qu'il y faisait un froid terrible. Très discrètement, il déroula les manches de son chandail et se frotta vigoureusement les bras, sentant ses poil se redresser sur sa peau bronzée. Partout au plafond pendaient de grosses pancartes jaunes vantant les baisses de prix énorme des aliments. Ils étaient dans la section fruits, et tout comme Erin, Thompson ajoutait des fruits dans son panier, tels que des bleuets, framboises et fraises pour le petit déjeuner, et un gros melon d'eau bien vert pour les collations. Ils avançaient lentement en remplissant leur panier.

Tom acquiesça, ça ne l'étonna pas qu'elle refuse son aide, mais il ne s'en sentit pas vexé. Il avait d'ailleurs hâte qu'ils se rendent dans l'allée des céréales, pour qu'il puisse enfin faire ses preuves. Puis, il s'arrêta quelques secondes; pourquoi avait-il tant besoin de faire ses preuves soudainement? Il se sentait bête et oublia donc cette idée. Il accouru vers un stand de biscuits Normandie en solde, prit deux boîtes et les déposa dans son panier. Qu'ils étaient bons, ces biscuits! Avec un énorme verre de lait, il pouvait en bouffer toute une rangée! Il faut dire que les aliments rapetissaient beaucoup ces temps-ci, ce qui le mettait hors de lui. Spécialement les sacs de Chips Lays, qu'il boycottait désormais. Erin parlait comme si elle était bien plus âgée que lui. Il se demandait quelle âge avait-elle donc, mais une chose était sûre, elle avait plus d'expérience et de leçons de vie que lui, alors il n'osa pas rouspéter et la crut sur paroles; à la fin, on finissait tous par s'en sortir, après tout. Cependant, sa vie était relativement calme, il flottait sur des eaux paisibles, car il n'était plus un adolescent boutonneux et bougonneux, mais bien un jeune adulte frais et déterminé. Il rit doucement et se tourna vers Erin.

- Alors tu me trouves à l'aise?

Les deux jeunes adolescents se dirigeaient maintenant vers l'allée bonbons et chocolat, et Tom sourit à cette idée. Il s'imaginait Erin se jeter sur toutes sortes de paquets de bonbons, comme des Maynards ou des Caramels (Quoique certains détestent ça car ça colle énormément sur les dents!), telle une petite fille retombée en enfance. Cependant, à cette pensée, ses pensées s'assombrirent un peu car, il ne savait pas si elle était en chaiser roulante depuis son enfance ou si c'était un malheureux accident, mais si c'était la deuxième option, peut-être était-elle triste chaque fois qu'elle repensait à son enfance, cette fabuleuse sensation dans les jambes lorsqu'on court, sa capacité à sauter et son indépendance.. Il tenta de ne pas trop avoir de la peine à pensant à cela, et rien qu'en regardant la mignonne bouille de Erin, il n'osa plus se questionner, car elle avait un visage rayonnant et dénudé de toute tristesse et de poches sous les yeux. En entrant dans le rayon bonbons, ils virent des tablettes de tous les côtés, avec des bonbons de toutes les formes, toutes les couleurs et toutes les saveurs. Thompson ne savait pas où regarder, il y avait tant de petits contenants en plastique, des sac colorés, des barres de chocolat, il était tout heureux de se retrouver dans cette allée, celle qui le stimulait à venir ici pour faire ses courses. L'épicerie ici faisait franchement du bon boulot pour fournir toutes les variétés possibles, surtout en bonbons. Tom se tourna vers Erin. Elle le trouvait à l'aise! C'était encore plus rassurant de savoir que l'on a l'air confiant. Il pouffa de rire, mais pas un rire du genre bruyant, un petit rire sympathique, car il détestait les gens qui riaient fort.

- Alors, j'ai aussi l'air d'un gars qui veut bosser dans les affaires? Dis donc, tu me complimentes beaucoup Erin! dit-il en souriant, supposant que cela voulait dire qu'il avait l'air accompli et intelligent.

Malheureusement, elle se trompait un peu, car lui et les maths, ça faisait deux. Il était bien meilleur en français, autant dans l'histoire du français qu'en conjugaison et grammaire. Il adorait écrire, pafois il inventait de courts récits, ça le soulageait énormément, les mots étaient un portail vers un autre monde, vers la fantaisie et la liberté. Jamais les paroles d'une personnes ne pouvaient lui faire ressentir ce que plusieurs centaines de pages d'un roman faisaient, ou du moins, c'est ce qu'il présumait, car ce ne lui était jamais arrivé. Il allait très souvent à la librairie, et s'achetait plusieurs livres, mais devait se limiter, car l'argent ne tombait pas du ciel! C'est d'ailleurs là qu'il avait rencontrée sa bonne amie et compagne de littérature, Liv Hoole. Ceux qui se ressemblent s'assemblent, après tout!

- En fait, je fais des études pour devenir vétérinaire. N'aie-je pas l'air d'un gentil petit citoyen qui adore les animaux? lui demanda-t-il, abordant une expression boudeuse. Car s'il y avait autre chose qu'il aimait à part lire et écrire, c'était bien les animaux.