[ Bon je partage parce que j'aime cette chanson (a) Le titre vient de là [ X ] ♥ ]

Depuis sa rupture, qui commence doucement mais surement à dater de plus d’un mois, le style de vie de Megan s’est drastiquement modifié. On peut sans doute parler d’améliorations dans son cas. Cette expérience, perdre Luke de cette manière, a été une des plus horribles qu’elle ait jamais vécu, mais elle a eu le mérite, aussi, de lui remettre d’une certaine façon les idées en place. Cette fois, la jeune femme ne tente pas de rabibocher son cœur brisé dans les bras d’hommes qu’elle ne connaît pas. Elle fait entièrement confiance au temps qui passe pour avoir un effet bénéfique et calmer le manque cruel que son absence réveille en elle. C’est d’ailleurs la première fois que la secrétaire est abstinente sur une aussi longue période. Mais ce n’est pas réellement un manque. Ça lui permet, au contraire, de rester focalisée sur ce qui a de l’importance, sur ses objectifs tout comme à son travail où son efficacité s’est nettement améliorée. De toute façon, n’importe quels rapprochements de nature intime, dénués de sens et de sentiments, lui paraitrait bien fades ~

Toujours quelque peu triste, Megan a tendance à « manger » ses émotions. Une autre différence notable est le fait que ses activités la fatiguent beaucoup plus que d’habitude et qu’elle va donc se coucher avec les poules comme on dit, se levant aussi, nettement plus tôt que d’habitude. Ces résolutions, elle les a prise tout naturellement. La première a été de mettre définitivement au clair sa situation vis-à-vis de Joey, ce dont elle est parvenue non sans une certaine difficulté. Le revoir, lui parler enfin après tout ce temps c’est, en effet révéler être très éprouvant. Mais c’est une excellente chose de faite ! En ce qui concerne la seconde, il s’agit d’assainir ses finances. Pendant longtemps la jeune femme a vécu largement au-dessus de ses moyens. Une chance qu’elle n’ait pas accepté l’argent de Luke quand il le lui avait proposé. Ça aurait été plutôt… étrange dans la situation actuelle.

Il faudra du temps pour que la jeune femme soit à nouveau capable de mettre de l’argent de côté. En attendant, elle sort déjà beaucoup moins, si ce n’est qu’en début de soirée et uniquement pour entretenir ses relations sociales. Cela dit, ce n’est pas exactement suffisant. C’est pour cette raison que son appartement devient peu à peu un véritable chantier. La remarque de Luke sur ses problèmes d’achats compulsifs et sa garde-robe l’ont travaillé jusqu’à ce qu’une solution miracle ne se profile. Etant donné qu’elle n’en porte pas la moitié et que la plupart des vêtements sont neufs, autant les vendre sur internet ~

C’est en sortant une boîte à chaussure du fond de son armoire que Megan retombe dans ses souvenirs. Dans le lot de photos, elle y trouve notamment quelques unes de sa famille. De sa mère… Sans réellement qu’elle ne contrôle quoi que ce soit où qu’elle ne comprenne, une larme roule sur sa joue. En remarquant le collier que sa mère porte, cette mère pour qui elle ne devrait strictement rien ressentir puisqu’elle l’a abandonnée et ne l’aime pas, elle se rend compte que c’est elle qui le possède désormais. Un cadeau… Fébrile, la jeune femme fouille son appartement de fond en comble pour le retrouver. Il fait partie des rares choses qu’elle ait gardé en « souvenir » plus parce qu’elle le trouvait magnifique que pour une quelconque signification sentimentale. Mais le fait est qu’il en a une bien réelle. Son cœur se resserre petit à petit tandis que la panique monte. Il n’est nulle part. Megan tente de se calmer, de respirer, de réfléchir, mais ça n’a rien d’évident. Ce bijou pratiquement sans valeur l’a vu triplé en une seconde et maintenant… impossible de mettre la main dessus…

C’est quand elle perd espoir qu’une idée lui traverse l’esprit. L’auberge Andrews. Elle y a séjourné après la tempête, il y a peu de chance que personne ne l’ait appelée s’ils ont trouvés quelque chose dans sa chambre à son départ mais… Elle refuse de baisser les bras. C’est pour cette raison que Megan prend une veste, son sac à main et se rend à l’auberge, toute nerveuse. Elle pousse la porte, s’approche de l’accueil et, ne voyant personne, finit par demander à voix haute :

— Hm, y a quelqu’un ? »

La patience n’a jamais été son point fort ~

[ Je sais pas si c'est fait exprès ou non, mais t'écorches le nom de ma perso à chaque fois ^^'' ]

Bien qu’elle ait coupé les ponts depuis longtemps avec le seul membre de sa famille restant, Megan a toujours conservé ce collier. Elle n’avouera jamais qu’il puisse s’agir d’une certaine forme de nostalgie ou simplement d’une preuve d’affection qu’elle est incapable de faire autrement, à défaut d’avoir une relation avec son père. Au contraire, elle s’est toujours persuadée qu’il ne s’agissait là que d’un joli bijou qu’elle garde pour sa valeur et le fait qu’elle aime les babioles. Aujourd’hui, c’est l’inverse qu’elle prouve en laissant des larmes inondés ses joues, en se mettant dans un état impossible pour une chaine – peut-être même pas en argent – et un pendentif. Elle a beau avoir renoué avec sa vie sociale, la secrétaire se sent affreusement seule, et c’est d’autant plus évident depuis que son petit cœur est à nouveau en morceaux ~

Refusant de croire que son désordre et son inattention aient pu causer la perte de ce bijou, Megan décide de se rendre, sur un coup de tête, à l’auberge « Andrews ». Les chances sont infimes, mais elle refuse de jeter l’éponge, pas encore, pas tout de suite. Des souvenirs lui reviennent en mémoire, elle visualise ce jour où son père le lui avait offert alors qu’elle était encore très jeune. Quand elle a finalement décidé de rayer Phoebe de son existence, elle ne s’en est même pas séparée. Elle aurait certainement dû. Ce qui aurait été de mise pour ne jamais renouer avec son passé, aurait été de déménager et de quitter cette ville. Ça n’a jamais été une solution envisageable. Et c’est sans doute une chance puisqu’elle y gagne une sorte de seconde chance…

— Bonjour… »

Son émotion est palpable, si bien que la blonde s’essuie les yeux d’un revers de main. Impossible de comprendre pourquoi ses réactions sont aussi exagérées, mais elle n’arrive pas à le contrôler, c’est plus fort qu’elle.

— J’ai séjourné ici après la tempête. Je sais que ça commence à remonter à loin mais... Est-ce que vous n’auriez pas, toi ou ta sœur, trouvé un collier après mon départ ? »

Ses sourcils sont légèrement froncés, sa mâchoire se crispe un peu, traduisant l’inquiétude qui la prend aux tripes et qui ne la quitte plus depuis tout à l’heure. Sur le moment, aussi stupide que ça puisse paraître, ça semble être à Megan une question de vie ou de mort. La seule chose en ce bas monde qui la rattache encore à cette femme qui lui a donné le jour. Elle l’a longtemps haïe pour l’avoir abandonnée sans donner de raison ni même la moindre nouvelle par la suite. Mais force est de constater que la haine n’est pas le contraire que l’amour, que ça laisse une infime possibilité de pardon. Le temps fait son œuvre, en quelque sorte. Alors non, elle ne la reverra sans doute jamais, si ça se trouve, cette dernière ne fait même plus partie de ce monde, mais elle a besoin, d’être « en paix » avec cette histoire.

[Ah non c'est pas fait exprès du tout XD, Désolée je vais apprendre à l'écrire correctement ^^]

Megan Echolls (pas de faute ) était une des dernières personnes que l'aubergiste s'attendait à voir et immédiatement elle pensa que sa présence avait certainement un rapport avec Luke. Danielle se glissa derrière le comptoirs pour établir en quelque sorte une barrière de sécurité, elle n'avait pas peur mais elle n'était pas non plus très à l'aise en face de cette jeune femme qui venait de vivre une rupture.

Lorsque la secrétaire commença à parler, Danielle fût complètement décontenancé par la tristesse et le désarrois décelable dans le timbre de sa voix. D'une nature altruiste, l'aubergiste hésita un instant à s’avancer vers elle mais se retint, trop gênée par la situation. Après tout peut être que Megan n'arrivait pas à se remettre de sa rupture, elle même n'ayant toujours pas réussit à oublier complètement le propriétaire du Live Bar.

Finalement Danny fût en quelque sorte soulagée en entendant la raison de sa présence. Elle fronça les sourcils cherchant dans sa mémoire, cette histoire de collier lui rappelait vaguement quelque chose. Au bout de quelque seconde la jeune femme se souvint avoir trouvé un collier dans une des chambres il y a plusieurs mois et que Paige avait bizarrement proposé de le rendre à sa propriétaire.

Si c'est possible ! Mais les gens oublient tellement de chose, vous pourriez me le décrire ? Demanda t'elle le plus naturellement possible.

Paige n'était pas une voleuse, cependant elle avait pu oublié de le rendre ou pire décidé de le garder temps que personne ne viendrait le réclamer. Encore une fois Danielle risquait de se retrouver dans l'embarra à cause de l' inconscience de sa jumelle.

Cette histoire de collier l’obsède. Autant Megan ne s’en est pas rendue compte jusqu’à maintenant, autant ça prend une importance capitale depuis qu’elle a vu cette photo qu’elle ne s’attendait même pas à trouver dans cette boîte à chaussures transformée en boîte à souvenirs. Sa mère, elle la déteste, elle l’a longtemps haïe pour ne pas l’avoir aimer suffisamment, pour être partie. Tout comme elle en veut à son père de ne pas avoir fait le nécessaire pour la retenir. Mais il n’empêche que c’est le seul véritable lien qu’elle peut encore se vanter d’avoir avec. Ce collier, il lui a été offert par son père, elle l’a gardé en prétextant son esthétisme. En réalité, il signifie bien plus que cela ~

Il est sans doute temps d’affronter sa famille, de revoir son père, d’accepter enfin sa proposition à dîner ensemble un soir. Elle aurait réellement aimé ne pas être seule dans ce moment parce que ça va être vraiment compliqué à vivre, à gérer. Mais Megan doit s’y faire. Elle est complètement seule et ça ne changera plus. Elle ne veut même plus que ça change. Elle serait incapable de supporter d’avantage de douleur ou de remise en question. C’est bel et bien terminé. Mais là n’est pas la question, si elle se retrouve à l’auberge aujourd’hui c’est uniquement pour tenter de retrouver ce collier. Il y a énormément de chance qu’il soit perdu, ou qu’elle ne l’ait même jamais pris à l’auberge en réalité, ses souvenirs sont flous, mais elle se doit de tenter le coup.

Celle qu’elle pense être Danielle ne tarde pas à débarquer. En fait, ce n’est pas si dur de les différencier, elle, cette fille derrière le comptoir, elle semble être transparente, effacée. Megan l’interroge. Sa réponse la soulage, mais un détail la perturbe tout de même beaucoup.

— Ça t’ennuierait de me tutoyer ? J’veux dire, c’est pas comme si j’étais si vieille, on a eu des cours en commun en dernière année du lycée… »

Répond brusquement Megan. Elle a horreur des « vous » tout comme de ce moment désagréable ou on l’appelle « madame » à la place de « mademoiselle ». Le second est beaucoup plus flatteur et puis, elle n’est pas et ne sera probablement jamais mariée. Pour en revenir au collier, la secrétaire réfléchit brièvement, faisant de son mieux pour décrire l’image mentale de ce pendentif ~

— C’est… une chaine en argent avec un pendentif… une rose et un petit cœur dessous, avec des strass et une jolie petite pierre rosée. Il n’a pas, voire aucune valeur mais… c’est sentimental. »

Lâche-t-elle, toujours aussi nerveuse, stressée… Ces derniers temps, c’est un peu son état habituel. Elle est un peu triste à cause de cette rupture mais c’est très loin d’être la seule chose perturbante, ce n’est, en fait, qu’une sorte de détails parmi le reste ~

Aujourd’hui, on ne peut pas dire que Megan soit dans son état normal. Elle se laisse submerger par ses émotions, incapable de comprendre ce qui lui arrive ou de les atténuer. Cette histoire de collier la prend aux tripes, lui tord l’estomac. Elle est très nerveuse, mal à l’aise. Enfin, au moins, ses yeux ont cessés de pleurer pour l’instant. Ça finira certainement pas revenir une fois que la pression retombera, mais, pour l’instant, la secrétaire fait de son mieux pour maintenir un semblant de normalité dans les apparences.

— Pas de soucis… »

Répond Megan, ne souhaitant pas gêner la jeune femme. Si elles ne se connaissent pas vraiment, elle a consciente qu’elle fait partie des gens très réservé, contrairement à sa sœur Paige que l’on remarque au premier coup d’œil. Peut-être n’aurait-elle pas du faire de cas à propos du « vous ». Enfin, de toute manière, là n’est plus la question. Même s’il n’y a que très peu de chance de retrouver le fameux collier, elle fait de son mieux pour le décrire à son interlocutrice.

Une chainette toute simple avec un pendentif on-ne-peut-plus kitsch. C’est le genre de truc brillant que Megan apprécie tout particulièrement. Son petit cœur se resserre quand Danielle lui fait savoir que ça lui dit quelque chose, que c’est celui-là qu’elle a retrouvé il y a déjà quelques temps.

— Vraiment ? »

La surprise de Megan est évidente. Elle porte instinctivement une main à son cou, sans savoir si elle peut déjà se réjouir ou si tout va voler en éclat s’il s’avère que la jeune femme s’est trompée…

— C’est complètement dingue… »

Ajoute la secrétaire, d’avantage pour elle que pour son interlocutrice. Elle ne peut qu’acquiescer lorsqu’elle prend congé pour se rendre à l’étage. Heureusement, Megan n’a pas le temps de trop tourner en rond. Elle attrape ses mains et joue nerveusement avec avant de voir réapparaître Danielle. Elle n’a pas vu le temps passé.

— Oh mon Dieu… Oui, oui c’est ça… Merci. »

Souffle-t-elle en récupérant le collier, tout en sentant les larmes remplir ses yeux. Elle ne pensait franchement pas que c’était possible. Elle n’y croyait pas vraiment pour être honnête mais la vie semble vouloir lui épargner une énième déception pour la journée.

Sans plus attendre, Megan passe la chaine autour de son cou et l’accroche, non sans mal. Des larmes envahissent ses yeux, quelques larmes roulent sur ses joues. Pourtant, elle n’est pas très proche de sa famille. Sa mère, elle ne l’a pas vu depuis une vingtaine d’année, pas un coup de téléphone, pas une lettre. Tandis qu’elle recommence tout juste à renouer des liens avec son paternel. C’est vraiment à se demander pourquoi ce bijou prend soudainement tant d’importance. Peut-être est-ce parce que malgré ce qu’elle s’est toujours évertuée à répéter, la famille est quelque chose de très important, parce que la secrétaire se sent affreusement seule ces derniers temps et qu’elle aimerait réellement réussir à changer de vie, d’habitudes ~

Quand Danielle reprend la parole, ce sont des grands yeux ronds que Megan relève en sa direction. Elle ne s’attendait pas à cela pour être honnête. Elle ne veut pas replonger là-dedans, elle ne veut pas se laisser submerger par cette douleur et cette tristesse prenante juste parce qu’elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même. Elle a fait une erreur, elle l’a perdu, bêtement. Prise au dépourvu, la secrétaire reste là, à l’observer sans dire un mot. Ce n’est que lorsque l’aubergiste s’excuse qu’elle reprend contact avec la réalité et qu’elle s’empresse de reprendre contenance.

— C’est… c’est rien. »

Murmure la jeune femme. Elle est dans un tel état émotif qu’elle ne se permet même pas de penser que ça puisse soulager Danielle. Peut-être est-ce le cas d’ailleurs ? Peut-être qu’elle est contente au fond puisqu’il s’est passé quelque chose, entre Luke et elle il y a quelque temps ? Elle déglutit difficilement avant de reprendre la parole, touchant du bout des doigts son collier, comme pour se donner du courage.

— J’ai bousillé ma chance…

Il est libre comme l’air désormais. »

Souffle-t-elle. Tout ce que Megan souhaite à Luke, c’est d’être heureux. Elle a conscience qu’ils n’en sont pas au même stade et ce qu’elle sait surtout, c’est que ça n’aurait pas duré éternellement. Il mérite de rencontrer quelqu’un qui le rende heureux. La jeune femme détourne le regard ~

Parler de Luke. C’est bien quelque chose à quoi Megan ne s’attendait pas le moins du monde. Il faut dire qu’elle fait de son mieux pour ne pas penser à lui. C’est en partie pour cette raison qu’elle s’occupe l’esprit de cette manière, qu’elle redouble d’efforts au travail ainsi que dans sa vie privée afin d’y remettre de l’ordre. Il est hors de question de revivre le même scénario qu’avec Joey. La secrétaire ne veut pas lui courir après, s’accrocher à des rêves envolés en fumée. Surtout qu’elle n’a pas de raison de le faire, leur rupture a été très claire. Oh, il y a bien ses sentiments qui pourraient l’y pousser mais… Mais autant essayer de tourner la page ~

Mélancolique, sans savoir pourquoi il lui est impossible de contrôler ses émotions alors qu’elle y parvient si bien d’habitude, Megan regarde l’autre blonde contourner le meuble de la réception. Son petit cœur se resserre à l’évocation de la soirée de St-Valentin. Ça n’a pas été un moment agréable pour elle. Pas seulement à cause du coup qu’elle s’est pris de la part de son ex « beau-frère » mais aussi à cause de cette fichue histoire de blog.

— C’était un énorme malentendu… On aurait pas dû se mettre ensemble avant que mes histoires soient réglées. Mais c’est trop tard… »

La jeune femme pince ses lèvres, détourne le regard. Cette histoire avec Joey est désormais terminée, mais elle lui a longtemps empoisonné l’existence. Savoir que ce dernier a cessé de l’aimer en rentrant en prison lui a fait beaucoup de mal, mais elle s’y attendait, quelque part… En ce qui concerne son histoire avec Luke et bien… C’était sans doute aussi trop beau pour être réaliste. L’amour ne peut pas frapper plusieurs fois de suite à la même porte. Megan pense d’ailleurs – et fera en sorte – que ça ne lui arrivera plus. Plus d’attachements, plus de souffrances. S’il n’y avait que ça. Elle se prive aussi de la douceur des bras d’un être cher, de cette chaleur, de ces sentiments qui suffissent à vous faire sourire au réveil. Clignant des yeux, son attention se repose sur Danielle :

— Pourquoi tu fais ça ? »

Ce n’est pas de l’agressivité qui transparaît dans sa voix mais plutôt une sorte de surprise mêlée à une pointe de tristesse et de curiosité. Elle n’arrive simplement pas à comprendre ce qui est en train de se produire, pourquoi la blonde ne se comporte pas comme toutes les filles là-dehors ~

— J-Je sais qu’il s’est passé quelque chose entre Luke et toi. Je t’ai entendu en parler avec ta sœur quand je résidais encore ici… Pourquoi tu te contentes pas de sauter sur l’occasion ? C’est ce que les filles font, en général… »

Sa voix est aussi blafarde que son teint. Peut-être est-elle différente des autres. C’est cette franchise, cette sincérité et simplicité qui a dû attiré Luke. C’est stupide, mais au fond Megan sait bien qu’elle ne doit pas être tout à fait son type de femme. Enfin, de toute façon, ce n’est pas le moment d’y penser. Qui plus est, avec la régularisation de sa situation lui permettra facilement de pouvoir nouer des liens avec une personne aussi douce et amicale que Danielle, sans avoir peur de ne pas être suffisamment bien…

C’est un champ de bataille, dans sa tête et dans son cœur. Megan se bat du mieux qu’elle peut, elle essaie de garder la tête hors de l’eau mais, cette histoire de collier la fait étrangement sombrer. Il y a quelque chose qui cloche dernièrement. Peut-être que c’est la fatigue, ses soucis financiers dans lequel elle se débat corps et âme pour s’en sortir. Enfin, il y a tout un tas de détails qui semblent influer sur son humeur, ses émotions. Dans certains moments de « lucidité », elle se sent complètement idiote, puis ça la reprend et les larmes remontent dans ses yeux. Retrouver le fameux pendentif ayant pris une soudaine valeur sentimentale apporte son lot d’émotions.

Et puis c’est sur autre chose que la conversation dérive. A savoir sa rupture avec le gérant du « Live ». Megan s’efforce de ne pas y penser, elle y parvenait plutôt bien jusqu’à maintenant. Et là, ça lui revient tel un boomerang. Le jeune homme lui manque beaucoup. Elle a tout gâché et c’est ce qu’elle s’empresse de faire part à Danielle. Pourtant, Megan ne lui doit rien. Elles ne sont même pas amies, elles sont surement trop différentes pour l’être un jour. Le pire dans cette histoire est sans doute cette point de jalousie que la secrétaire a ressenti, un temps, à l’encontre de la gérante de l’auberge.

— Il tient énormément à toi… »

Son regard se baisse. Ce n’est pas une révélation facile parce que ça, elle ne l’a pas appris de la bouche de Luke. En fait, lui, il a obstinément refusé de lui en parler. Une preuve évidente de son attachement pour elle. S’il se considérait lui-même comme une « meilleure » personne, et qu’il ne trainait pas dans des histoires de drogues, c’est avec une fille comme Danielle qu’il serait sorti, pas avec Megan… Mais les choses sont ce qu’elles sont. La secrétaire ne peut que se sentir privilégiée, en quelque sorte.

Elle préfère ne pas répondre à la question. C’est justement pour ça qu’il doit passer à autre chose. Parce qu’elle lui a fait trop de mal. L’amour frappera à nouveau à sa porte, il le mérite largement. Un léger sourire, triste, éclaire ses lèvres. S’il y a quelque chose qui est sûre, c’est qu’elle ne cherche pas à relancer le débat. Pour autant, Megan ne peut qu’être reconnaissante envers l’autre blonde qui est adorable.

— T’es une fille bien. On en fait peu des comme toi. »

Plus qu’à espérer qu’elle se rende compte de la valeur d’un compliment sortant de la bouche de Megan Echolls (a)

[ J'espère que ça te vas, je viens d'y penser o/ ]

C’est un chaos sans nom dans la tête et le cœur de Megan. Elle ne sait pas du tout où elle en est, ni même pourquoi elle n’arrive pas à reprendre le dessus sur ses émotions. Des émotions qu’elle a toujours pris grand soin d’enfermer dans une petite boîte, au fond d’elle-même. C’est un peu comme si la boîte de Pandore avait été ouverte. Il faut qu’elle prenne sur elle, qu’elle tente de la refermer avant de devenir complètement folle. Peut-être que ce sont déjà les prémices ? Autant dire que ses pensées ne suivent plus un fil conducteur très net. Retrouver son collier l’aide un minimum, avant de replonger dès qu’il est question de sa rupture. La plaie est encore sanglante. Elle mettra du temps à se refermer. Il y a même fort à parier que Megan ne s’en remettra jamais complètement. Beaucoup trop sensible. Contrairement à ce que l’on pense d’elle au premier abord ~

— T’en fais pas… »

Souffle la secrétaire. Danielle ne lui doit rien, de toute façon. Elles ne se connaissent pas vraiment, n’ont jamais été amies ou échanger puisqu’un ou deux mots par pure politesse. Mais malgré tout, elle tente de la rassurer, de lui promettre qu’il n’y a rien entre eux. On ne change pas les goûts de quelqu’un aussi facilement. Ce n’est d’ailleurs pas la blonde qui peut choisir quel type de personne attire le dealer. Mais, peu importe, elle préfère ne pas y penser et de profiter bêtement de ce qu’elle a eu, de ce que ce concours de circonstances qui les a poussé tous les deux dans leurs retranchements.

— Ça se voit tant que ça ?

La vie continue… »

Un sourire triste éclaire son visage l’espace d’un instant. Elle est malheureuse et ça saute aux yeux. L’art d’être inatteignable, elle a dû le perdre en chemin, à force d’être sincère, de jeter son masque. Pas sûr que ça ait servi à quelque chose qui plus est vu où elle se trouve actuellement. La sonnerie du téléphone la fait sursauter tant ses nerfs sont à vif.

Un hochement de tête lui sert de réponse. Il est temps pour elle d’arrêter de l’ennuyer.

— Je… vais y aller de toute façon. Merci encore… »

S’excuse la jeune femme, ayant bel et bien dans l’optique de s’en aller. Son cœur bat à toute vitesse, elle se sent mal. Prise d’une nausée, ce n’est finalement pas vers à l’extérieur, mais vers les toilettes qu’elle s’empresse d’aller et où elle recrache plus de bille qu’autre chose. Charmant ~

[Bien trouvé ]

Même si elles n'étaient pas amies, Danielle ne voulait pas que la secrétaire se méprenne sur ses intentions, elle n'avait pas envie que Megan la voit comme une menace. Jamais l'aubergiste ne pourrait tenter quoi que ce soit pour récupérer Luke, il avait fait son choix et elle le respectait, de plus la jeune femme ne pouvait pas envisager la possibilité d'être une briseuse de couple, pour elle il n'y avait rien de pire.

Megan lui répondit qu'elle n'avait pas à s’inquiète pour ça, mais Danielle n'était pas sure que la secrétaire la croit réellement. Après tout elles ne se connaissaient pas vraiment et si elle la considérait comme sa jumelle, elle ne serait pas prête à la croire, car Paige ne se serait certainement pas embarrassé de remords dans ce genre de situation.

Lorsque la secrétaire lui demanda ironiquement si sa détresse se voyait vraiment, Danny lui adressa une petit sourire compatissant.

Non à peine...répondit elle pour faire une peu d'humour.

Soudain le téléphone se mit à sonner, Danielle tourna la tête rapidement vers le combiné et reposa ses yeux sur la jeune femme en face d'elle. Elle devait répondre, il devait très certainement s'agir de client voulant louer une chambre. L'aubergiste s'excusa et fit le tour du bureau, prête à décrocher.

De rien...souffla t'elle dans un sourire avant de prendre le téléphone

Auberge Andrews, Danielle j’écoute !Dit elle dans le combiné.

Alors qu'une femme commençait par lui expliquer qu'elle avait besoin de plusieurs chambres pour le weekend à venir, Danielle fût surprise de voir Megan courir vers les toilettes. Inquiète, elle bafouilla des excuses à la cliente et raccrocha précipitamment avant de se lancer à la poursuite de la secrétaire.

L'aubergiste s'arrêta devant la porte et entendit la jeune femme vomir. Danny fronça les sourcils et toqua doucement.

Megan ? Est-ce que ça va ? Tu as besoin de quelque chose, une verre d'eau, une serviette ? Demanda t'elle un peu affolée.

Les nerfs à fleur de peau, incapable de gérer ses émotions, Megan se laisse complètement déborder. Elle n’a plus envie de mettre de masque, elle n’a plus envie de faire semblant. En fait, la jeune femme est juste fatiguée. D’a peu près tout. Retrouver son collier est un immense soulagement. C’est éphémère et ça ne changera rien ni à la situation actuelle, ni au passé – puisque sa mère l’a abandonnée et ne reviendra jamais, c’est un fait – mais ça semble apaiser un tant soit peu ses maux. Un très bon début. Avant qu’un autre sujet, au cœur de ses humeurs justement, ne soit évoqué.

S’il y a quelque chose que la jeune femme n’arrive pas à comprendre, c’est bien l’attitude compatissante de Danielle. Comme quoi, les gens sont réellement surprenants, et toutes les filles ne sont pas forcément des garces, contrairement à ses croyances. Peut-être que la blonde cache bien son jeu. Mais Megan ne considère même pas cette option. C’est possible, mais elle n’a pas envie de se méfier. Elle n’a pas la force de tout remettre en question ou de jouer, elle-même, la « méchante », froide et sans cœur. Pourtant Dieu sait que c’est quelque chose qui lui va bien et en quoi tout le monde croit en ce qui la concerne…

Un léger sourire, triste, éclaire ses lèvres alors que Danny prétend que sa détresse ne se voit pas. Même si ce n’est pas tout à fait vrai, ça a le mérite de la rassurer un minimum. Megan s’apprête à mettre les voiles, aussi simplement. Mais quelque chose finit par la retenir.

— J’en ai marre… »

Geigne Megan, accroupie devant les toilettes, ayant la vague impression qu’elle va mourir dans les minutes qui suivent. Elle déteste cette sensation, être malade. Elle a dû manger quelque chose qui avait passé de date, ou que son estomac n’a pas supporté. Ces derniers temps, elle avale ce qu’elle peut comme pour compenser son vide sentimental. Ça n’a jamais été une solution vivable.

— Ça… va. Ça va. »

Murmure-t-elle. Après avoir craché, la secrétaire tire la chasse d’eau, s’essuyant les lèvres d’un revers de main, d’un air dégouté. Elle sort de la cabine des toilettes, un peu pantelante.

— J’accumule les déboires ces temps. »

Se plaint la jeune femme, observant son reflet, plutôt pâle dans le miroir. Son regard se pose sur l’autre jeune femme. Elle se sent désolée de faire tant d’histoire pour rien finalement ~

— Tu devrais retourner t’occuper des clients… »

La nausée revient et secoue la jeune femme au point qu’elle doive courir aux toilettes les plus proches. Heureusement, elle n’a pas besoin de demander son chemin et s’évite une perte de temps qui aurait pu avoir des conséquences… désastreuses dirons-nous. Ressortir tout ce que l’on a avalé préalablement n’a rien de très agréable. C’est même tout le contraire. Si certaines personnes en arrivent à cette extrémité pour garder la ligne ou perdre du poids, ça n’a jamais été le cas de Megan. Ça a d’avantage tendance à la rendre encore plus malade. Elle n’est plus du tout dans son assiette, et ça se voit d’ailleurs par son visage qui semble avoir perdu toutes couleurs ~

Toujours aussi adorable, Danny pose une main sur son bras. Une marque de gentillesse qui touche beaucoup Megan. Elle n’a franchement pas l’habitude qu’on se comporte de cette manière avec elle. En fait, pour être honnête, la secrétaire est très seule. Elle n’a jamais eu beaucoup d’amis, elle s’est même longtemps persuadée qu’elle n’avait pas besoin de quiconque pour être heureuse. Mais rien n’est moins faux. L’amour lui manque, la place vide dans son cœur la fait presque autant souffrir que cette sorte d’intoxication alimentaire qui a dû lui tomber dessus à cause de ses mauvaises habitudes dans le domaine…

Sans ajouter un mot, Megan hoche légèrement la tête et la suit sans faire de résistance. Au contraire, elle se sent soudainement très faible après tout ces excès d’émotions incontrôlables.

— Merci… Tu sais je suis navrée. Je voulais pas te causer du soucis. »

C’est avec une sincérité surprenante qu’elle prend la parole. Autant cette fois, que la suivante.

— Et dire que je voulais passer le moins de temps possible ici… »

Son rire se fait un peu nerveux, forcé. Elle se rappelle douloureusement s’être surprise à éprouver une certaine jalousie envers Danielle, parce que, contrairement à elle, elle est le genre de filles pour qui il craque. Et qu’il défend, dont il refuse de parler également. Mais tout cela, c’est de l’histoire ancienne. Une histoire à enterrer pour le bien de tous. Surtout celui du principal intéressé ~

En fait, Megan n’a rien contre Danielle, elle est trop gentille pour mériter qu’on s’attaque à elle. C’est surement compréhensible qu’elle inspire une certaine confiance. En tout cas, le thé lui fait un bien fou. En plus de chasser le goût désagréable de ses rejets, ça la réchauffe d’une manière très efficace !

La nausée n’a pas encore quitté complètement Megan. Elle ne se sent pas dans son assiette sans réussir à analyser les raisons. Sans doute a-t-elle mangé quelque chose de périmé. Ou alors, juste trop manger tout court. Grignoter, ça passe le temps, ça change les idées. Elle le fait, parfois, sans même s’en rendre compte. Sa vie n’est pas très joyeuse, en fait, elle est devenue carrément austère. Mais c’est pour une très bonne raison : assainir ses finances. Parvenir enfin à se construire une vie plus saine. Elle y était pratiquement parvenue il y a quelques années auparavant, pour un homme. Mais il faut croire que ce n’est jamais une bonne raison. Cette fois-ci, c’est pour elle. Quitte à passer pour une égoïste.

Bien qu’elle acquiesce, la secrétaire doute que Danny aille raison sur ce coup. Ça ne lui était jamais arrivé auparavant, de s’effondrer de cette manière. Mais bon, il y a une première fois à tout. Et puis, elle ne va pas argumenter à ce sujet alors que la tenancière de l’auberge prend du temps pour s’occuper un peu d’elle.

Sa prochaine confession la laisse muette. Pour être honnête, Dannielle Andrews est la dernière personne que Megan imaginait se faire comme amie. On peut facilement croire qu’elles ne vivent pas sur la même planète. Leurs caractères sont à l’opposé, elles n’ont pas le même rythme de vie, pas les mêmes objectifs. En fait, tout les sépare. Mais finalement, ce n’est peut-être pas si ridicule que ça ?

— C’est pas vraiment mon genre de me confier. »

Avoue la blonde, passant une main dans ses cheveux. Elle a toujours voulu paraître plus forte et plus forte que ce qu’elle est réellement. Il n’y a que très peu de gens qui la perçoivent comme elle est réellement. Ses deux ex en font partie. Les autres, ce n’est même pas certain. Même Sydney ne doit pas tout savoir. C’est juste parce que Megan n’aime pas s’étaler sur ses problèmes. Megan la remercie tout de même.

— Mais j’y penserai…

Merci pour le thé en tout cas »

Soufflant sur le liquide chaud, elle en prend une petite gorgée. Si cette dernière lui brûle la gorge et lui arrache une légère grimace, elle a tout de même l’avantage de chasser le goût de bile ~

L’empathie. Ce n’est pas un don que Megan possède, contrairement à la jolie gérante de l’auberge qui semble être de celle toujours adorable, toujours à l’écoute des autres. Le genre de personne qui a toujours eu tendance à agacer la secrétaire, pour être honnête. Comme si ce n’était pas naturel d’ouvrir sa porte aux étrangers. En fait, non, ça ne l’est pas. L’individualisme semble même plus répandu comme manière de fonctionner. Mais force est de constater qu’il y a encore des perles dans la nature. Le genre dont la fragilité arrive à en toucher plus d’un, à en juger par les événements passés. Megan empêche ce genre de pensées de la rendre triste. Elle ne regrette pas une seule seconde et n’échangerait ses souvenirs pour rien au monde. Peu importe la fin désastreuse ~

En ce qui la concerne, elle a toujours fait son possible pour exploiter les failles. Megan a eu une longue période très… « cruelle » où elle prenait un malin plaisir à jouer avec les gens, les tromper, leur faire du mal. Mais tout cela lui semble très loin désormais. Cela fait quelques années qu’elle n’agit plus de cette manière, mais ces dernières semaines cloîtrées chez elle ont éloignés toutes ses mauvaises habitudes, tout ce qu’elle a pu faire. Comme si agir ainsi pardonnera ses nombreux faux pas. Si seulement…

— Je veux bien te croire… C’est surement pour ça qu’autant de gens vont chez le psy…

Mais je ne suis pas folle ! »

Ajoute Megan avec empressement, comme si toutes les personnes ayant besoin d’ouvrir leur cœur souffrait d’un quelconque malaise psychologique. On aurait pu l’envoyer voir quelqu’un au divorce de ses parents. Mais elle s’en est sortie toute seule, comme une grande. On a beau dire, les épreuves, ça renforce. Même si ça ne fait pas forcément évoluer dans le bon sens.

La secrétaire acquiesce aux dires de son interlocutrice.

— J’apprécierai… que ça ne s’ébruite pas, c’est gentil. »

Conclut la jeune femme, ayant horreur de se sentir aussi faible, aussi démunie. Si Danielle le voulait, il ne serait pas compliqué de l’achever. Mais c’est le contraire qui se produit, elle la soutient, elle lui apporte du thé. Megan boit une autre gorgée du breuvage, restant sagement assise pour reprendre des forces et repartir dès que sa tête aura cesser de tourner ~

L’humanité. C’est si fragile. Megan se sent affreusement faible, au bord du gouffre. Son visage habituellement de marbre est marqué d’inquiétude, de fatigue, et d’une certaine pâleur. Pour couronner le tout, sa nausée n’est pas passée. Elle est toujours là, latente… Le thé ne réussit même pas à chasser complètement le goût de bile qu’elle a au fond de la gorge. C’est un peu comme faire un de ces mauvais délires causés par l’ingestion de drogue. Sauf que c’est pire. Ses craintes sont bien réelles, elle a la sensation de se noyer, de ne pas être capable de gérer ses sentiments qui se battent violemment et cause cet état un peu étrange. Une bonne nuit de sommeil ne pourra pas lui faire de mal. En fait, peut-être que c’est la solution. Aussi simple qu’un peu de repos bien mérité. Ces derniers temps, elle se surmène, essayant de tout régler de front et en même temps. Mais ça ne peut pas décemment marcher comme ça. A un moment donné où à un autre, il faut en payer le prix.

Ses pensées s’entrechoquent, pas très claires, pas très distinctes. Embrouillée plutôt. Megan est misérable. Elle aurait eu meilleur temps de rester enfermée chez elle, de ne mettre le bout du nez dehors que lorsqu’elle se serait sentie en pleine forme pour gruger tout le monde. Mais elle n’a pas réfléchi. Danielle ne semble pas lui en tenir rigueur. Elle est… bien trop gentille. Mais ça n’est pas de trop. En fait, c’est vraiment agréable d’être entendue et non pas jugée, contrairement à d’habitude. Puisqu’en dehors, on peut dire que c’est une sorte de loi de la jungle, ou chacun prend un malin plaisir à écraser son voisin. Enfin… Megan a bien souvent fait pareil.

Elles continuent de discuter un moment, jusqu’à terminer la tasse de thé et repartir un peu plus sereinement. Jamais Megan n’aurait pensé à ça, mais il semblerait qu’elles soient sur une bonne voie pour enterrer la hache de guerre, pour devenir amies, éventuellement ? Le temps le leur dira ~

[ Fin de la scène ]