Plus tard, quand cette histoire sera derrière elle et que Milla se sentira mieux, elle pensera certainement à revenir vers Max, pour le remercier de s’être montré présent pour elle. Sur le moment, elle ne désire pas le faire, car elle préfère clairement agir comme si de rien n’était. Si elle entrait dans le vif du sujet, là, maintenant, tout serait complètement gâché, elle serait obligée de s’expliquer, et cèderait sans doute à l’émotion. Elle a besoin de recul pour le remercier, mais reste persuadée que Max sait d’ores et déjà combien son écoute et son comportement comptent à ses yeux. Ce qu’il fait à l’instant, c’est adorable, même s’il en arrive à raconter des horreurs sur de pauvres petits chatons innocents. La blonde grimace.

Erk ! C’est quand même dingue ça, tu préfères que je te prenne pour un psychopathe plutôt que pour mec au grand cœur ?!

L’avocate ne le pensait, à dire vrai, pas si fier, mais se ravit de voir qu’ils ont ce point commun XD Elle non plus n’aime pas afficher ses faiblesses, et passer pour une grosse sensible – bien qu’elle soit vraiment capable de l’être à certains moments. Elle fait évidemment tout pour le cacher, et n’aimerait pas non plus que Max mette le doigt sur ce trait de sa personnalité. Sur bien des points, les deux amis se ressemblent. C’est peut-être ce qui leur permet de passer un super moment tous les deux. Dans la simplicité, les rires. La complicité est de mise entre eux, et, sur le coup, Milla se sent carrément plus légère. Comme si toutes ses souffrances s'étaient – temporairement sans doute – envolées.

En entendant Max en rajouter, et en parlant de ses mains comme si elles n’étaient faites que pour la vaisselle, la mâchoire de la blonde se décroche XD Elle n’arrive pas à croire qu’il ait pu dire une chose pareille, surtout à elle, une sacrée féministe qui n’a pas l’habitude de se laisser faire. Du coup, elle se montre soudainement plus menaçante et n’hésite pas à employer les grands moyens (a)

D’accord, je l’admets, je n’aurais peut-être pas assez de force pour t’étrangler, Stanford, mais il y a tout de même une chose que mes « petites mains » peuvent agripper, si tu vois ce que je veux dire (a) Et là je suis gentille, en disant « agripper »… ! XD

Si Max tient à une chose, c’est certainement à sa virilité, comme tout homme des cavernes qui se respecte ! XD Milla n’hésite donc pas à le menacer à ce propos, sans pour autant compter mettre ses paroles à exécution, cela va de soi ! Elle ne s’imagine pas en train de lui attraper… les parties. XD Elle voulait juste l’effrayer un bon coup, et lui montrer qu’il ne faut pas trop se moquer des femmes en sa présence (a) En même temps, Max devait certainement s’en douter. Il sait parfaitement à qui il s’adresse, et tout ça l’amuse sans doute beaucoup… ! Et, pour tout dire, il n’est pas le seul que ça fait rire ! Les éclats de rire de Milla font écho dans le garage des Stanford.

La jeune femme secoue la tête, l’air perplexe, lorsqu’il est question de l’intelligence des hommes. A croire que s’engage une véritable guerre des sexes sur le sol crasseux du garage ! La blonde n’essaie même pas de se relever, se prenant au jeu avec plaisir. Lorsqu’il est question de la voix de Max, pourtant très masculine, Milla ne peut s’empêcher de pouffer de rire, tant sa répartie l’amuse. C’est vrai qu’une femme avec sa voix, ça ne doit pas être très commun, ça doit même être assez horrible ! A force de rire, elle en a presque mal au ventre, mais refuse pour autant de s’arrêter. Elle s’amuse tant !

Calme tes fantasmes, Stanford !

Balance vivement la jeune femme, persuadée que, comme tout homme de base, Max doit certainement se faire une quantité de films sur les lesbiennes. Et puis, au beau milieu de la conversation, se glisse un moment nettement plus tendre, qui apaise définitivement l’avocate. Elle savoure cet élan d’affection de la part du mécanicien, et cette douceur à laquelle elle ne s’attendait pas franchement de sa part. Elle tente cependant de ne pas se laisser emporter par cette initiative troublante, et se remet bien vite à le charrier sur la question. Max, en réponse, se met à faire son prétentieux, persuadé qu’elle adorerait qu’il lui tripote les fesses. La blonde, en réaction, lève évidemment les yeux au ciel (a)

C’est à se demander comment tes chevilles arrivent encore à te porter !

La jeune femme est alors prise au piège par son ami, qui craint certainement qu’elle en vienne aux mains. Esquissant une petite moue, elle persiste et signe dans sa réflexion, à propos de son agréable massage. Max manque clairement de répartie à ce propos, ce qui lui fait encore plus penser qu’elle a pu toucher une corde sensible… ! Seulement, en relevant les yeux dans sa direction, Milla découvre leur soudaine proximité, et constate rapidement que cela ne la laisse pas insensible. Alors que son cœur s’emballe, l’avocate, déboussolée, décide de prendre sur elle et de se relever. C’était évidemment sans compter sur l’intervention de Max qui, en plus de la maintenir contre lui, lui demande des comptes. La jeune femme déglutit et, bien malgré elle, se met même à rougir >< Persuadée qu’il va s’en servir contre elle, d’une minute à l’autre, la jolie blonde essaie rapidement de noyer le poisson…

Ce regard veut dire « je suis couchée sur un prétentieux psychopathe machiste, serial killer, et pervers de surcroît, et il est peut-être temps que je prenne mes jambes à mon cou » !

Milla esquisse un sourire amusé, espérant que cette répartie suffise à dissiper les doutes du mécanicien, bien que leur proximité soit toujours source de gêne de son côté… Elle fixe à nouveau ses beaux yeux verts... puis détourne le regard. Du grand n'importe quoi !

Si il agit comme rien ne s'était passé, c'est parce qu'il n'a aucune idée de pourquoi la jeune femme est venue au garage ce soir pour voir Dean. De plus, elle est tombée sur lui qui n'est pas franchement du genre curieux, ni de ceux qui savent parfaitement comment réagir face à un(e) ami(e) en détresse ou face à un problème. Pour lui, son meilleur remède est l'humour donc, il l'utilise sur Milla, qui semble réceptive. Elle a même l'air d'avoir totalement oublié la raison de sa venue ici, ce qui n'est pas plus mal pour le mécanicien qui n'aurait pas su quoi dire/faire si elle en était arrivé à pleurer dans le garage ><
Pour le moment, il essaye de lui faire comprendre qu'il est un méchant et il lui raconte d'ailleurs n'importe quoi pour qu'elle le croit. Mais vraiment n'importe quoi ! Allant même lui dire qu'il sacrifie des chatons~

Oui, je suis un bad boy moi ! Je suis pas un bisounours, tu crois quoi !

Lui répond il avec un léger sourire. Il se dit d'ailleurs que Milla ne doit pas être loin de lui niveau caractère. Peut être sait elle d'avantage faire preuve de compassion et de tact, comme c'est une fille (a), mais en tout cas, elle a quelques réactions semblable à un mec ! Il faut croire que Max aime les nanas qui ont du caractère. Toutes les filles avec qui ils n'a pas couché sont du même genre : à ne pas se laisser faire, ne pas se laisser marcher sur les pieds, lui foutre des coups ou des baffes lorsqu'il dépasse les limites ou quand il fait son macho xD Des filles qui lui ressemblent ou qui ont les moyens de le remettre à sa place xD

Max sait très bien que Milla n'est pas du genre « femme au foyer », loin de là. Mais il sait aussi que c'est exactement le genre de sujet hyper sensible qui risque de la mettre en rogne Xp Mais elle sait aussi bien sur qu'il dit ça pour la mettre hors d'elle. Il se plaît à faire son « homme fort » dans le seul but de lui faire oublier ce pour quoi elle était venue au garage.

Oh ! Ça y'est, tu m'appelles par mon nom de famille x) Je t'ai énervé Carter ? Xp... ça serait trop gros pour tes menottes~

Lui répond il avec le sourire. Il tient bien sur beaucoup à sa virilité. C'est un peu « son précieux » et il est hors de question qu'il laisse quelqu'un s'en approché pour lui faire du mal xD Et puis, elle n'oserait sans doute pas lui faire le moindre mal, et encore moins le toucher à cet endroit ! Elle ne voudrait pas l'exciter (a) xD Tout ce qu'il veut, c'est voir son amie sourire en sa compagnie et on dirait que ça marche assez bien. Tant mieux. Il n'a aucune raison de s'arrêter en si bon chemin ! Tant qu'elle continue de trouver ça drôle.

Quand Milla lui fait remarquer qu'il l'imite à la perfection parce qu'il a toujours eu une part de féminité, Max ne peut que répliqué. C'est comme si elle mettait en cause sa virilité alors, il ne peut pas laisser ce crime impuni ! x) Il lui fait remarquer que les femmes qu'elle connaît doivent être étrange ou alors, qu'elle doit sans doute être lesbienne ce qui a le don de lui faire un minimum d'effet (a) mais il n'a pas besoin de la remarque de Milla pour savoir qu'il doit se calmer xD

Je suis sur que tu ferais l'homme dans le couple !

Ajoute t il en riant, n'ayant pas envie de se calmer sur son délire de voir Milla lesbienne xD
Pourtant, le moment change totalement de direction. De part l'initiative du mécanicien, ils se font plus proches. Ce dernier glisse sa main dans sa nuque pour la lui masser doucement et ce, sans aucune arrière pensée. Il ne voulait tout simplement pas laisser un gros blanc s'installer entre eux deux... Pourtant, la jeune femme ne laisse pas cet instant perdurer puisqu'elle décide de lui lancer une nouvelle pique.

C'est parce que je suis encore plus fort que Chuck Norris (a)

Retenant sa main pour qu'elle arrête d'essayer de le déstabiliser, Max remarque pourtant que quelque chose cloche. En grand séducteur et ancien coureur de jupons qu'il est, il sait que ce genre de regard veulent forcément dire quelque chose... Surtout que lorsqu'il lui demande ce qu'il se passe (à sa manière), il remarque bien évidemment qu'elle rougit ! Milla doit le savoir : Max ne va pas laisse ce détail lui échapper x) Elle a beau lui raconter ce qu'elle veut, il sait que ce qu'elle lui explique est faux !

J'avais plutôt l'impression que ça voulait dire : Je suis d'accord avec ta proposition de me tripoter les fesses mais j'ose pas te le dire~

Souffle t il, proche de son visage avec un sourire, lui faisant un clin d'oeil. Là, d'accord. C'est plus son esprit de dragueur qui revient à la charge que son esprit taquin.

Je t'avais jamais vu aussi rouge, tiens !

Ajoute t il en souriant.

D’accord, d’accord, t’es un bad boy…

Répond Milla, non sans rouler des yeux tout de même. Si c’est ce que Max veut lui faire dire, et bien il y est parvenu ! A l’usure, bien sûr. Cela dit, ça n’empêche pas l’avocate de persister dans son avis sur la question, mais sans le dire à voix haute cette fois. Elle sait que le jeune homme n’est pas si « mauvais » que ce qu’il veut bien faire comprendre, elle sait même qu’il a un très bon fond, et qu’il peut se montrer adorable. Mais comme le mécanicien semble prendre ses remarques comme des reproches, la blonde préfère ne plus continuer dans cette voie. De toute manière, elle, elle sait très bien ce qu’il en retourne, et c’est ce qu’il y a de plus important. Elle ne connaît pas Max Stanford sur le bout des doigts, mais elle sait que c’est quelqu’un de très bien. Il est juste un peu lourd sur les bords (a) XD

Mais, mine de rien, l’avocate n’est pas dupe. Elle sait parfaitement que si le jeune homme s’évertue à la faire rire, et à la taquiner, c’est uniquement pour lui changer les idées. Et on peut dire que ça fonctionne à merveille, tout simplement quand il vient la titiller sur les femmes. En bonne féministe, toujours prête à défendre sa cause, Milla part au quart de tour. Elle en arrive même à le menacer pour finir. Mais, comme il en a l’habitude, le mécanicien trouve une répartie à lui balancer, répartie à laquelle la jeune femme s’attendait un peu… (a)

Non, quand j’appelle les gens par leur nom de famille, c’est plutôt affectueux, en fait !

Lance la jeune femme, refusant clairement de le laisser gagner en s’énervant par exemple. Milla préfère garder le sourire, mais tout en conservant sa répartie d’enfer, bien sûr !

Fais pas le malin, je sais parfaitement de quoi il retourne ! Le sourire de la blonde s’agrandit, et sa mine est malicieuse. Elle poursuit ses explications sans attendre : Photos à l’appui ! Tu avais 6 ou 7 ans, et tu te baignais dans une petite piscine bleue, installée dans votre jardin… Tu étais nu comme un ver (a)

Et oui, ta mère adoooore me montrer vos photos de famille !!

L’avocate se remet à rire, à s’en faire presque mal au ventre une fois de plus. Il faut dire que Milla est bien plus infiltrée dans la famille Stanford que Max, Dean ou Jen le sont dans la sienne. Mary, qui l’a toujours beaucoup aimée, a donc eu bien des occasions de lui faire partager des souvenirs de leurs vacances d’été, et à plusieurs reprises qui plus est ! La blonde a toujours aimé passer du temps à ses côtés, et l’écouter raconter des anecdotes sur ses trois enfants, et sur Paul, aussi, bien sûr. Elle a souvent apprécié Milla pour ses capacités d’écoute, et son intérêt pour les autres. L’avocate ne manque pas de caractère ni de répartie, mais elle sait se montrer attentive et même très douce, à certains moments.

Lorsque Max remet en question la sexualité de son amie, celle-ci part à rire, tant son répondant l’amuse. Elle lui demande tout de même de se calmer niveau fantasme, mais le mécanicien semble tenir à ce sujet, puisqu’il le relance de plus belle, en partageant une de ses certitudes. La blonde secoue la tête.

Oh, je n’en serai pas si sûr à ta place ! Je suis beaucoup plus généreuse au lit qu’un homme peut l’être, si tu vois ce que je veux dire ~

Et oui, les hommes sont connus pour être drôlement égoïstes sous la couette ! Certains recherchent uniquement leur propre plaisir, sans penser à celui de leurs partenaires. Autant dire que ce n’est pas le cas de Milla, loin de là. Elle adore prendre les commandes, c’est vrai, mais surtout pour rendre son homme complètement dingue. Elle peut aussi se montrer plus douce et plus soumise à certains moments, mais tout dépend des circonstances, bien sûr. En matière de sexe, en tout cas, la belle blonde n’est absolument pas coincée… ! Encore une chose qu’ils ont certainement en commun, Max et elle ! Mais la blonde ne préfère pas mettre ce délicat sujet sur le tapis. Elle est déjà suffisamment perturbée comme ça par la suite, même si sa remarque sur Chuck Norris la fait rire une fois de plus. La blonde décide, même, de s’éclipser, avant que Max ne la retienne avec force. Elle est coincée ! Et elle se sent encore plus prise au piège, lorsque ses joues se mettent vivement à rougir ~

Tu parles ! C’est toi qui fais une fixette sur mes fesses XD

S’exclame la jeune femme, luttant pour cacher son soudain malaise, et sa nervosité. L’avocate a pourtant bien du mal à rivaliser avec ce torrent d’émotions en elle, tout spécialement lorsque Max décide d’user de ses charmes. Si son attitude semble si transparente aux yeux de Milla, c’est parce qu’il n’avait jamais essayé de la séduire par le passé. Cela dit, la blonde sait qu’il est sans doute en train de se moquer d’elle. Ce n’est pas méchant, mais il n’empêche que cela la fait se sentir un peu bête, tout spécialement lorsqu’il évoque le rouge qui la prend aux joues.

T’es content de toi, hein ? ><

Demande Milla, les sourcils froncés d’abord. Elle n’a pas du tout envie d’être considérée comme une nouvelle groupie… ! Elle se sent si ridicule, et très gênée surtout. Alors que l’expression de son visage s’apaise, ses yeux clairs et doux viennent fixer les siens, sans se détourner cette fois, et avec une assurance certaine. L’avocate a beau se sentir très mal à l’aise et bien embêtée, elle refuse de laisser sa timidité l’emporter sur le reste. A choisir, elle préfère encore le mettre devant le fait accompli que de partir en courant ! La blonde n’est pas une froussarde. Elle se sent juste un peu… faible, devant lui. Son cœur bât d’ailleurs très vite, mais son regard tient encore bon, dans celui de Max. Elle envisage cependant de se relever, d’une seconde à l’autre. Elle a tout de même un reste de fierté...

Oui, oui (a)

Répond Milla, toujours avec un brin de scepticisme dans la voix tout de même. Elle veut bien laisser croire à Max qu’il est effectivement « dangereux », mais c’est loin d’être ce qu’elle pense de lui en vérité. Il faut dire que le mécanicien lui a prouvé à bien des reprises sa gentillesse, encore ce soir d’ailleurs. Il prend soin d’elle, tente de lui changer les idées. Et, bien que le pauvre soit couvert de bière, et elle de cambouis, l’avocate se plaît à rester dans cette position, et à plaisanter avec lui. Elle se sent bien plus légère, bien plus heureuse que lorsqu’elle avait débarqué à l’improviste au garage. Ses soucis reviendront peut-être à la charge un peu plus tard, mais il n’est désormais plus question d’y penser…

Disons que ça ne m’atteint pas vraiment XD

Répond Milla, l’air de rien. La vérité est bien sûr toute autre, mais si la blonde a accepté de faire croire à Max qu’elle le considère comme un bad boy, lui pourrait essayer, de son côté, d’arrêter de la mettre à bout. Pas sûr que cela fonctionne de cette manière, mais l’essentiel finalement, c’est qu’ils passent un bon moment, ensemble. Même si le jeune homme la traite d’idiote (a) La blonde aurait bien voulu le frapper, mais l’un de ses poignets est toujours prisonnier, tandis qu’elle se sert de son autre main comme appui. Elle est donc dans l’incapacité de lui en foutre une – si ce n’est par une bonne répartie cinglante XD

Puisque tu veux parler franchement, allons-y !! A cette époque, t’étais dans la norme, voilà. Je vois pas pourquoi ça aurait changé maintenant XD

S’exclame-t-elle, dans un rire encore. Elle est contente de son coup, et ne remerciera jamais assez Mary de lui avoir donné des munitions pour leur bataille verbale. Il n’empêche que la blonde ne cherche pas à obtenir la moindre preuve du mécanicien. Il faut dire qu’elle serait particulièrement gênée s’il entreprenait de se déshabiller sous ses yeux ! XD Elle cherche simplement à le taquiner, et à le remettre un peu à sa place. Après tout, il l’a cherché, en la prenant pour une blonde idiote. C’était donc parfaitement mérité (a)

C’est un autre sujet qui vient sur le tapis ensuite, et il est clairement question de sexe. Le jeune homme lui rappelle au passage sa réputation en ville. Milla en a beaucoup entendu parler, comme tout le monde dans le coin d’ailleurs ! Et elle n’a jamais entendu dire que Max était un mauvais coup. Par contre, il en prenait tout de même pour son grade. On lui a raconté à plusieurs reprises qu’il jouait avec les femmes, qu’il les utilisait pour mieux les jeter comme des kleenex ensuite. L’avocate n’a jamais voulu y croire et a toujours pris sa défense. Heureusement, il n’est pas question de ça. La discussion est toujours très légère ~

D’accord, d’accord, épargne-moi les détails, tu veux ? XD

Demande la blonde, sans vouloir remettre ses compétences de « mâle » en doute. Elle ne voudrait pas le froisser pour de vrai, ni revenir sérieusement sur la réputation qu’il s’est faite à Great Falls. Ce serait l’idéal pour gâcher la conversation, et Milla n’en a vraiment pas envie. Elle passe un trop bon moment pour tout foutre en l’air maintenant. Elle veut encore profiter de cette ambiance encore un moment. Du moins, c’est ce qu’elle s’imagine en premier lieu, avant de ressentir une forme d’attirance, d’envie… qui ne font que la mettre soudainement très mal à l’aise, et qui la font même rougir pour finir. Elle se sent aussitôt bien embêtée, d’autant que Max ne manque pas de mettre le doigt sur sa gêne. Il en rajoute même en évoquant ses fesses. Autant dire que cela n’aide pas l’avocate à contrôler ses rougissements… ! Elle manque même de plus en plus de répondant…

C’est pas faux, elles sont canon mes fesses ! XD

Souffle-t-elle, espérant un peu détendre l’atmosphère… en vain. Les remarques de Max, son assurance, ses regards et ses clins d’œil n’aident pas Milla à se reprendre. Il tient d’ailleurs toujours son poignet, l’empêchant de s’en aller. Bien sûr, la blonde pourrait le forcer à le faire, en le lui demandant, ou en se redressant, mais elle n’a pas envie de fuir devant lui. Elle se sent pourtant affreusement gênée, mais elle ne veut pas passer pour une froussarde. La blonde est d’abord un peu agacée, à cause d’elle plus que de Max. Elle s’en veut de ressentir tout ça, de « craquer », de paraître si faible… Mais elle ne peut clairement plus refouler ce désir qui la submerge, et préfère reconnaître à demi-mot la vérité, avant de poser ses yeux dans ceux du jeune homme à nouveau. Elle est suffisamment déterminée pour fixer le regard de son ami, mais ses yeux laissent transparaître une toute autre émotion, une forme de douceur, d’envie. Son cœur bât comme un dingue, son esprit se brouille. Le silence dans le garage dénote avec les rires qui faisaient écho un peu plus tôt. L’attirance qu’elle ressent ne se dissipe pas complètement, même pas du tout quand Max maintient son regard. Rougissante, faible et perdue, Milla laisse ses yeux se promener sur le visage de son ami, sur ses traits. Elle le regarde comme elle ne l’a jamais regardé, et, même si tout ça lui plaît, l’avocate ne peut se sentir que profondément intimidée. C’est pourtant un fait rare pour elle. D’une toute petite voix d’ailleurs, elle finit par briser le silence, pour lui demander doucement :

Tu veux peut-être que je me relève… ?

Son manque d’assurance est palpable, Milla réalise qu’elle craint sa réponse. Et en même temps, elle comprendrait parfaitement qu’il lui somme de se lever. Son poignet, toujours prisonnier de ses doigts, se relâche alors. Lui qui voulait la voir soumise… ! Elle est en train de baisser les armes ~

Je suis plus forte que tout ça (a)

Murmure Milla, alors qu’elle sent que Max essaie de la « titiller » une fois de plus. Elle se fait violence pour ne pas rentrer dans son jeu, et ne pas répliquer encore. Elle veut lui prouver qu’elle peut tout à fait contrôler sa fougue. En vérité, même si elle est à même de le faire dans certains cas, dans d’autres, c’est une tout autre histoire. Le tempérament de la jeune femme est en général très fougueux. Là, elle se retient parce qu’elle sait que le mécanicien veut la rendre dingue, mais si on lui avait servi ça sur un ton sérieux, elle serait certainement devenue dingue, et aurait trouvé deux ou trois réparties cinglantes. Seulement, cette fois, elle refuse de se prêter au jeu, pour la simple et bonne raison que c’est exactement ce que son interlocuteur attend d’elle… ! La blonde essaie donc de garder son sang-froid, même si elle déteste ce genre de remarques sexistes, et qu’elle supporte encore moins qu’on remette en cause son intelligence, surtout quand c’est en lien avec sa couleur de cheveux !

Roh, j’en ai vu d’autres tu sais !

S’exclame la jeune femme en réponse, et en haussant les épaules. En vérité, si Max décidait de baisser soudainement son pantalon devant elle, Milla serait certainement rouge comme une tomate, et terriblement gênée ! Mais elle refuse une fois de plus de lui donner raison. Qui plus est, elle sait parfaitement qu’elle l’a bien mouché, avec cette histoire de photos (a) Il faudrait qu’elle pense à remercier Mary pour ça d’ailleurs !

Je ne retirerai rien du tout, Stanford ! J’assume mes propos.

Lance la blonde, dans un sourire amusé. Elle ne veut pas céder à ses menaces non plus. En gros, Milla a décidé d’être une peste jusqu’au bout, mais il faut dire que Max n’a pas été très fin lui non plus au cours de cette discussion. Cela dit, c’est clairement toute cette ambiance qui a permis à l’avocate de se changer les idées. Elle se sent tellement légère, et à l’aise ! Elle a ri plusieurs fois à en avoir mal au ventre, chose qu’elle pensait clairement impensable en débarquant au garage, quelques instants plus tôt. La blonde préfère rire des compliments du jeune homme, au sujet de son fessier. Elle ne tient pas à les prendre au pied de la lettre, sachant pertinemment qu’il est peut-être en train de se moquer d’elle. Avec lui, et dans ces conditions, difficile de distinguer le vrai du faux ! A tel point que Milla se laisse prendre au piège à un tout autre jeu. Jeu qu’elle ne contrôle pas du tout. Ses joues rougissent, son regard se fait soudainement fuyant. Leur proximité, les attentions de Max, sa manière d’être avec elle, réveillent un désir dont la jeune femme n’avait jamais eu idée auparavant. Elle se sent immédiatement très intimidée, et ridicule, aussi, de rougir ainsi. Elle ne sait clairement plus où se mettre, mais décide malgré tout d’assumer ce qui se passe, et relève pour finir les yeux en direction du jeune homme. Leurs regards s’accrochent, longuement, laissant le cœur de la jeune femme s’emballer à une vitesse folle. Elle ne sait plus vraiment quoi faire, ou comment réagir. Son esprit s’embrouille, alors qu’elle dévisage le jeune homme sous ses yeux. Elle ne s’y attendait pas, mais cette attirance la prend au ventre, et l’empêche de réfléchir… momentanément seulement. Elle suggère tout de même à Max de se relever, non sans craindre sa réponse.

Il fallait s’y attendre, Max accepte qu’elle se redresse. Lorsqu’il relâche son poignet, Milla ne se fait pas prier plus longtemps, et se relève, sur ses talons hauts, la gorge nouée, le regard fuyant. Elle se sent mal à l’aise, et a l’impression d’avoir gâché l’instant amusant qu’ils partageaient jusqu’alors. Qui plus est, son comportement n’avait rien d’acceptable. Elle n’aurait pas dû agir de cette manière. En même temps, Max ne l’a pas aidée non plus à se contrôler. Gênée, Milla observe sa jupe, dans un sale état. Elle est tâchée de cambouis à plusieurs endroits, sur le côté gauche, et sur le derrière. La blonde soupire, en passant une main dans ses cheveux, et en se mettant un peu de saleté sur la joue. Ne trouvant pas la force de jeter un coup d’œil vers Max, Milla choisit de se retourner pour reprendre sa respiration. Elle se sent mal à l’aise, malheureuse aussi. Comme si ses soucis lui revenaient de plein fouet, et en pleine figure. Elle essaie pourtant de garder la tête haute, et finit par tourner la tête, pour regarder Max, non sans un certain pincement au cœur.

T’as eu ton compte pour la soirée, Stanford ! S’exclame-t-elle, en essayant de jouer la carte de l’assurance, bien que sa voix se mette légèrement à trembler. Milla s’efforce d’esquisser un sourire. Je vais te laisser fermer le garage, il est temps que je rentre.

Merci de m’avoir accordé un peu de temps.

Souffle tout de même Milla pour finir, en détournant le regard. Elle tient à le remercier, malgré le sentiment de solitude qui est en train de la gagner à nouveau. Max a fait tout ce qui était en son pouvoir pour l’aider. Elle lui adresse un dernier sourire, reconnaissant, mais un peu crispé, avant de traverser le garage, pour rejoindre sa voiture.

Tu me connais bien ^^

Constate Milla tout haut, et dans un sourire assez tendre pour finir. Elle est contente que Max soit parvenu à la cerner un minimum. En fait, s’il y est arrivé, c’est sans doute parce qu’ils se ressemblent énormément l’un et l’autre. Ils ont tous les deux un sacré caractère, et une fierté mal placée, mais également un grand cœur. Des points communs qui leur permettent de bien se comprendre, mais qui les poussent aussi à se chamailler parfois. Mais c’est toujours bon enfant ! L’avocate ne se souvient pas d’une fois où ils en sont venus à se disputer pour de vrai. L’ambiance entre eux est souvent taquine, mais jamais méchante. Ils ont tous les deux un très bon fond qui plus est – même si Max tient à ce qu’on ne le voit pas sous cet angle (a) Pour Milla ce soir, il sera donc un « bad boy », un type « dangereux ». Elle a tenu à lui accorder au moins ça, lui qui s’est si bien occupé d’elle ce soir.

Milla ne pensait pas que leur discussion les amènerait à parler de la virilité de Max. L’avocate utilise les photos que Mary lui a montrées comme argument, puis se met à rire quand le jeune homme lui indique qu’elle n’a jamais vu de sexe comme le sien. Elle aime le fait qu’il ait une telle répartie, y compris sur les sujets les plus intimes. Le mécanicien a toujours son mot à dire, et son opinion est rarement inintéressante. Bien sûr, pour le coup, il va sans doute un peu loin, mais la blonde sait pertinemment qu’il cherche à la provoquer, à la gêner. D’ailleurs, quand il évoque le point G, Milla ne peut que détourner le regard, luttant pour ne pas paraître mal à l’aise, bien que cette discussion lui semble terriblement dérangeante XD

Un bon point pour toi ! XD

S’exclame la blonde, en lui tapotant l’épaule, comme pour le féliciter XD Elle préfère prendre la chose à la rigolade une fois de plus, espérant tout de même en finir avec cette conversation gênante… ! D’ailleurs, elle aimerait aussi qu’il cesse ses allusions, concernant ses fesses ! Même si ce sont des compliments à la base, l’avocate ne sait pas du tout comment réagir face à de telles remarques. Elle ne sait même pas si ce sont de nouvelles bêtises, ou si Max pense réellement du bien de son fessier XD Et puis, son attitude commence doucement mais sérieusement à la troubler. Sa manière d’être avec elle, les bêtises qu’il lui raconte, les compliments qu’il lui fait, toutes ces choses mêlées à une attirance physique évidente, finissent par ne plus laisser l’avocate insensible. Elle ne pensait pas qu’une telle chose lui tomberait dessus comme ça, certainement pas ce soir, et pas avec Max non plus, mais ses joues rougissantes trahissent rapidement les sentiments étranges qui la submergent. Le mécanicien met d’ailleurs rapidement le doigt sur son état, qui semble l’amuser d’abord, avant de le troubler par la suite. Peut-être est-il simplement gêné, mais il n’empêche qu’il maintient son regard, et qu’il « joue » un peu avec elle, à la manière d’un séducteur. Il n’en faut pas plus à Milla pour se sentir clairement défaillir… ! Elle laisse son regard se promener sur son visage, et profite de leur proximité pour le contempler sans gêne, avant de se reprendre, tout de même, en lui demandant s’il souhaite qu’elle se relève. Sa réponse lui fend le cœur, mais l’avocate ne peut que comprendre qu’il tienne à mettre de la distance entre eux. Elle ne se fait pas prier plus longtemps et se relève, avant de lui tourner le dos, et tenter de se reprendre. Une fois de plus, elle essaie de sauver les apparences, de sourire, de masquer ce trouble qui ne la quitte pourtant toujours pas. Alors qu’elle traverse le garage, sans grande assurance, la blonde se sent très seule à nouveau, mais refuse de demander quoi que ce soit de plus à son ami. Il a déjà fait son maximum pour l’aider ce soir.

Lorsqu’il lui suggère de la raccompagner, Milla est surprise. Elle se tourne, prête à lui dire non, mais Max est déjà près d’elle, et porte un chiffon à son visage. Sa main prend place sur son épaule, et l’avocate ne sait pas vraiment ce qu’il fait. Elle est toute perturbée, puis comprend qu’elle s’est certainement salie. Elle garde les yeux baissés un moment, sentant son cœur chavirer à nouveau, et une grande émotion la prendre à la gorge. Elle lutte pour garder son calme, et murmure :

Je suis venue en voiture, tu sais…

La perspective de passer un peu plus de temps avec Max ne peut que lui faire plaisir d’une certaine manière, mais Milla a peur de se sentir mal à l’aise en sa présence. Ses pensées basculent quand le mécanicien murmure quelques mots ensuite, qui lui vont droit au cœur. Elle relève immédiatement ses yeux clairs dans sa direction pour le regarder. Max lui inspire aussitôt beaucoup de douceur, d’affection. A nouveau, son petit cœur vacille, mais la jeune femme ne cherche pas à le mettre dans une situation embarrassante. Elle vient simplement poser sa main sur sa joue mal rasée, avec délicatesse, puis lui adresse un regard des plus tendres. Son cœur se serre à mesure qu’elle le regarde.

C’est vrai… ? Demande-t-elle doucement. Sa voix manque clairement d’assurance. Milla retire alors sa main de sa joue, souhaitant lui poser une question qui s'impose de plus en plus dans son esprit : C’est parce que je te fais pitié, huh ? ^^’ La blonde baisse la tête, craignant que ce soit ce sentiment qui pousse le mécanicien à vouloir qu’elle reste avec lui.

Milla ne peut contenir un rire en entendant la réponse de Max. Elle voit parfaitement de quoi il veut parler, ils ont tous les deux des points communs indéniables. Le mot « clone » est sans doute exagéré, mais l’idée est plutôt bien trouvée.

En fait, je suis toi dans 4 ans !

S’exclame la blonde, dans un rire, avant d’ajouter tout de même :

En version féminine bien sûr, je ne dis pas que tu vas changer de sexe d’ici là (a)

Pour ponctuer sa phrase, l’avocate tire brièvement la langue. Elle sait très bien que le mécanicien n’encaisse pas bien les remarques liées directement à sa virilité. D’ailleurs, le fait qu’elle se serve de photos familiales pour le taquiner semble fonctionner à merveille. Les deux amis en arrivent même à discuter des performances sexuelles du jeune homme. Enfin, c’est plutôt lui qui en parle, bien que la belle blonde ne soit pas spécialement fan de ce genre de détails. Elle tente de ne pas le montrer, d’aller dans son sens, en espérant que la conversation changera au plus vite. Le jeune homme se permet tout de même une dernière remarque, pour vanter ses prouesses encore une fois. Milla secoue la tête, en se mordant la lèvre inférieure. Heureusement qu’elle le connaît suffisamment bien, sans quoi elle pourrait vraiment le prendre pour un prétentieux de première… ! (a)

C’est vrai, elles en ont de la chance !

Renchérit la jeune femme, en levant les yeux au ciel. Max en fait sans doute un peu beaucoup, mais il n’empêche que la blonde ne remet pas réellement ses compétences en cause. Sa réputation l’a précédé, et pour avoir eu autant de femmes dans son lit, le mécanicien doit certainement avoir quelques talents cachés ! Il n’empêche que Milla n’a pas spécialement envie d’y songer, et le trouble qui s’empare d’elle ne lui permet pas de creuser la question de toute façon. Elle se sent vraiment toute drôle, et l’attirance qui la prend aux tripes finit fatalement par se voir. Autant dire qu’elle se sent terriblement ridicule, tout spécialement quand Max lui répond qu’il veut bien qu’elle se relève. Elle aurait dû s’attendre à ce qu’il ne souhaite pas prolonger ce moment, il est en couple après tout… ! Pourtant la blonde n’a pas l’impression que ce soit le manque d’affection qu’il la fasse agir de cette manière. Certes, elle se sent seule, mais ça ne tient pas qu’à ça, et elle le ressent au fond d’elle. L’avocate a la sensation de voir le jeune homme sous un autre jour, peut-être parce qu’ils n’avaient jamais été aussi proches que ce soir, autant physiquement que psychologiquement.

La blonde décide de partir. C’est la seule solution qu’elle peut envisager à présent, car elle a réellement la sensation désagréable de s’être ridiculisée. Essayant de sauver les apparences, elle essaie de se reprendre, avant de s’éclipser. Milla est surprise d’être rattrapée par Max, et fronce les sourcils quand le jeune homme vient essuyer son visage, avec un torchon propre. Elle comprend qu’elle a dû se salir, et est touchée par le soin dont il fait preuve la concernant. Il lui propose même de la raccompagner, mais l’avocate lui rappelle qu’elle est venue en voiture. Le mécanicien propose donc de l’accompagner, au moins jusqu’à son véhicule. En réponse, la blonde garde la tête baissée, et se contente d’acquiescer. Elle est touchée par sa gentillesse, mais est consciente que ses attentions peuvent clairement lui jouer des tours par la suite. Elle aime de trop sa manière d’être avec elle. Et elle aime d’autant plus ce qu’il lui dit ensuite. La jeune femme ne réprime pas un élan de tendresse, et vient poser sa main sur la joue du mécanicien, en plongeant son regard au fond du sien. Elle fait preuve de douceur, lui dévoilant une tout autre facette de sa personnalité.

Mais quelque chose la chiffonne, et la blonde finit par reprendre ses distances. Elle craint que son ami s’inquiète pour elle, et que ce soit la pitié qui le pousse à agir de la sorte. L’avocate n’hésite donc pas à lui faire part de ce qu’elle ressent, à haute voix. Elle esquisse un sourire en entendant sa réponse, et en voyant le sien sur ses lèvres.

J’ai pas l’impression de compliquer les choses, c’est souvent elles qui se compliquent toutes seules…

Concède la blonde, dans un sourire un peu triste. Même ce soir, les choses ont pris un tournant à laquelle elle ne s’attendait guère. Elle essaie malgré tout de rester positive, d’être forte. Comme toujours. L’avocate humecte ses lèvres, puis fixe le regard de Max, avant de lui faire à son tour une confidence :

Moi aussi, je… J’aime ta compagnie.

Ce n’est pas une grande révélation en soi, puisque Milla sait que Max l’a certainement remarqué, tout spécialement à un moment d’ailleurs. En y pensant, la blonde détourne le regard, et joue nerveusement avec ses mains, comme une enfant. Ne voulant pas l’embarrasser en restant sur cette confession, la jeune femme reprend vite la parole :

Je comptais passer prendre de quoi manger dans un fast-food, à l’extérieur de la ville, et dîner chez moi devant un film… Ça te tente ?

Puisqu’il n’a pas envie qu’elle le laisse, Milla n’a pas de quoi s’interroger sur la réponse de Max, et pourtant elle se sent nerveuse à l’idée qu’il refuse ~

Je suis aussi très expérimentée (a)

Commente la jeune femme, avant de faire un clin d’œil au mécanicien. Comme la plupart des femmes, Milla n’aime pas spécialement qu’on mette son âge sur le tapis, ou qu’on la traite de « mamie », ou de « vieille ». Ce n’est jamais sympathique à entendre, mais la blonde sait que les intentions de Max ne sont pas mauvaises. Qui plus est, elle aime cette période de sa vie. Elle la préfère largement à sa période étudiante, ou pire, à la période du lycée. A l’époque, elle se prenait la tête pour des broutilles, et s’emportait beaucoup plus facilement ! Elle pouvait se faire un monde de pas grand-chose. Avec l’âge, Milla a appris à relativiser, à mieux gérer les mauvaises surprises, à se montrer plus forte dans l’adversité. Elle est aussi un peu moins sensible, et nettement moins à fleur de peau ! Bien sûr, il y a aussi des inconvénients à vieillir, mais la blonde préfère se focaliser sur les avantages, et c’est justement ceux-là qui lui permettent de prendre la remarque de son ami avec le sourire.

Oh oui, terriblement !

S’exclame Milla en réponse à la question du jeune homme, évidemment pour plaisanter. Elle n’a jamais jalousé les conquêtes de Max, tout simplement parce qu’elle ne l’a jamais envisagé comme une aventure potentielle, ou même un éventuel petit-ami. Il a d’abord été, pour elle, le frère de Dean, puis une connaissance, puis un ami. Autant dire qu’après toutes ces années, l’avocate n’imaginait pas que leur relation évoluerait encore, ou qu’elle pourrait aller plus loin… ! Et pourtant, le moment qu’ils vivent ensuite la perturbe au plus haut point. La blonde est consciente que ses sentiments et l’attirance qu’elle ressent ne sont sans doute pas partagés, mais il n’empêche qu’elle se laisse aller dans ses bras, jusqu’à ce qu’il lui demande de se lever. L’avocate n’envisage pas de s’éterniser, et se redresse bien vite, avant de lui faire comprendre qu’elle compte s’en aller. Elle se sent trop mal à l’aise pour reprendre la discussion l’air de rien, et craint clairement de s’être ridiculisée, et d’avoir tout gâché avec Max. Elle préfère donc rentrer chez elle, même si un sentiment de solitude, et une sorte de tristesse, la rattrapent aussitôt.

Le jeune homme la surprend en la rattrapant, puis en essuyant son visage. L’attention dont il fait preuve vis-à-vis d’elle la touche énormément, et Milla ne se sent clairement pas insensible à ses agissements. A son tour, elle fait donc preuve d’une évidente tendresse, parce que c’est tout ce que le mécanicien lui inspire sur l’instant. Elle reste cependant attentive à leurs rapprochements, ne tenant pas à gâcher l’ambiance à nouveau, et s’empresse donc de ne pas faire durer cet instant d’une grande douceur. Il faut dire qu’une question lui trotte dans la tête, question qu’elle pose sans plus tarder au jeune homme. Ses réponses la rassurent, lui permettent de sourire à nouveau. Milla ne le quitte plus des yeux, et se montre moins joueuse, moins taquine… et donc nettement plus sincère. Elle se sent bêtement perturbée en sentant sa main dans son dos, mais avance vers sa voiture, en essayant de se focaliser sur ce qu’il veut bien lui répondre. Elle acquiesce, contente mine de rien qu’il ne cherche pas à en savoir plus.

Oui, c’est vrai.

Se contente-t-elle de répondre, légèrement pensive. Elle n’attend pas de Max qu’il la réconforte, ou qu’il trouve les bons mots. Elle est déjà suffisamment contente qu’il soit là pour elle… ! Et qu’il essaie de lui remonter le moral, à sa manière. Et puis, suite à une confidence du mécanicien, Milla décide de lui faire une proposition, pour que la soirée ne se termine pas de cette manière. Elle se sent nerveuse à l’idée qu’il refuse, mais heureusement, Max accepte rapidement sa proposition. La blonde acquiesce avant de lui répondre :

Ouais, bien sûr, vas-y, je t’attends !

Souffle-t-elle, en s’appuyant à sa voiture.

Je te laisserai conduire mon bolide !

Ajoute-t-elle, dans un sourire, et en essayant de se détendre. Elle se demande bien comment va se dérouler le reste de la soirée, mais est tout de même contente de ne pas la voir se terminer trop vite. Plus que pensive, Milla attend Max près de sa Mercedes, et jette quelques coups d’œil dans sa direction, de temps à autre ~

Fin de la scène