Après une énième soirée arrosée, le jeune homme ne se réveille… pas dans son lit. En effet, il se remémore ne pas avoir eu la force de rentrer à Great Falls la veille. Du coup, comme une claque dans la figure, il rouvre les yeux et se retrouve sur un canapé qui ne lui revient vraiment pas. C’est seulement en apercevant, quelques minutes plus tard, un de ces potes dans la cuisine, qu’il se sent beaucoup plus rassuré. Ce genre de gueule de bois, ce n’est pas ce qu’il adore, en général. Et sans plus tarder, trouve la force de se lever pour fouiller dans la salle de bain, à la recherche de quoi que ce soit qui puisse calmer un tant soit peu le mal de crâne qui était doucement mais sûrement en train de se loger dans sa petite tête !
Heureusement pour lui, il n’est pas une loutre et en regardant l’heure, se rend compte qu’il est encore neuf heures. Une chance, sa mère n’aura peut être pas capté son absence. Pas que ça l’inquiète mais bon… On ne sait jamais. Alors, l’étudiant s’active dans l’appartement, en profite pour aller prendre une bonne douche et se préparer. Seulement, avant de sortir il s’assure que le car en direction de Great Falls passe bien aujourd’hui. Quand c’est le cas, il se dirige à l’extérieur, une clope à la bouche en attendant ce fameux car, n’en pouvant d’ores et déjà plus de ces trajets. A ce moment là, il songe à passer son permis.
Cette pensée ne lui reste que trop peu de temps, dans le car, il se pose à l’arrière, les écouteurs dans les oreilles, s’endormant à moitié, le jeune homme attend impatiemment que le chauffeur s’active. Ce sera de longues minutes plus tard qu’il retrouvera ce trou complètement perdu…qui le fait déjà regretter d’être rentré. En sortant du car, Julian atterrit sur la grande place de GF. Ce nom ne lui va pas bien, puisqu’elle est minuscule. Aussitôt, il se met à marcher en direction de chez lui mais une silhouette, au loin l’arrête dans sa lancée. Julian se stope net et esquisse niaisement un sourire en s’approchant d’elle, qu’il n’a pas encore zappé de son esprit.
Hola, miss !
Souffle-t-il dans un grand sourire (a) en arrivant à sa hauteur, l’air toujours aussi espiègle. Sans prendre la peine de lui demander s’il la dérangeait réellement, il se pose à ses côtés, les mains dans les poches…le regard déjà perdu dans le sien.