Un bon café, pourquoi pas? Voilà ce que s'était dit Thompson en marchant dans les rues et en aperçevant une enseigne indiquant le café Coffee Time. Aujourd'hui, il était vêtu d'un pull en laine blanc, car il était 9:00 du matin, et donc la température n'avait pas grimpé encore. C'était bien la seule et unique raison pour laquelle Tom se levait tôt; pour la fraîcheur du matin. Douce fraîcheur, Ah, comme elle était appréciée! Lorsque la lourde chaleur s'abattait sur Great Falls, le jeune adulte s'enfermait imédiatement là où il y avait l'air climatisée et ne sortait plus. Il détestait la sensation d'être tout collé et humide, c'est-à-dire suer, ce n'était pas très confortable ou hygiénique. Mais bon, bien sûr, parfois il sortait pour profiter du bon temps, équipé d'une bière froide, d'un cône de crème glacée et bien sûr, des shorts mais pas de chandail. Pouvait-on lui en vouloir de vouloir fuir une chaleur écrasante de plus de 35 degrés et un soleil de plomb? Il faut dire que même pour la température de ce matin, son chandail de laine était bien trop chaud, mais il eut raison de le mettre, car une fois rentré dans le café, une vague de froid l'immersa immédiatement. Ce genre de situation était commune, dehors, il faisait tellement chaud, que dans les restaurants, il faisait froid à cause de l'air climatisée. Heureux de pouvoir porter son nouveau pull tendance sans mourir de chaud, Thompson se fit accueillir par une gentille serveuse aux cheveux roux flamboyants, qui le guida à une petite table confortable dans un coin. Le jeune garçon fût tout heureux de constater qu'elle l'avait amené à une place où il y avait une banquette. Il préféra donc la banquette à la chaise en bois, puisque c'était une petite table pour deux mais lui était seul, et ouvrit un journal, qu'il avait pris à l'entrée. Tom adorait se renseigner sur l'actualité et lisait constament les journaux, car sinon, il avait ce désagréable sentiment d'être coupé du monde. Il feuilleta les vieilles pages grisâtres, mais aucun titre n'attirait son attention. Un article sur le gaz, un autre sur les pluies acides qui s'étaient déversées quelques semaines avant mais bien loin de Great Falls, bref, rien de bien promettant. Le jeune adulte ne s'attendait pas à grand chose des nouvelles de cette semaine, et délaissa bien vite son journal qui laissa une consistance pâteuse et une odeur désagréable sur ses doigts.

Cette même femme rousse revint à sa table en souriant, et pris sa commande. Elle était très charmante et Tom se dit qu'il lui laisserait un tip généreux. Il commanda un simple café noir avec un lait et un sucre, ce qu'il y avait de moins cher sur le menu, car son porte-feuille se vidait à vue d'oeil à force d'acheter ces crèmes glacées italienne appellées gelato qu'il aimait tant. Une fois la serveuse partie, Thompson se cala dans sa confortable banquette, et apprécia le froid qui pénétrait entre les mailles de son chandail. Dehors, le ciel était un peu gris, mais le soleil n'allait pas tarder à percer. De la musique populaire jouait dans la café, ce qui irrita un peu Thompson, car il en avait marre d'entendre toujours les même notes et voix modifiées par ordinateur des chanteuses. Il balaya cet agacement d'un froncement de sourcil, en se disant, bah, ils ne veulent que plaire le plus de clients possible. Comme il n'avait rien à faire, il observa les alentours. Des personnes âgées pour la plupart, sauf une jeune femme, à deux tables de lui. Elle était en train de siroter ce qui avait l'air d'un expresso, et comme il avait l'air délicieux! La jeune femme avait de longs cheveux d'ébène et semblait en fait très jeune. Thompson se demandait si elle avait son âge, lui-même venant juste de devenir majeur il y a quelques mois. Son café arriva peu après, et il le bu, laissant le liquide chaud lui pénétrer dans la gorge et dans l'estomac. Cependant, il était extrêmement chaud, plus chaud que prévu, et le jeune adulte se maudissa intérieurement de ne pas avoir attendu, car il avait tout le palais et la langue brûlée. Il lâcha un petit couinement étouffé lorsque le liquide descenda dans son estomac, il avait l'impression d'avoir le ventre en feu. Il fit une énorme grimace grossière et se tint le ventre une vingtaine de secondes, ses gros sourcis broussailleux froncés. La serveuse, ayant observé la scène, s'approcha de lui en courant presque, le visage perplexe.

- Mon pauvre monsieur, êtes-vous correct !? chuchota-t-elle. Elle avait beau chuchoter, elle s'était précipitée à une telle vitesse qu'elle avait attiré tous les regards. Gêné, Thompson la regarda, rougissant, mais peut-être était-il déjà rouge car le liquide était brûlant et lui donnait une petite fièvre. Il hocha la tête.

-Hum, madame... Le liquide est simplement très chaud. dit-il presque en chuchotant.

-Oh, mais monsieur, il faut attendre avant de le boire! s'exclama-t-elle bien fort.

Elle dit ces derniers mots d'un air innocent, ce qui frustra Thompson, comme si il était trop stupide pour savoir cela. Il voulait juste qu'elle s'en aille et que les gens retournent à leur café. Cependant, il ne fit que forcer un sourire à la serveuse, et détourna le regard, espérant qu'elle comprenne que cela veut dire 'disposez maintenant s'il-vous-plaît..'. Elle tourna les talons et retourna au comptoir. Thompson observa les gens qui continuaient à le regarder, et, gêné, fit mine de regarder son café. À son plus grand bonheur, les quelques clients se désintéréssèrent de lui.

Le visage du jeune homme était encore bien rouge lorsque cette jeune femme qu'il avait observée tout à l'heure s'approcha de lui. Évidemment, cela n'allait pas aider son visage à retrouver des couleurs normales. Il se mis aussitôt à paniquer de l'intérieur en la voyant arriver, ses cheveux virevoltant derrière elle, son espresso à la main servi dans une jolie petite tasse. Il ne pouvait dire si son visage aurait pu être plus rouge qu'il ne l'était déjà, d'autant plus qu'il sentait encore le liquide chaud dans son ventre, mais les flammes s'étaient calmées. Il n'aurait pas pu imaginer ce qui se serait passé s'il avait été dehors et non à l'air climatisée, car en ce moment, il avait tellement été gêné par la scène qu'il avait le visage tout rouge, et il lui semblait que sa peau devenait collante et qu'il étouffait dans son pull de laine. Il se maudit immédiatement de ne rien avoir mis en-dessous. Normalement, en voyant une jolie fille approcher, il n'aurait pas été si gêné, mais là, après ce qui venait de se passer, il n'avait pas retrouvé son état normal encore. Il ferma les yeux quelques instants, pris une grosse bouffée d'air frais, et réussit malgré tout à se calmer. Il s'épongea très discrètement le front avec une serviette en papier et repoussa son café du revers de la main, décidement fâché contre celui-ci. Il sourit à l'inconnue lorsqu'elle s'approcha, et fût extrêmement soulagé de voir qu'elle engagea la conversation la première. Ce qu'elle dit le mis aussitôt plus à l'aise, elle avait l'air décontractée et sympathique. Ça lui était arrivé à elle aussi, alors? Déjà, Thompson se sentait plus proche de l'inconnue, ils partageaient une situation embarassante ensemble!

- Je ne souhaite vraiment ça à personne, dit-il en roulant des yeux puis en souriant. Enchanté, Ruby. Je m'appelle Thompson.

Il pris sa main avec un peu de maladresse et la secoua doucement. À ce moment même, pleins de choses traversaient sa tête, comme, mes mains sont-elle rugueuses? Moites? Douces? Car c'était surtout les petits détails qui le rendaient nerveux face à une fille. La voyant debout à poireauter là, il se leva de la banquette mais poussa la table en même temps. Cela fit un bruit strident quand la table frotta sur le sol.

- Euh, Ruby, vous pouvez vous asseoir! dit-il avec un petit sourire niais. Mais pourquoi me suis-je donc levé? Il se rassit aussitôt, tentant de faire comme si de rien était. Il joignit ses deux mains ensemble en-dessous de la table, tapotant nerveusement du pied. Si ces incidents n'arrivaient pas, il ne serait pas nerveux à ce point! Si seulement il n'était pas maladroit... Arrg, excusez-moi Ruby, vous voyez, je ne suis pas toujours comme ça, mais avec la serveuse co- il s'arrêta subitement, regardant furtivement les alentours. Puis il baissa le ton, employant une voix complice, un sourire en coin... la serveuse conne, et cet incident vraiment stupide, je me sens tout bête, alors voilà! Je peux vous acheter quelque chose? Un café, peut-ê.. Oh. dit-il en se rendant compte qu'elle tenait un espresso dans sa main. Il se mis à rire de ses propres bêtises en espérant que Ruby le suivrait elle aussi. Thompson avait réussi à reprendre le dessus et gagnait de l'assurance.

[ J'étais pas sûre de quelque chose, alors j'ai accouru vers Google ; ça s'écrit bien Espresso, j'étais perplexe x) ]

Thompson sentait déjà les pulsions de son coeur revenir à la normale. Il se maudissait tellement en ce moment-même, d'avoir bu son café si vite, car cela avait déclenché une séries d'évènements très gênants, ce qui lui avait donné l'air d'un adolescent extrêmement nul et maladroit, alors qu'il n'était pas si pire que ça... Elle lui dit gentiement qu'il devait se calmer et qu'ils pouvaient se tutoyer, ce qui rendit le jeune homme tout joyeux, lui qui brûlait d'envie de la tutoyer car il sentait la complicité bien présente entre eux deux. Tout de suite, il fut séduit par le ton qu'elle employait, à la fois doux et réconfortant mais sympathique et complice. Il brûlait d'envie de continuer à se justifier sur son comportement et de s'écrier JE TE JURE je ne suis jamais comme cela d'habitude c'est les évènements d'avant et et s'il-te-plaît ne me juge pas laisse-moi une autre chance!, mais il se retint, car il aurait eu l'air encore plus nerveux et totalement névrosé. Il se contenta de lui offrir un de ces charmants et sincères sourires.

- Tu sais Ruby, je suis extrêmement soulagé d'avoir l'air d'un total idiot, mais devant toi... dit-il en souriant, les yeux brillants.

Il n'arrivait tout de même pas à croire qu'il commence tout de suite à parler de ses sentiments et de ses impressions, mais c'était plutôt bon signe. Les tapotements de son pieds avaient cessé, il s'était affalé un peu plus confortablement dans sa banquette et s'était décidé à réessayer ce café maudit, en le testant avec vigilance du bout de la langue. Bien sûr, elle ne comprendrait pas vraiment ce qu'il voulait dire, mais lui se comprenait. Si ces incidents étaient arrivés devant une fille plus snob, ou qui n'avait pas vécu des choses similaires, elle l'aurait peut-être regardé d'une façon hautaine ou incertaine, et serait peut-être partie. Car il faut l'admettre, ce qu'une fille recherche chez le sexe opposé, c'est de l'assurance, de la virilité. Au moins, le jeune Tom n'avait pas begayé, ça, ç'aurait été le comble, mais jamais il n'avait begayé de sa vie et ça n'arriverait pas. Nah-ah. Thompson replongea son regard vers Ruby, une fois sa gorgée de café - je ne dirais pas tiède, mais nettement moins chaude - avalée. Le liquide effleurait tout de même sa gorge, son palais et sa langue brûlés, ce qui lui procurait un peu d'inconfort, mais il ne le laissa pas paraître.

- Ha ha ha! Désolé de le dire, mais je suis bien content de l'entendre.. dit-il avec une petite moue mi-amusée mi-piteuse. Raconte-moi donc ça. Et no problem pour le cookie, à condition que je puisse le choisir! continua-t-il en souriant.

Définitivement, cette rencontre s'était commencée de façon très peu promettante, mais l'attitude de Ruby l'encourageait vraiment à se reprendre. De toute façon, ce n'était même pas forçant, il ne cherchait pas les mots à dire, ça venait naturellement. Il espérait ne pas se tromper sur son âge, mais elle avait l'air de son âge, ce qui était très encourageant également. Thompson était plutôt réticent à faire signe à cette même serveuse rousse pour qu'elle leur apporte un cookie, mais il devait bien ça à Ruby. Il se dit que pour ce cookie il n'aurait pas de gelato cet après-midi, mais il était plutôt heureux d'offrir un cookie à cette charmante jeune fille. Il fit donc signe à la serveuse, qui lui fit un gros sourire éclatant (un sourire archi-faux, selon lui) et approcha de lui à grands pas. Ne peut-elle pas marcher comme une personne normale des fois? Elle a des enjambées de dinosaure! songea-t-il, agacé. Entre deux mots de Ruby qui racontait son histoire, il commanda le cookie.

- J'aimerais un de ces petits biscottis dans le petit pot en verre au comptoir. Les plus chers que vous avez, je crois qu'ils sont 7,50$ chaque.- Il se tourna vers Ruby et lui fit un clin d'oeil - C'est-à-cause de leur crémage de vanille et fromage de chèvre pur, de leurs morceaux de noix croquantes et du coulis de fraise et de chocolat noir, je les ai souvent essayés, un délice! Excuse-moi, continue ton histoire à présent. dit-il en s'adressant à son hôte.

La serveuse sembla frustrée qu'il se désintérèsse de elle, elle semblait le trouver mignon. Elle hocha simplement la tête et repartit avec d'aussi grandes enjambées. Elle ouvrit le pot en verre, y sortit le biscotti sans même prendre de pinces (Thompson cru comprendre qu'elle se vengeait car il ne semblait pas intéréssée par elle), et vint le porter sur la table dans une assiette en carton. Franchement, ils n'ont pas de meilleure présentation? songea-t-il, frustré. D'ailleurs, c'était la première fois qu'il aperçevait la présentation du service ici, car avant il s'en fichait carrément.

[Désolé du Power Gaming quand je dis que Ruby raconte son histoire, mais je me suis dit que ce serait mieux qu'elle la raconte en même temps que tout cela se passe, car elle peut bien continuer à parler mais si ils se font servir ^^ Ah et désolé du post long encore, si ça te cause un problème dis-moi le ]

Thompson écouta attentivement la courte histoire de Ruby, tout en sirotant son café à petites gorgées (il avait complètement oublié ce que ce café lui avait infligé, car il était tiède maintenant et c'était ce même goût réconfortant qu'il retrouvait chaque fois qu'il venait ici qui le convaincu de le finir). Il ouvrit la bouche en O lorsqu'elle lui dit qu'elle était arrivée dans une fête d'étudiants, en affichant une expression du genre ''Nooooooonnnn! Pauvre toi!'' Il s'imagina alors une jeune fille, quelque peu perdue, qui se promène dans les rues, et, toute heureuse, comprend qu'il y a une réunion, et compte bien s'y rendre afin de se faire intégrer et guider. Cependant, en y arrivant, elle se rend compte de son erreur; elle rentre en-dedans, ses oreilles irritées par la musique trop forte, son intimité réduite à néant à cause de la foule qu'il y a, ses pieds qui lui font mal à force de se les faire piler dessus.. Il voit cette jeune fille, bousculée, qui se débat pour se tracer un chemin jusqu'au bar, où elle commande une petite boisson non alcoolisée aux fruits, et ce barman, qui la regarde d'un air drôle, mais qui s'exécute. Par la suite, elle boit sa boisson, à l'aide d'une petite paille en plastique rose, et se fait aborder de façon dégueulasse par des mecs saouls... Et l'imagination de Tom préfère s'arrêter là, car ça le met tout en colère de penser à des gars saouls qui s'approchent d'une petite fille douce comme Ruby. Regardant le biscuit dans l'assiete, Thompson fut fier de son coup; le biscuit avait l'air absolument délicieux. Il sourit lorsque Ruby traita la serveuse de garce, heureusement elle était d'accord avec lui! Il trouvait qu'elle n'avait pas beaucoup de gêne, lorsqu'il se rappella que lui aussi l'avait traitée de conne. Il souria également à cette pensée. Il se demandait, par contre, si Ruby aimait le chocolat, quand sa questions trouva sa réponse. Si elle était dans l'allée de chocolat lorsqu'elle s'est étalée au sol, elle devait bien aimer ça! Il ne pu faire autrement qu'afficher un grand sourire à l'image de cette pauvre Ruby qui s'étale au sol, les articles de son panier revolant partout. Par contre, cette fois-ci, il fit taire son imagination et porta son attention sur sa nouvelle complice.

- Mais non je n'oserais pas me moquer! Tu vois, ce n'est qu'un tout petit sourire! dit-il en prenant les deux coins de sa bouche avec ses doigts afin de les abaisser, car sa bouche était plutôt étirée pour un 'petit sourire'. Alors tu aimes le chocolat, je crois qu'on peut bien s'entendre, alors! Enfin, pas qu'on ne s'entende pas bien en ce moment, non! C'est juste que j'essaie de comprendre les gens qui n'aiment pas le chocolat, mais je n'y arrive pas. fit-il avec un air perplexe.

Évidemment qu'il blaguait, mais en même temps... Quel genre de personne n'aime pas le chocolat, la chose capable de nous faire oublier toutes nos peines pour un moment, et qui nous ferait dérober des dépanneurs pour n'en avoir qu'un petit carré?... Bon, pas que Thompson le ferait, dérober des dépanneurs, mais vous saisissez l'idée n'est-ce-pas? Bref, il prit une dernière gorgée de café, la plus amère, ce qui lui fit faire une drôle de grimace. Gorgée amère, chuchota-t-il à l'intention de Ruby. Elle lui demanda ce qu'il faisait ici.

- Oh, je suis ici pour laver mon linge, et toi? dit-il avec un large sourire. Quand soudainement, son sourire diminua. Lui qui se voulait drôle, mais qui en même temps, se voulait de tout faire correctement afin que Ruby le trouve intéréssant, paniqua légèrement. Oh, hum, désolé pour le sarcasme, si tu n'aimes pas ça dis-moi le j'arrête tout de suite c'est promis! Et, en plus, je crois avoir mal interprété ta question-,- En fait tu me demandes ce que je fais à Great Falls, bien sûr, et non au café.. dit-il un peu bêtement. Il se tapa le front à l'aide de sa paume, la laissant devant son visage pour se cacher un peu, gêné. Durant quelques instants, son insécurité s'était dérobée, surtout face à une fille qu'il apprécie autant. Il se clarifia la gorge et se dit qu'il n'aurait plus de paniques d'insécurité ainsi... En fait, ce n'est pas comme si j'étais venu ici par choix, je suis simplement né ici, dans cette merveilleuse ville de banlieue et de campagne. En fait, je fais des études à l'université pour devenir vétérinaire. Je viens de rentrer. J'assiste la vétérinaire du coin, Arielle Chase, pour le moment, et c'est vraiment bien! Moi, j'habite à Burroughs street. Et toi, où es-tu et que fais-tu ici? lui demanda-t-il en n'hésitant pas une seconde à lui révéler tant d'information.

[ Moi aussi ça fait un sacré bout que je n'ai pas écrit, mais visiblement moi ça me fait l'effet contraire à toi xD Sinon t'inquiète, fais autant de lignes que tu veux! ^^ ]

[ Bon excuse-moi, me voici! ]

Le jeune homme riait de bon coeur avec Ruby. Et il adorait ça. Jamais son rire n'avait semblé plus pur et sincère, mais bon, il préférait ne pas viser trop haut, car la déception n'était pas une option. Cependant, enfin, il se sentait confortable et confiant. Heureusement qu'il ne s'était pas renversé du café dessus, un peu avant son arrivée, car là il n'aurait jamais retrouvé son assurance jusqu'à ce qu'il change de chandail, et Dieu sait que c'est le genre d'accidents qu'il fait. Les papilles dans sa bouches étaient encore irritées du liquide chaud mais il ne s'en rendait plus compte, tout comme cette serveuse qui était allée bougonner plus loin, elle était complètement sortie de la tête de Thompson. Il s'apprêtait à siroter machinalement son café, losqu'il se rendit bien vite compte qu'il n'en restait plus. Cependant, se rendant compte de la stupidité de son geste, il continua son mouvement et fit mine d'avaler comme si de rien n'était. Il se prit au sérieux à un tel point qu'il fronça même les sourcis comme si la gorgée était amère une fois de plus. Jouer la comédie était amusant. Enfant, il avait participé à des tonnes de pièces de théâtre, et avait même obtenu des rôles principaux ou secondaires suite à des auditions. Sa pièce performée favorite était, bien entendu, Roméo et Juliette, lui qui était un vrai lover boy dans l'âme. Il n'oubliera d'ailleurs jamais cette jeune adolescente aux yeux verts émeraudes et aux cheveux bruns aux reflets cuivrés qui avait joué Juliette à ses côtés. Depuis cette pièce, qui d'ailleurs, avait été un franc succès, cette fille était devenue son fantasme, et son seul rêve n'avait été que d'obtenir un baiser, chose qu'il n'avait jamais eu, n'ayant pas eu assez de courage pour lui parler. Par la suite, il s'était dit de ne plus jamais manquer de bravoure, et s'il laissait partir Ruby sans lui demander son numéro de portable, il s'en voudrait à vie. Il la regarda finir son biscuit qu'elle semblait avoir apprécié, puis, sourit.

- Oui oui, ce que je voulais dire, c'est que récemment, on m'a confirmé que je ferai mes études pour devenir vétérinaire, que mes résultats académiques étaient satisfaisants. Cependant, Mademoiselle Chase m'apprend la base et commence déjà à me préparer pour Septembre. Je dois avouer que moi aussi, ça me fout la chienne... De nature, je ne suis pas un fonçeur, comme tu as pu voir, dit-il en riant. Imagine si je me fais persécuter par des brutes qui me jettent de la slush au visage, comme dans Glee! poursuivit-il en continuant de rire, avouant même qu'il avait un petit faible pour cette émission de télévision musicale.Heureusement, la hâte est plus présente que le stress. J'ai tellement hâte de commencer à sauver des vies animales et à voir des gens heureux qui se jettent à mes pieds pour me les embrasser!

Il sourit de plus belle, heureux de pouvoir dire n'importe quelle connerie, mais c'est vrai qu'il avait hâte de voir le soulagement et le bonheur sur le visage des gens, car pour que son existence compte, il devait se tailler une petite place dans le coeur des gens. Ainsi, peut-être même quelques-uns des maîtres de ces animaux viendraient à ses funérailles, une fois décédé, car sa plus grande peur était de mourir avec peu de proches autour, et qu'il n'y ait personne à ses funérailles, même s'il ne verrait jamais le nombre de personnes dans la salle. La mort des animaux était si triste, peut-être même plus triste que la mort des hommes, ces bêtes si surpuissantes, égoïstes et avares... Bien sûr, ce n'était pas tout le monde, mais quand on entend des histoires de viols, de meurtres et de maltraitances d'animaux, on préfère un chat comme compagnon à un homme. Perdu dans ses pensées, Thompson réfléchissait longuement à cela. Ça et plusieurs autres raisons faisaient en sorte qu'il avait plus de pitié pour les animaux que pour les humains, c'est pourquoi il avait choisi vétérinaire à la place de médecin. Le bruit d'une femme qui éternua le ramena à la réalité et il se retrouva face au visage radieux de Ruby. Heureusement, elle recommenca à parler juste après qu'il soit sorti de la lune, il espérait qu'elle n'avait pas remarqué son absence, car ce pourrait être insultant, et avec raisons.

Thompson hésita à l'encourager à continuer, après qu'elle ait terminé sa phrase avec un ''mais'', mais elle enchaîna vite à autre chose, il laissa donc tomber. Son histoire à elle était plutôt vague, ce qui piqua la curiosité du jeune Tom, mais il se mordit la langue pour ne pas en demander plus.

- Waouh, Los Angeles, tu devais avoir un sacrée bonne raison pour quitter cette ville prestigieuse et t'installer ici! s'exclama-t-il en riant. Il espérait qu'elle en raconterait plus, sans pour autant avoir l'air indiscret.