Dans le cadre de ses études de droit, il est fortement conseillé aux élèves de se trouver un stage, une nouvelle qui n’enchantait par vraiment le jeune Harvey, peu attiré par l'idée de devoir travailler gratuitement pour quelqu'un qui, de toute façon, se fiche complètement de vous et préfère vous exploiter en vous donnant des tâches débiles comme les photocopies ou la distribution de café. Harvey n'est pas idiot : le stagiaire, c'est l'échelon le plus bas de l'échelle hiérarchique. C'est celui qui fait tout ce que les autres ne veulent pas faire. Pour trouver son stage, il y est allé à reculons. Il a fait des démarches dans tous les cabinets d'avocat qu'il a pu trouver à Great Falls et ses alentours et c'est celui le plus proche qui l'a embauché.

Bizarrement, il s'était visiblement fait une mauvaise image de la vie de stagiaire, à moins que, dans ce cabinet, ce soit carrément différent et qu'on traite le stagiaire comme une personne respectable. Dès les premiers jours, il s'est senti très bien. Il faut dire qu'il est le petit stagiaire d'une avocate plutôt pas mal, il doit l'avouer. Sur ce coup, il se trouve même plutôt chanceux. Les tâches qui lui sont confiées par Milla sont intéressantes. Elle le laisse pas mal participer, elle lui explique ce qu'elle fait et l'aide à comprendre le quotidien d'un avocat. Car en plus d'être sexy, elle est très professionnelle et plutôt sympa.

C'est seulement au bout de quelques jours qu'il a réalisé une information importante : Milla Carter a été la petite amie - même si ce mot lui semble bizarre à partir d'un certain âge - de son pote, Kyle. Quel chanceux celui là....

Aujourd'hui, la journée à été très chargée. A vrai dire, il est déjà 22h07 et ils viennent seulement de sortir du bureau. Harvey n'avait aucune obligation de rester, mais il trouvait ça intéressant et puis, ça montre sa motivation à Milla, il trouve que c'est important. Il veut qu'elle ait une bonne image de lui. D'ailleurs, elle a l'air de bien l'aimer, puisqu'elle lui a proposé de le raccompagner en voiture. Il suppose que, si elle ne l'appréciait pas un minimum, elle l'aurait laissé rentrer à pied.

« En tout cas, merci de me ramener, c'est sympa ! »

Sa rupture avec Kyle a beau dater de plusieurs semaines désormais, Milla ressent toujours le besoin de se sentir utile à son travail, et de s’occuper l’esprit. Depuis quelques jours, on lui a même confié un stagiaire. Coup du sort, il s’agit d’un vieil ami d’Evan (bien qu’ils n’aient plus l’air très proches à ce jour), qui vit dans la même rue que ses parents. Milla a donc pris plaisir à prendre Jonathan sous son aile, et à partager sa passion qu’est son travail à ses yeux. Elle n’a pas rechigné à lui confier des tâches intéressantes puisque le jeune homme lui a prouvé qu’il était réellement capable de s’investir, et ce, à plusieurs reprises. L’avocate l’a donc incité à la suivre au cours de certains de ses procès, et de son travail de recherche et d’enquête pour certaines affaires. Entre eux, le courant passe bien. La jeune femme compte lui laisser de très bonnes appréciations à la fin de son stage, et peut-être même renouveler l’expérience avec un ou une autre étudiant(e).

La journée a été longue. Une affaire est tombée de manière impromptue sur le dos de Milla, qui a dû se dépêcher de se rendre au tribunal, à la dernière minute, puis qui a dû rassembler une quantité d’informations pour une heure donnée par le procureur. Il est 22 heures passées lorsque la jeune femme sort du cabinet d’avocats, accompagnée par son stagiaire. Jonathan a eu l’amabilité de ne pas comptabiliser ses heures supplémentaires, et de la soutenir dans ses recherches. Cela a permis à l’avocate de réduire sa charge de travail, et c’est satisfaite qu’elle quitte les bureaux du cabinet, même si la journée a été dure.

Ça me semble normal, tu n’étais pas obligé de rester aussi tard.

Lui répond la jeune femme, dans un sourire aimable. Vivant dans la même ville que lui, elle le voyait mal galérer à attendre un car de nuit pour Great Falls (si tant est qu’il y en est !), ou de payer une petit fortune un taxi pour rentrer chez lui. Et puis Jonathan s’est donné du mal aujourd’hui. Pleinement satisfaite de son travail, Milla est persuadée qu’il fera un très bon avocat un jour.

Faisant claquer ses talons hauts sur le bitume, la blonde s’approche de sa voiture, une superbe Mercedes dont elle a fait l’acquisition il y a quelques mois à peine. Bénéficiant d’un système d’ouverture sans clé, la jeune femme n’a qu’à s’approcher du véhicule pour que les portes s’ouvrent de manière automatique. Elle dépose son sac à main, et sa mallette, sur les sièges arrière, avant de passer à la place de conducteur.

On devrait arriver à Great Falls un peu avant 23 heures.

Lui indique Milla, dans un sourire, quand Jonathan s'installe à ses côtés, avant d’ajouter, en démarrant le moteur :

Demain, tu n’auras qu’à venir pour l’après-midi uniquement, d’accord ? Profite de ta matinée pour te reposer, tu l’as bien mérité x)

Sans mentir, si Harvey à choisit d'effectuer son stage dans le cabinet de Milla Carter, c'est parce que c'était le plus simple pour lui. Déjà, c'est le plus près. Ensuite, Milla est la soeur d'Evan. Il avait donc plus de chance d'être prit qu'un inconnu (a) Du moins, il comptait franchement sur ce petit détail pour que ça l'aide à décrocher ce stage. Opportuniste ? A peine ! Cela dit, qu'il effectue son stage avec tel ou tel avocat du coin, il s'attendait automatiquement à passer plus de temps à copiner avec la photocopieuse qu'avec les dossier de procès et autres facettes concrètes du métier. Heureusement, il se trompait. Il s'était fait une mauvaise image de ce que pouvait être un stage avant qu'il en effectue un avec Milla. Elle est très professionnelle et pas du tout du genre à laisser un stagiaire dans son coin à galérer alors qu'il y a tant de choses à voir ou a faire.

Dès les premiers jours, Harvey s'est tout de suite retrouvé dans le bain. Il est vraiment très content et chaque jour, il est heureux de venir au cabinet de la jeune Carter, sachant d'avance que la journée sera intéressante. En quelques jours, il a certainement vu plus de choses qu'auraient pu voir ses autres camarades pendant toute la durée du stage. Du moins, c'est ce qu'il ressent lorsqu'il les entend parler de leur propre stage dans les autres cabinets. Il se trouve chanceux et, concrètement, il l'est vraiment car il participe activement aux affaires et aux recherches. Il se sent vraiment bien dans ce domaine et réalise qu'il ne s'est vraiment pas trompé de voie. Il sera avocat, c'est sûr.

« A vrai dire, je n'ai pas vu le temps passer ! Si la nuit ne commençait pas à tomber, je serai bien resté une ou deux heures de plus ! »

S'exclame-t-il dans un rire. Bon, c'est peut être un peu abusé, mine de rien, il est bien content que la journée s'arrête ! Mais il se dit que ça prouve à quel point il est dévoué et comme il se sent bien dans ce qu'il fait. Il est quand même fatigué, et c'est normal ! Il est déjà plus de 22h, ils ont passé la journée sur une affaire et pas une des plus simples. Du coup, le temps est passé vite, mais il était tout de même temps que ça s'arrête, la fatigue commençant à se faire ressentir.

La veste sous le bras, et l'autre main dans sa poche, le jeune homme suit l'avocate jusqu'à sa voiture. Elle lui a gentiment proposé de le ramener puisqu'il est tard et qu'ils habitent dans la même ville. Ses yeux s'illuminent devant la voiture de la jeune femme. Une merveille !

« Jolie voiture....! »

Il l'a déjà vue, plusieurs jours de suite en passant devant, mais ignorait qu'il s'agissait de la voiture de sa "patronne". En fait, il ne l'imaginait pas, jusqu'à aujourd'hui, dans ce genre de bolide. Cela dit, c'est vrai qu'elle a autant de classe que sa voiture, alors il y trouve une certaine logique, maintenant qu'il y pense. Il sourit, sortant de ses pensées, lorsqu'il entend la proposition de la jeune femme. Elle lui propose de prendre sa matinée, le rêve ! Il n'est pas spécialement flemmard, mais il n'est pas vraiment du matin (a) Donc ça l'arrange pas mal de savoir qu'il va pouvoir dormir quelques heures de plus. Il culpabilise un peu, sur le coup de laisser l'avocate seule sur son dossier, mais bon, il n'est que stagiaire après tout....! Il s'est qu'il n'est pas indispensable, mais il préfère quand même s'assurer qu'elle pourra se passer de son aide pendant une matinée.

« C'est vraiment cool ! Merci ! Mais, ça va aller pour le dossier ? »

Milla peut être très exigeante dans le cadre de son travail, mais si on gagne sa confiance, elle peut facilement déléguer certaines tâches. Bien sûr, Jonathan n’est que stagiaire dans la société, mais la jeune femme considère qu’il ne mérite pas de passer ses journées à se coltiner les tâches ingrates. C’est un bon élément qui plus est, et, pour son niveau d’études, il maîtrise plutôt bien son sujet. L’avocate n’avait donc aucune raison de le laisser de côté, au contraire. Et puis, c’est un voisin, ce qui change la donne un tantinet tout de même. Même si elle essaie de traiter tout le monde sur un même pied d’égalité, côtoyer quelqu’un de Great Falls à l’intérieur de son univers, ça lui fait quand même drôlement plaisir. D’autant qu’Harvey est plutôt sympa dans son genre, ce qui ne gâche rien.

Et puis, pour Milla, c’est aussi l’occasion de montrer à Harvey ce à quoi il aura affaire quand il débutera sa carrière professionnelle. Elle veut qu’il perçoive les bons côtés de ce métier, comme les moins bons. C’est aussi à ça que sert un stage. Il faut qu’il en ressorte motivé, prêt à s’investir à fond pour réussir ou… l’inverse, et se lancer dans une autre voie. Que ce soit l’un ou l’autre, ce stage lui permettra ainsi d’être fixé sur la suite qu’il donnera à ses études. Pour le moment, l’avocate a l’impression que les tâches qui lui sont confiées lui plaisent, et doute qu’il veuille changer d’orientation. En entendant les dires de son stagiaire, la blonde ne peut que partir à rire.

C’est bon Jonathan, on n’est plus au boulot, tu n’es plus obligé de me mentir ! XD

Milla et son stagiaire viennent en effet de quitter les bureaux, pour rentrer chez eux. La jeune femme a naturellement proposé au jeune homme de le raccompagner, consciente que ce serait compliqué pour lui de rentrer à Great Falls à heure pareille, un soir de semaine… ! Et puis, ils habitent dans la même ville ! Pour l’avocate, cela tombait donc sous le sens. Lorsqu’ils atteignent sa voiture, le jeune homme s’extasie sur le petit bijou que la blonde s’est tout récemment acheté.

Je te laisserai bien la conduire… mais je te connais pas encore assez bien (a)

La jeune femme se met à rire, en passant à l’intérieur du véhicule. Elle ne connaît pas encore suffisamment Jonathan pour lui faire une telle faveur… Surtout que les garçons de son âge ont tendance à rouler n’importe comment ! Accros à la vitesse, ils ont parfois, même, une conduite très dangereuse.

Milla sait que ces journées, où tout va à 100 à l’heure, sont particulièrement éprouvantes. Lorqu’elle repart chez elle le soir, après avoir autant travaillé, elle en retire tout de même une certaine satisfaction, une sorte de fierté. Cela dit, elle est, aussi, complètement crevée, et ne tarde généralement pas à aller se coucher ensuite. Il faut dire qu’au petit matin, tout redémarre sur les chapeaux de roues ! Une bonne nuit de sommeil est donc nécessaire pour pouvoir tenir le coup. En parlant de ça justement, l’avocate confie à son stagiaire qu’il pourra prendre sa matinée. Il a fait un certain nombre d’heures supplémentaires, et elle ne veut pas abuser en lui demandant d’être présent au bureau à 9 heures tapantes le lendemain. Elle sourit lorsqu’il s’inquiète, puis s’insère dans la circulation, après avoir démarré et mis un fond musical pour leur trajet.

Tu sais, je pense que je devrais réussir à me passer de toi une matinée (a)

La blonde esquisse un sourire amusé dans sa direction, avant d’emprunter la voie rapide qui leur permettra de sortir de Milwaukee. Elle ajoute ensuite :

Plus sérieusement, on a bien avancé aujourd’hui, j’ai tous les éléments nécessaires pour monter la défense du client. Et puis je ne vois le juge qu’à 10 heures demain, ça me laisse encore un peu de temps pour préparer ma plaidoirie.

C'est fou, le stage de Jonathan commence à peine et pourtant, il a l'impression d'y être depuis des semaines. Cela ne fait que quelques jours qu'il a intégré le cabinet mais il s'est plutôt bien intégré. Milla veille à le faire participer, et ça, c'est un gros avantage. Il s'attendait à faire des tâches sans rapport, limite ingrates, mais non. Il participe activement aux dossiers, sous la direction de sa tutrice. Elle l'implique beaucoup et il apprécie beaucoup. Il ne regrette pas du tout d'avoir décidé de faire son stage ici. Sa principale motivation, c'était Milla. Il la connait depuis longtemps. Enfin, pas directement, via Evan, le frère de l'avocate, en fait. Du coup, il pensait qu'en intégrant ce cabinet, ce serait un avantage pour lui d'être l'ami de son frère. Il a réussi à s'imposer sans avoir à jouer cette carte, ce qui est aussi un avantage pour lui. Ça lui évite de faire le lèche-botte, en un sens.

En parlant de ça, il se permet une petite blague. A vrai dire, il n'est pas d'une nature particulièrement lèche-botte. Il aime rigoler, cela dit. Les petite blagues, c'est sa petite marque de fabrique. Il ne manque pas une occasion de faire le clown. Même après vingt-deux heures, il est toujours de service et, pendant qu'ils marchent jusqu'au bolide de la jolie blonde, le jeune homme affirme qu'il n'a pas vu le temps passer aujourd'hui. En fait, il avait hâte de sortir du bureau. Mais il se risque tout de même à une note d'humour, on-ne-sait-jamais.

« Je me voyais mal dire qu'être enfermé jusqu'à dix heures du soir avec ma tutrice était quelque chose d'insupportable ! »

Répond-t-il dans un rire, non sans ce petit air dragueur qui lui colle tant à la peau. C'est rare lorsqu'il n'est pas un minimum séducteur dans ses propos. Qu'importe la fille, qu'elle soit jeune - mais pas trop non plus, vieille, belle, moche...Il reste séducteur parce qu'il se plait dans ce rôle, même s'il peut paraître un peu lourd, parfois. Ils arrivent rapidement devant la magnifique voiture de l'avocate. Les yeux grands ouverts, comme un enfant devant ses cadeaux de noel, le stagiaire ne peut s'empêcher de complimenter le véhicule.

« Ah...donc je ne perd pas espoir de pouvoir la piloter un jour *o* »

Répond le barman dans un rire. Il comprend que la jeune femme soit attentionnée, surtout avec une voiture comme celle là. Lui-même ne laisserait pas n'importe qui conduire sa vieille voiture, alors un bijou comme celui-ci, hors de question, même après des années d'amitié (a). Harvey se demande un instant si la jeune femme est sérieuse, d'ailleurs, car si elle l'est, ce serait vraiment un très joli cadeau à lui faire de le laisser monter derrière le volant, même le temps d'un petit trajet **.

Le jeune homme est bien rêveur lorsque Milla lui propose de prendre sa matinée pour pouvoir bien se proposer après une journée pareille. Il n'en attendait pas autant, à vrai dire. Peut-être commencer un peu plus tard, mais avoir sa matinée complète, il se sent déjà reposé rien qu'en pensant à sa longue nuit ! Il se sent tout de même un peu coupable de la laisser se débrouiller toute seule, il lui demande si ça ira. Il se doute que oui ! Elle est habituée à travailler seule et, elle s'en sortait très bien avant lui, il n'est donc pas indispensable ! Et puis, il n'est que stagiaire !

« Ah, c'est cool alors. Pendant un moment je me suis demandé comment tu allais t'en sortir sans moi ! Je suis déçu de voir que je ne suis pas indispensable ! »

Plaisante-t-il en faisant une petite moue un peu déçue avant de partir à rire. Il tapote sur sa cuisse au rythme de la musique qui s'échappe de l'autoradio. Un morceau qu'il connait, mais sans plus.

Jonathan a beau être un voisin, et un ami de son frère, Milla ne l’aurait pas accueilli dans son cabinet s’il n’avait pas fait preuve de motivation, et elle ne l’aurait pas poussé à prendre part aux tâches les plus intéressantes s’il n’avait pas été compétent. Finalement, il ne revenait qu’à lui de passer un stage enrichissant, ou de se coltiner toutes les tâches ingrates. Comme l’étudiant a fait preuve de bonne volonté, la jeune femme a été nettement plus encline à le faire participer, et à l’intégrer peu à peu dans l’équipe. Ce rapprochement professionnel aura permis à la jeune femme de faire plus ample connaissance avec Jonathan, et si elle a bien repéré un trait de sa personnalité, c’est son humour. Au moins, il respire la joie de vivre, et c’est aussi une chose particulièrement appréciable. Il faut dire que, depuis sa rupture avec Kyle, Milla a d’autant plus besoin d’être entourée de gens positifs.

Effectivement, elle aurait pu très mal le prendre !

J’ai entendu dire que c’était une peau de vache qui plus est (a)

S’empresse de répondre la jeune femme, avec humour bien évidemment, car elle est loin de se qualifier de mauvaise tutrice, au contraire. Elle a l’impression de plutôt bien s’en sortir dans ce rôle, d’ailleurs elle ne se voyait pas laisser son pauvre stagiaire rentrer par ses propres moyens, et prend même la peine de le raccompagner chez lui. S’il n’avait pas vécu dans la même ville qu’elle, ça aurait été plus compliqué mais là, Milla trouve que c’est on-ne-peut-plus normal. Et puis, c’est toujours plus sympa de faire le trajet à deux que tout seul, et comme ils terminent, pour une fois, le travail à la même heure…

On peut toujours rêver !

S’exclame-t-elle en réponse, d’un air taquin, avant de se glisser à l’intérieur du véhicule. C’est bien un truc de mecs, les voitures… ! En fait, si Milla a choisi ce modèle en particulier, c’est parce qu’il tient bien la route, et que la voiture est bourrée d’options géniales. C’est ce qui rend la conduite si confortable. L’heure et demi qu’elle passe quotidiennement dans sa voiture lui semble ainsi plus facile à digérer. En vérité, la jeune femme ne verrait pas d’inconvénient à faire conduire son stagiaire (s’il a le permis bien sûr !), mais pas sur un long trajet comme celui-ci. Elle n’est pas complètement folle (a)

Tout en conduisant, Milla poursuit sa conversation avec Harvey, toujours avec beaucoup d’humour. Au moins, l’attitude du jeune homme a le mérite de décrocher quelques sourires à l’avocate, et lui donne envie de se détendre, aussi. Ça ne lui fait pas de mal, après tout ce qu’elle a subi dernièrement, autant ses journées chargées que sa récente déception amoureuse…

Oh, je pense que je vais me sentir un peu perdue sans toi au début !

Mais j’espère que ça passera vite XD

L’avocate se met à rire. En vérité, l’aide de Jonathan lui a été précieuse, mais pas au point de ne pas pouvoir se passer de lui tout de même (a)

Toujours prêt à faire preuve d'humour, Harvey ne manque pas l'occasion de faire quelques petites "blagues", même avec sa patronne. En fait, le courant passe plutôt bien et il se sent assez à l'aise pour se laisser aller à ce genre d'exercice. Il n'aurait pas tenté s'il avait senti qu'elle est du genre super fermée d'esprit et coincée. Ce n'est pas du tout ce qu'il pense d'elle, et c'est tant mieux ! Au moins, il peut dire que son stage se passe bien sous tous les angles ! Il s'entend bien avec sa tutrice, la tutoie, rigole, et en plus il fait des tâches intéressantes qui lui donnent encore plus envie de se défoncer pour ne pas décevoir Milla. Il est du genre à vouloir toujours être au top, que ce soit pour lui, sa mère, ou la personne qui l'embauche. Pour cette dernière, il veut lui avant tout lui montrer qu'elle n'a pas à regretter de l'avoir prit en stage dans son cabinet. Il a vraiment envie de réussir et d'apprendre de cette expérience. De toute façon, il ne se voit pas faire autre chose que du droit ! Alors il faut bien qu'il fasse ses preuves !

« Ah bon ? (a) Je ne sais pas, j'ai pas remarqué (a) »

Répond le jeune homme, assez malin pour ne pas confirmer ce qu'elle vient de dire, histoire de pas se faire mal voir, mais pas lèche-bottes non plus pour dire à quel point elle est géniale, gentille et tout....Il ne la connait pas assez pour dire ce genre de trucs et puis, voilà quoi, ça fait vraiment très lèche-bottes. Il ne doute pas une seconde que c'est une personne qui gagne à être connue, mais il ne la connait vraiment que dans le milieu du travail, alors il ne peut pas se permettre de faire une réflexion qui pourrait être prise comme si il la connaissait personnellement depuis des années. Il ne la connait qu'à travers son pote Evan.

« Je vais faire comme si je n'avais pas entendu cette réflexion et rester sur l'idée que je vais la conduire un jour. »

S'empresse-t-il de répondre, des étoiles dans les yeux. Il est très voiture et là, il se retrouve face à un petit bijou ! Alors oui, il rêve de pouvoir s'asseoir un jour derrière le volant mais, même si ce jour n'arrive jamais, il en aura au moins rêvé un moment (a). L'étudiant s'assoit tranquillement à bord du véhicule et attache sa ceinture : bon réflex. Il ne l'oublie jamais en temps normal, mais encore moins lorsqu'il se laisse conduire. Ce n'est en rien un manque de confiance, il ne veut pas qu'en cas d'accident, on puisse avoir sa mort sur la conscience. Lui, personnellement, il insiste toujours pour que ses passagers la portent, alors il fait de même lorsqu'il se fait conduire, il trouve ça naturel. La voiture démarre et le jeune homme sourit au bruit du moteur. Charmante mélodie mécanique.

Alors que la jeune femme conduit et qu'elle l'autorise à prendre sa matinée du lendemain, le jeune homme se permet un nouveau trait d'humour, faisant celui qui se trouve indispensable. Il ne se pense absolument pas indispensable pour l'avocate, à vrai dire, elle semble très bien se débrouiller toute seule, d'ailleurs, c'est ce qu'elle faisait avant qu'il débarque et ce qu'elle continuera de faire après la fin de son stage ! Lorsque Milla se met à jouer le jeu, le futur avocat gonfle le torse et se poste, tel un super heros, et d'une voix grave, vient lui répondre :

« Je sais, je sais...J'ai cette faculté de créer un manque chez les gens (a) »

Se vante-t-il avant de se mettre à rire. Autant par cette réflexion que par la manière dont il l'a faite.

Milla ne regrette pas d’avoir accueilli Jonathan en stage au sein de son cabinet d’avocats. C’est un très bon élément, d’abord parce qu’il est à la fois motivé et travailleur, mais aussi parce qu’il est constamment de bonne humeur, voire même drôle par moment. Cela permet incontestablement à l’avocate de se changer les idées. Il faut dire qu’elle en a besoin, surtout depuis sa rupture – encore toute fraîche – avec Kyle. Il lui arrive d’ailleurs encore de broyer du noir par moment. Heureusement, quand elle est au boulot, la jeune femme parvient à s’occuper l’esprit suffisamment pour ne pas ressasser tout ça.

Bonne réponse (a)

Souffle Milla, dans un petit sourire amusé. Elle ne s’attendait pas à ce que Jonathan la couvre de compliments, mais elle espérait secrètement qu’il ne viendrait pas la taquiner sur son mauvais caractère. Elle est donc pleinement satisfaite de sa réponse, mais pas au point, non plus, de lui laisser conduire le petit bijou qui lui sert de voiture (a) Le véhicule est encore quasiment neuf, et la jeune femme ne compte pas prendre ce risque. A la rigueur, sur un petit trajet, pourquoi pas, mais là, clairement, elle préfère éviter. Elle taquine d’ailleurs son stagiaire à ce propos, en lui indiquant qu’il peut toujours rêver ! Jonathan lui donne rapidement réponse, lui extirpant un nouveau sourire. Elle aime beaucoup son tempérament pour tout dire, c’est un garçon sympa, et positif.

T’as raison, faut jamais perdre espoir dans la vie… (a)

Souffle Milla, en arborant un sourire désormais plus taquin. N’empêche que le jeune homme a vraiment l’air d’adorer sa voiture. Il semble même rêveur en écoutant le bruit du moteur. Un truc de mecs que la jeune femme n’a jamais véritablement compris.

Tu fais partie de ces hommes, qui sont fascinés par les voitures ? ^^

Demande Milla, par simple curiosité. Ils ont encore une bonne demi-heure de route, alors autant faire la conversation et, surtout, faire connaissance. Même s’ils passent de longues heures l’un avec l’autre tous les jours, Harvey et l’avocate ne se connaissent pas encore beaucoup. C’est l’opportunité ou jamais de remédier à cela. D’ailleurs la jeune femme a l’impression de découvrir une nouvelle facette de sa personnalité quand le passager à ses côtés bombe le torse, en prétendant, en gros, que les gens ne peuvent pas se passer de lui. La blonde évite de pouffer de rire tout de même, bien que son attitude prétentieuse lui donne envie de rigoler.

Ça ne m’étonne pas, Jonathan, tu es si… exceptionnel !! Et encore, le mot est bien trop faible !

S’exclame la blonde, en esquissant un sourire en coin qui en dit long sur la bonne dose d’ironie qui réside dans sa phrase. Elle ajoute, pour finir, et pour le taquiner à sa manière :

Du coup, finalement, t’as raison, je préfèrerais que tu viennes travailler demain matin !

C’est ce qu’on appelle l’arroseur arrosé (a) L’avocate ne peut, cette fois, contenir un rire, qui en dit long sur la joie qu’elle éprouve à faire tourner son stagiaire en bourrique XD

Tous les jours, Harvey apprend de nouvelles choses dans le cadre de son stage. Il apprend beaucoup de choses, mais pas que du côté professionnel. Il apprend aussi de Milla, de son expérience, de la personne qu'elle est. Il l'aime bien, elle est cool. Un peu grande gueule, aussi, et ça, ça l'éclate pas mal. Il aime les fille pétillante et qui ne se laissent pas marcher sur les pieds. Il a été pas mal surprit, au début, mais de manière agréable. Il a conscience qu'elle ne doit pas être facile à vivre tous les jours mais pour le moment, il n'a pas encore été victime de son caractère. Pourvu que ça dure ! (a) Ne sachant donc pas trop à quoi s'attendre en fonction de sa réponse, il tranche pour quelque chose de neutre, histoire de ne pas faire le lèche-bottes ni le gros salopard non plus XD. Il sourit, d'ailleurs, lorsqu'elle lui annonce qu'il a bien répondu. Ouf!

Ce qui est cool, surtout, avec Milla, c'est qu'il sent qu'il peut se lâcher. Il est du genre à toujours vouloir rigoler ou faire rire les autres, alors il aime faire des blagues, même un peu pourrie, juste pour décrocher des sourires. Avec sa 'patronne', ça marche et elle semble apprécier ce trait de sa personnalité, du coup, ça lui fait plaisir, parce qu'il la sent réceptive à son humour. Et puis....femme qui rit...(a)

« Ça tombe bien, de l'espoir, j'en ai à revendre ! »

Quand Jonathan a une idée dans la tête, on peut dire qu'il ne l'a pas ailleurs. Il est du genre motivé et aime se dire que, tant qu'il y croit, les choses sont possibles. Il ne manque donc pas d'espoir, dans tout ce qu'il fait. La voiture de Milla est une véritable merveille. Il ne va pas non plus pleurer s'il ne parvient jamais à passer derrière le volant, mais disons qu'il serait vraiment heureux si ça arrivait.

« Fasciné, non, mais j'apprécie les belles voitures !

Et toi alors ? C'est un achat comme ça, ou parce que les voitures t'intéressent ?»

Demande-t-il en souriant. Lui, il n'est pas du genre à connaître par coeur tous les modèles ou même à les reconnaître dans la rue, mais il sait apprécier la beauté et les performances d'un beau véhicule. Un peu comme les filles, en fait (a).

Puisqu'ils vont passer un moment ensemble jusqu'à Great Falls, les deux 'collègues' commencent à discuter, pour faire connaissance. Au bureau, ils parlent, mais pas de cette manière. Rien de personnel, ils ne parlent que de droit, de défense et de lois. Un environnement différent pour des conversations différentes. C'est plus agréable, ainsi. Jonathan se lâche, même, un peu plus que d'habitude, en se montrant un peu prétentieux.

« Je suis vraiment touché que tu le reconnaisse ! »

L'étudiant éclate de rire. Prétentieux, il l'est, mais jamais très sérieusement, enfin, ça dépend dans quel contexte. Si c'est pour séduire une fille, il peut se montrer sérieusement prétentieux, mais avec les amis ou les connaissances, il l'est seulement pour faire rire. Et ça marche ! Seulement, Jonathan se sent piégé, et un peu con aussi, suite à la remarque de l'avocate. Elle l'a bien eut, sur ce coup là. Il comprend mieux ce petit sourire en coin qu'elle arborait quelques secondes plus tôt.

« Ok, tu m'as bien eut ! »

Milla a effectivement un fort tempérament (a) En règle générale, elle ne fait pas l’unanimité. Soit on l’aime, soit on la déteste. C’est une femme pleine d’assurance, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, et qui a son petit caractère. Cela dit, elle a un côté bien plus sensible, mais qu’elle laisse très rarement apparaître, et surtout pas dans le cadre de son travail. C’est aussi ce qui fait sa crédibilité en tant qu’avocate. Il ne faut jamais perdre le nord dans cette profession, et toujours savoir se relever, tout spécialement au cours d’une plaidoirie. Le secret, c’est de ne pas trahir ses émotions et, pour ça, la jeune femme est plutôt douée. Du coup, on la prend parfois pour une femme très froide, mais si c’est le prix à payer pour gagner en crédibilité, et bien soit ! La belle blonde sait que certaines personnes la voient pour ce qu’elle est vraiment, et c’est bien tout ce qui compte à ses yeux. On ne peut pas plaire à tout le monde, de toute façon.

Oh, ça c’est parce que t’es jeune !

Ça te passera, à force XD

Lance la jeune femme, avant de rire. Elle se moque de paraître un brin pessimiste, parce qu’elle ne fait que plaisanter. Il y a tout de même une part de vérité dans tout ça car, en prenant de l’âge, on a tout de même tendance à devenir de plus en plus terre-à-terre. En tout cas, l’avocate ne cherche aucunement à le rabaisser par rapport à son âge. Ce serait malvenu de la part d’une personne qui était encore en couple il y a peu avec un garçon de 20 ans.

La conversation se poursuit autour de la voiture de l’avocate :

Oh non, j’y connais rien en voitures !

S’exclame la jeune femme dans un rire, avec honnêteté. Elle s’explique ensuite :

Mais je fais énormément de route tous les ans, et j’avais envie de me faire ce petit plaisir (a) Elle a plein d’options géniales, du coup ça me dérange plus autant de passer 2 heures au volant tous les jours !

Avec son salaire mensuel, Milla n’a pas eu de mal à s’offrir un tel petit bijou, et ne le regrette d’aucune manière. Même si on pourrait croire qu’elle étale ainsi son argent aux yeux du monde, il n’est absolument pas question de cela pour elle. C’est juste un confort supplémentaire et puis, après tout, elle travaille dur pour gagner cet argent. Ça ne lui arrive pas tout cuit dans le bec non plus.

Je t’en prie, c’est normal, voyons !

S’exclame l’avocate, un fin sourire aux lèvres. Elle s’amuse de cette conversation qui est loin de ressembler à toutes celles qu’ils ont habituellement dans le cadre du travail. Qui plus est, elle s’en sort suffisamment bien pour prendre son stagiaire à son propre jeu. Elle esquisse une petite moue malicieuse quand il veut bien reconnaître qu’elle l’a bien eu, sur ce coup-là (a)

Je suis trop forte pour toi, reconnais-le (a)

Souffle la jeune femme, en faisant preuve de prétention à son tour, avant de tourner la tête en direction de son stagiaire, pour croiser son regard, et lui sourire, l'air amusé.

Passer la journée à ne parler que de choses sérieuses, Jonathan s'y habitue peu à peu. Il le faut puisqu'il s'engage dans une voix qui nécessite du sérieux. Beaucoup de sérieux. Jusqu'à son stage, il le savait mais ne se rendait pas bien compte de ce que ça ferait. Il s'en rend compte avec Milla, en passant ses journées au cabinet. C'est difficile de parler de choses légères ou de simplement rigoler. Ils manquent déjà de temps pour gérer certains dossiers, alors s'ils prennent le temps de faire deux ou trois blagues, c'est mission impossible ! Ce soir, c'est carrément différent de l'ambiance 'boulot'. Ils sont dans une ambiance complètement différente et c'est vraiment agréable de pouvoir rire ainsi. Harvey découvre une autre face de la personnalité de Milla. Une Milla amusante.

« Objection votre honneur (a) Dire que je suis optimiste est un pléonasme ! »

Jonathan ne prend pas du tout sa remarque comme une offense ou comme quelque chose fait pour le décourager. Il lui en faut plus pour l'atteindre ! Mais bon, il rit, parce qu'il n'a pas perçu la remarque de sa 'patronne' comme quelque chose de marrant, pour déconner. Rapidement, ils axent leur conversation sur les voitures, et sur celle de Milla en particulier. Il n'est pas un passionné, mais il apprécie les jolies voitures.

« C'est clair ! J'ai l'impression d'être assis sur un nuage ! ** »

Dans cette voiture, il imagine bien que même un voyage de dix heures en voiture peut être agréable. Souriant, le jeune homme regarde un instant par la fenêtre. Il fait déjà nuit, mais les lampadaire éclairent la chaussée qui défile sous les pneus du véhicule. Tout en rigolant, Harvey joue au petit coq en gonflant la buste et en prenant un air prétentieux. Il se déclare indispensable mais Milla le prend à son propre jeu. Il se sent très con, sur le moment. Comment rattraper ça ? XD

« Tout bien réfléchit, en fait, j'aurai mal à la tête demain matin, je vais plus te ralentir qu'autre chose (a) »

Il n'imagine pas Milla être sérieuse lorsqu'elle dit tenir à ce qu'il vienne demain matin. C'est surtout pour le prendre à son propre piège. Mais dans le doute, il préfère quand même faire une petite remarque un peu ironique, pour être certain d'avoir sa matinée demain (a).

Les journées sont longues dernièrement, et souvent éprouvantes. Dans le cadre de son travail, Milla se montre souvent très professionnelle. Ça ne rigole pas tous les jours, et pour une très bonne raison. Des vies sont entre leurs mains. Oh, bien sûr, la peine de mort est abolie depuis bien des années maintenant dans le Wisconsin, mais l’avocate prend tout de même son rôle très au sérieux. Les jugements rendus peuvent considérablement changer la vie des gens, qu’ils soient considérés coupables ou innocents. Pour cette raison, Milla fait de son mieux pour traiter avec attention tous les dossiers qui lui parviennent, et sauver la mise de ses clients, même les coupables. C’est son rôle. Et il est cher à ses yeux.

Cependant, la jeune femme n’est pas qu’une avocate. C’est aussi une personne de 28 ans, pleine de ressources, et toujours relativement jeune dans sa tête. C’est pour ça qu’elle est capable de rire, aussi, par moment, et de se laisser aller, comme à l’instant avec son stagiaire.

Objection refusée, maître Harvey ! XD

Répond Milla, dans un énième sourire. Elle ne se serait pas vue dans la peau d’un juge. Elle a toujours aimé débattre, argumenter, défendre ses opinions. Elle était faite pour être avocate. Et même si ce job est éprouvant, et qu’il lui prend beaucoup de temps, la jeune femme n’éprouve pas le moindre regret d’avoir opté pour cette voie.

Par la suite, la jolie blonde ne cache pas son désintérêt total pour les voitures, même si elle a opté pour un modèle très classe. Ce qui comptait davantage à ses yeux, c’étaient les nombreuses options que proposait ce véhicule. D’ailleurs le jeune homme renchérit à ce propos. Il a l’air d’être tombé amoureux de cette voiture (a)

Si j’ai choisi ce modèle c’est aussi pour prendre soin des fesses de mes passagers ! XD

Répond la blonde, avant de partir à rire. Avec Jonathan, elle a l’impression de ne raconter que des bêtises, mais après la journée qu’ils viennent de passer ensemble, ça ne peut que leur faire beaucoup de bien finalement ! D’ailleurs, la belle blonde s’amuse de le prendre à son propre jeu, et d’utiliser le fait qu’il soit soi-disant indispensable pour le pousser à venir travailler le lendemain matin. Le jeune homme se retrouve bien embêté, ce qui la fait pas mal rire pour tout avouer (a)

Oh tu me déçois, je te pensais plus professionnel que ça, mais bon… ! Je ferai sans toi, que veux-tu ^^

La belle blonde se remet à rire, en se focalisant toujours sur sa conduite tout de même. Elle quitte alors la route principale, pour emprunter des routes de compagne, qui les mèneront à Great Falls.

Depuis qu'il a commencé son stage, Harvey a remarqué que les journées sont bien remplies au cabinet. Ca lui a même fait un peu peur au début, mais son envie de devenir avocat n'a fait qu'augmenter au fil des jours. Qu'importe le temps qu'il doit passer enfermé à plancher sur un dossier. Il se sent vraiment bien dans ce monde ! Comme un poisson dans l'eau ! Il veut prendre la défense des gens, trouver les vices, prouver l'innocence de ses clients. Il veut défendre les gens. Il sait aussi qu'il peut lui arriver, dans sa carrière, d'avoir à défendre des coupables. Il espère être capable de pouvoir suivre son instinct et accepter les bonnes affaires.Il suppose que l'expérience l'aidera à trancher, plus tard. Il pensera à poser la question à Milla, un jour, pour savoir comment elle fait pour "choisir" ses affaires.

En attendant, ils ne parlent pas travail, ils rient. Après une journée comme celle d'aujourd'hui, ils en ont bien besoin. Pour continuer de rire, Harvey utilise le jargon des avocats pour avancer le fait qu'il soit vraiment très optimiste. Voyant son objection refusée, le jeune homme part à rire une nouvelle fois.

C'est drôle, autant, Milla a la carrure d'une avocate, mais pas d'une juge. Il ne la voit pas du tout trôner dans un tribunal, avec le pouvoir ultime de changer la vie d'un accusé. Non pas qu'il ne l'en pense pas capable, en fait, c'est plutôt psychologiquement qu'il la voit mal dans ce rôle de juge. Il ne la connait pas tant que ça, mais il ne l'imagine pas dans ce rôle. Lui non plus ne s'y voit pas. Il imagine que ce genre de boulot est plutôt réservé à des personnes strictes. Enfin, c'est l'image qu'il en a. Quelqu'un de toujours sérieux, qui ne sait pas beaucoup s'amuser. Il se trompe certainement.

« Mes fesses te remercient mille fois ! »

Enchaîne-t-il dans un rire. Il se sent vraiment bien, assit dans cette voiture. C'est vraiment très confortable. Elle a bien choisit son modèle, il n'y a pas à dire. Elle a du gout (a). Jonathan s'enfonce un peu plus dans le siège, parfaitement à son aise ici. Tellement qu'il pourrait passer toute la nuit ici, si besoin. A ce propos, la nuit risque d'être courte pour eux vu qu'ils travaillent encore demain. Milla lui propose de prendre sa matinée et, tout de suite, il fait le malin en faisant le mec indispensable. Erreur. Milla semble bien plus maline que lui.

« Et meeeeerde. 2 - 0, tu m'as encore eut XD »

Certains avocats ont besoin d’être convaincus de l’innocence de leurs clients pour les défendre. Ce n’est absolument pas le cas de Milla. Elle considère que tout être humain a le droit d’être défendu, quelles que soient les circonstances. Bien sûr, certaines situations sont plus difficiles à gérer que d’autres. Défendre un cambrioleur ou un violeur, ce n’est pas tout à fait la même chose, mais peu importe la personne pour laquelle elle travaille, l’avocate se donne toujours les moyens de faire les choses du mieux possible, et est toujours très fière et heureuse de remporter un procès.

Les stages sont un bon moyen de s’immerger dans la vie professionnelle, mais aussi de considérer tout le travail d’un avocat, de A à Z. Bien sûr, il y a des compétences à avoir, mais c’est un métier difficile, et très éprouvant, qu’il faut pouvoir porter au quotidien sur ses épaules. Jonathan doit certainement mesurer de plus en plus l’ampleur de cette fonction, et c’est justement là le but de son stage. Milla se souvient de ceux qu’elle avait faits au cours de ses études, et sait qu’ils ont joué un rôle important ; ils l’ont confortée dans ce choix de carrière. Elle espère qu’il en sera de même pour son stagiaire, mais a très peu de doutes sur la question. Il a l’air passionné par ce métier, et c’est déjà un très bon point pour tout dire, car pour elle, il s’agit d’une passion avant tout.

Dans la voiture, l’ambiance est tout de même très légère, et ce n’est pas de trop. Même si Milla adore son travail, elle aime aussi se détendre après celui-ci, et elle en a besoin surtout… ! Elle reste humaine tout de même !

Oh mais je les en prie !!

Répond Milla dans un rire, sans pour autant prolonger la discussion sur les fesses de son stagiaire. Ce serait malvenu tout de même XD Et puis, de toute manière, elle a d’autres projets en tête, à savoir le faire tourner en bourrique. Le pauvre Jonathan tombe une fois de plus dans le panneau, mais a le mérite de le reconnaître, ce qui fait rire une fois de plus sa maître de stage.

C’était tellement facile (a)

Souffle la jeune femme, en prenant brièvement un air assuré, avant de se remettre à rire.

J’crois qu’il te reste encore deux / trois trucs à apprendre !

Rajoute Milla, avant de lui tirer la langue, taquine.

Harvey sait qu'il lui reste encore énormément de choses à apprendre. Si devenir avocat était si simple, ça se saurait. Plus les jours passent, plus il réalise qu'il lui manque tout un tas de chose pour se perfectionner. Il a besoin d'en connaitre encore plus, de voir des affaires, d'avoir de l'expérience...Ce stage va lui permettre de gagner un peu d'expérience et de suivre quelques affaires pour comprendre un peu mieux ce à quoi il sera confronté plus tard. Déjà, depuis le début de ce stage, il ne cesse d'apprendre et se dit, jour après jour, qu'il est fait pour ce job. Milla est très professionnelle, ça l'aide beaucoup à apprécier ce qu'il découvre. Et puis, en parallèle ses études se déroulent vraiment bien. Il a de bonnes facilités et ne se sent pas obligé de toujours trimer comme un fou pour apprendre. Il est intelligent et il a une bonne mémoire. Il arrive donc aisément à ne pas se laisser submerger par le boulot pour avoir du temps libre.

Il lui arrive d'avoir quelques doutes, des fois, mais il se reprend bien assez vite en réalisant qu'il n'a, de toute manière, pas d'autre option pour le moment, si ce n'est l'entreprise de sa mère. Mais voilà, il se voit mal devenir organisateur de mariage à temps plein. Pour le moment, il le fait parce qu'il a du temps et besoin d'argent. Et puis, ça donne un sacré coup de main à sa mère, aussi. Mais il ne compte certainement pas oublier sa carrière d'avocat pour ça.

Le jeune étudiant arbore un sourire satisfait lorsque la conversation tourne autour de ses fesses. Une partie de son corps dont il est plutôt fier. Il est presque déçu que cette conversation prenne fin, il aurait aimé pouvoir vanter un peu son corps, pour rire, mais pas que (a). Au lieu de ça, il se fait avoir comme un débutant par la jeune femme. Elle a du répondant, probablement son expérience d'avocate qui aide. Il le reconnait, elle est forte. Elle lui cloue le bec deux fois de suite.

« Oui, c'est vrai ! Mais je compte sur toi pour m'apprendre toute ces choses, n'est-ce pas ? »

Demande-t-il, comme si c'était une évidence. Il espère, quoi qu'il en soit, pouvoir apprendre de Milla. De son expérience. De son vécu. Il se doute bien qu'être avocat ne se repose pas sur de simples règles de droits apprises à l'université. En attendant, le jeune homme observe la route qui défile, souriant, l'air taquin, à l'idée de dire une connerie.

« Ça va, en fait, tu conduis bien, pour une femme ! XD »

Milla a tout de suite relevé le potentiel de son stagiaire. Jonathan est un jeune homme intelligent, et bourré de qualités qui lui permettront de mener ses études à bien. Cela dit, ce stage est important, et pas uniquement parce qu’il va lui apprendre une quantité de choses, mais aussi parce qu’il va permettre à l’étudiant de se rendre compte des avantages et des inconvénients d’un métier aussi prenant. Tout ce que la jeune femme espère, c’est que Jonathan en sorte plus motivé que jamais. L’inverse la rendrait triste, dans le sens où elle essaie véritablement de lui transmettre sa passion pour ce métier. Elle le vivrait donc un peu comme un échec. Enfin, ils n’en sont pas encore là, et son stagiaire semble apprécier cette nouvelle expérience. C’est déjà ça ~

L’avocate essaie de changer de sujet de conversation, quand ils en arrivent à évoquer les fesses de son stagiaire. Ce serait tout de même malvenu de poursuivre à ce propos, et puis, de toute manière, Milla s’amuse ensuite à faire tourner le pauvre garçon en bourrique, chose qui l’amuse bien davantage pour tout dire. Jonathan ne peut que reconnaître son talent d’ailleurs. La blonde acquiesce à sa remarque, en affichant un sourire amusé.

En si peu de temps, ça va être difficile, tu sais !

Je crois que tu ne mesures pas encore toute l’ampleur de mon talent (a)

Souffle-t-elle, en relevant son menton un court instant, prenant un air fier. La jeune femme se laisse aller à rire brièvement, amusée de sa bêtise, avant de jeter un regard très noir à son passager, lorsqu’il lui fait une réflexion sexiste. Quelque part, elle sait bien qu’il la taquine, mais Milla ne peut s’empêcher de tomber dans le panneau. Elle ne supporte pas les réflexions machistes (a) Cela dit, c’est évidemment avec le sourire qu’elle lui fait réponse :

Tu peux le dire, j’ai tout d’un pilote !

J’ai même prévu un siège éjectable, pour les machos qui s’assiéraient à ma droite (a)

Balance-t-elle, avant de se mordre la lèvre inférieure, et de jeter un coup d’œil en direction de son stagiaire. La blonde l'observe bien sûr avec malice ~

Plus les jours passent, plus Jonathan réalise que ce métier est fait pour lui. Il s'éclate vraiment à voir toutes ces affaires, à réfléchir pendant des heures sur des règles de lois, sur des petits détails qui feront la différence...Il aime se casser la tête pour venir en aide aux clients, les défendre. Il aime se battre, il a de l'ambition. Il sait d'avance qu'il s'éclatera dans sa vie professionnelle ! En plus de ça, il aime gagner, alors raison de plus (a). Pour ne rien gâcher, il a une tutrice vraiment super. Intéressante, amusante et très professionnelle. En journée, il est difficile de rire, mais dans des moments comme celui, ils sont complètement détendue et peuvent se permettre quelques blagues, quelques taquineries. Jonathan se sent vraiment gagnant sur tous les points avec ce stage.

Aussi maligne que dans son boulot, Milla s'amuse à faire tourner le barman en bourrique. Et pas qu'une fois, en plus ! Lui qui se sentait si intelligent, il se retrouve à tomber dans le panneau et comme un débutant, en plus de ça. Il s'enfonce, même XD Du coup, il décide de faire attention à ce qu'il dit, parce que mine de rien, ça le vexe un peu (a).

« Tu peux bien m'en apprendre au moins un peu ! Dis toi que ça fait partie de l'apprentissage !

Sinon, je vais devoir dire à tout le monde que si je suis un mauvais avocat, c'est de ta faute, ça me gêne un peu (a) »

S'exclame-t-il dans un rire avant d'enchainer avec une petite remarque un peu sexiste. En même temps, il n'a pas tout à fait tort. La plupart des femmes qu'il connait ne sont pas très à l'aise au volant. Soit parce qu'elles ont peur de la route, soit parce qu'elles s'y prennent vraiment mal. Premier exemple : sa maman. Il a beau l'aimer de tout son coeur, il n'est vraiment pas fan de sa conduite. Elle flippe toujours pour un rien, freine toujours un peu violemment....Il s'arrange toujours pour conduire lorsqu'il est en voiture avec elle, ce qui l'arrange bien elle aussi. Jonathan rigole de la réaction de sa tutrice. Il ne l'imaginait pas si susceptible (a).

« Merci pour l'info ! »

Se contente-t-il de répondre, sourire malicieux aux lèvres. Il est fier de sa petite remarque car elle a eut l'effet attendu. C'est marrant, mais, même dans ce genre de situation, elle reste tout de même très jolie. Voire même un peu plus, avec sa petite ride du front qui se réveille (a).

Milla ne regrette pas d’avoir accueilli un stagiaire auprès d’elle, et retentera peut-être l’aventure prochainement. Rien ne lui assure qu’elle trouvera une personne aussi compétente que Jonathan, mais cela reste néanmoins une expérience très intéressante, autant pour le stagiaire que pour elle finalement. Elle s’est découvert un véritable goût pour enseigner, et pour former les étudiants, mais aussi pour transmettre sa passion. Ce n’est pas tous les jours qu’elle peut partager ses connaissances, ni son engouement pour la profession. Elle en profite donc au quotidien, avec la présence de Jonathan au bureau. Un jeune homme passionné lui-aussi.

Si la jeune femme sait manipuler son monde dans un tribunal, elle est tout autant capable de le faire dans la vie de tous les jours, et s’amuse donc à faire tourner en bourrique son pauvre stagiaire qui l’a, selon elle, parfaitement bien cherché (a) Le jeune homme tombe dans le panneau à plusieurs reprises, ce qui ne manque pas d’amuser l’avocate, plutôt fière de son coup… ! Elle garde d’ailleurs un fin sourire en permanence sur les lèvres ~

Tu sais, je ne crois pas que la valeur de l’apprentissage ne se calcule que sur le talent du professeur ! C’est aussi à l’élève de fournir les efforts nécessaires, si tu veux mon avis...!

Et puis, ce n'est pas de ma faute s'il faut s'accrocher pour suivre mon rythme (a)

La blonde se remet à rire. A dire vrai, elle ne s’inquiète pas du tout qu’un jour on vienne lui faire des remarques sur l’apprentissage qu’elle a donné à son stagiaire. Après tout, il ne va passer que quelques semaines à ses côtés, ce n’est pas comme s’il misait tout sur elle non plus. Qui plus est, Milla essaie de lui donner le meilleur enseignement possible… ! Charge à lui d’en profiter. En tout cas, si la jeune femme ne tombe pas dans ce panneau, elle ne peut s’empêcher de réagir à la remarque sexiste de l’étudiant. C’est tout simplement plus fort qu’elle. Elle déteste le machisme, et réagit au quart de tour quand elle doit faire face à une remarque condescendante de la part d’un homme. Et, malheureu-sement, dans son milieu, ce sont des choses qui arrivent très souvent. Pour beaucoup encore, les femmes sont bien meilleures derrière les fourneaux ou avec des enfants que dans un tribunal. Comptez sur Milla pour vous prouver le contraire ! Et pour faire valoir les compétences de la gente féminine ~

Oh mais je t’en prie (a)

Souffle Milla en réponse, en se mordant la lèvre inférieure, et en jetant un bref coup d’œil à l’étudiant. Il voulait une réaction, il l’a obtenue ! Mais heureusement, Jonathan ne fanfaronne pas trop, ce qui pousse l’avocate à rire de la situation plus qu’autre chose pour finir. En focalisant son attention sur la route, la blonde aperçoit un panneau. Great Falls n’est plus qu’à 6 kilomètres exactement. L'avocate réalise que le temps est passé bien plus vite que lorsqu'elle doit se coltiner la route toute seule...! Elle esquisse un sourire en direction de son stagiaire.

Jonathan est un petit rigolo. Il aime faire rire la gallerie, même s'il peut paraître parfois un peu lourdingue. Il n'est pas méchant, quoi...Rester sérieux, ce n'est pas une habitude, mais il sait le faire tout de même. De toute manière, il n'a pas le choix. S'il veut être avocat, il ne peut pas se permettre de tout le temps faire le clown. Il se voit mal devant un juge en train de défendre une potentielle tentative d'assassinat en sortant, ironiquement, qu'il n'y a pas mort d'homme. Par exemple. Il a un humour qui ne plait pas à tout le monde, c'est sûr. Il est plutôt axé humour noir, second - voire troisième - degré. Jusqu'ici, donc, pendant son stage, il ne s'est pas vraiment lâché, pour faire bonne impression auprès de sa tutrice, et pour rester, surtout ! Il l'aurait eut mauvaise de se faire jeter d'un cabinet pour une blague à la con. Alors il est resté sérieux, au maximum. Jusqu'à ce soir.

En effet, pour être resté plus tard que d'habitude, il a le privilège de se faire raccompagner par l'avocate. C'est drôle, car, à peine le pied dehors, l'ambiance est carrément différente. Ils rigolent tout de suite, se cherchant, un peu, en faisant preuve d'ironie et presque même de taquineries. Ce n'est pas pour déplaire au garçon qui voit sa tutrice sous un autre jour désormais. Il la voyait très sérieuse, très stricte. Et là, il la décrouvre plus détendue, taquine et marrante aussi.

« J'y met du mien ! Mais voilà, t'es tellement douée que j'arrive pas à suivre, tu comprends (a) »

Lance-t-il en riant. Puisque depuis tout à l'heure il n'arrête pas de s'enfoncer tout seul sans le vouloir, là, il s'enfonce histoire de combler un peu l'égo de la demoiselle, espérant que ce changement de 'stratégie' lui soit favorable pour l'avoir à son tour, mais pas tout de suite. C'est tellement mieux par surprise ! Passer du temps à rire comme ils le font lui fait presque oublier qu'il est encore en période de stage et qu'il est en train de passer du temps avec sa tutrice en train de rire.

Sa remarque ne semble pas extrêmement lui plaire, mais elle arrive tout de même à en rire, même si celui-ci est un peu plus réservé que les autres. Harvey semble donc avoir trouvé un sujet qui la contrarie un peu et sur lequel il peut jouer - mais pas trop au risque de se faire étrangler x) -. Il ne se défile pas, la remerciant même de son avertissement, qui ressemblait plus à une menace, tout de même. Le jeune homme sourit en apercevant le panneau indiquant la petite distance restant avant d'arriver à Great Falls.

« C'est marrant, je suis presque déçu, je m'attendais presque à ce que tu me fasses le coup de la panne XD »

Ce soir, l’ambiance est bel et bien différente entre l’avocate et son stagiaire. En même temps, la journée a été longue, et ils ont un trajet de 45 minutes à faire ensemble, dans la même voiture… ! Autant, donc, le faire dans la bonne humeur. Qui plus est, Milla et Jonathan ne sont pas deux inconnus l’un pour l’autre, ils viennent de la même ville, un trou perdu nommé Great Falls. Ils ont au moins ce point commun, et semblent s’entendre sur d’autres points. Le jeune homme ne manque pas de répondant par exemple, exactement comme la belle blonde. Sur ce point, ils se ressemblent donc énormément, et c’est aussi ce qui pimente leur discussion. Ils se comprennent, sont sur la même longueur d’ondes. C’est plaisant pour l’avocate qui se plaît à découvrir le jeune homme sous un autre jour. Le trajet, dans ces conditions, lui semble d’ailleurs passer beaucoup plus vite… !

Au travail, Milla peut se montrer très froide, très sûre d’elle. C’est l’apparence qu’elle tient à se donner lorsqu’elle revêt le rôle d’avocate. C’est important, c’est une question de crédibilité pour elle. Mais en dehors, la jeune femme est bien plus « cool ». Oh, bien sûr, elle ne manque pas de caractère, mais elle n’est ni trop sérieuse, ni autoritaire, lorsqu’on fait sa connaissance en dehors de ce contexte.

La jeune femme se met à rire en entendant la remarque – plutôt agréable – de Jonathan, la concernant. Elle jette un bref coup d’œil dans sa direction :

C’est gentil…

Et tellement vrai !

Lance Milla pour finir, avant de s’esclaffer à nouveau. Elle se sent si à l’aise qu’elle en oublierait presque qu’elle s’adresse à son stagiaire. Et en même temps, elle n’est pas gênée de se « rapprocher » (si on peut dire) du jeune homme de cette façon. Ils viennent de la même ville, ont grandi dans la même rue, même ! Ce serait idiot qu’elle prenne de grands airs pour s’adresser à lui, pour une simple question de statut… ou d’âge.

La blonde est néanmoins surprise du ton qu’il donne à leur conversation ensuite. Alors que la voiture de Milla engloutit les derniers kilomètres qui les séparent de Great Falls, la jeune femme, elle, humecte ses lèvres, cherchant une réponse à lui donner. Elle décide de se la jouer taquine, puisque c’est apparemment le ton de l’ensemble de leur conversation, et que ça l’amuse de la jouer ainsi.

« Presque déçu », seulement ?

Après un sourire amusé, la belle blonde ajoute, pour rire encore :

Alors là, c’est moi qui suis déçue !

Milla se remet bien sûr à rire dans la foulée. Le panneau leur souhaitant la bienvenue à Great Falls apparaît alors devant leurs yeux ~

L'ambiance est plutôt bon enfant. Le stagiaire et sa tutrice sont complètement détendus et, après une journée comme celle là, ils le méritent amplement ! L'affaire sur laquelle ils se sont penchés toute la journée est très complexe. Tellement qu'ils sont quand même restés au cabinet jusqu'à la nuit tombée. Ils ont bien besoin de rire ! Surtout qu'ils sont partis pour passer encore 45 minutes ensemble pour faire le trajet jusqu'à Great Falls, alors autant rester éveillés de la manière la plus agréable possible. Les silences ou les ambiances lourdes, le jeune homme déteste ça, il s'y sent mal à l'aise. Le futur avocat se découvre des points communs avec la jolie blonde. Des points communs amusants, sur leurs traits de caractères, surtout. Ils semblent tout deux être très 'taquins' et avoir assez de répondant pour pimenter un peu la conversation.

A plusieurs reprises, le jeune homme se fait clouer le bec, mais à chaque fois, il répond, ne se laissant jamais démonter. Du coup, il se met à faire un peu le lèche botte - pour rire, parce qu'il n'en est pas un, trop fier pour en user sérieusement - pour flatter un peu l'avocate et gonfler un peu plus son égo. La jeune femme elle-même se flatte en avouant que son 'compliment' est bien vrai, ce qui provoque un rire chez l'étudiant.

« Et bah ! Doucement pour tes chevilles ! Je me demande comment tu fais pour que tes pieds entrent encore dans tes escarpins (a) »

S'exclame le jeune homme pour l'embêter encore un peu. Le truc, c'est que Milla part au quart de tour - sans s'énerver forcément, mais parce qu'elle a toujours du répondant ! -. C'est plus amusant de provoquer quand on sait que la personne a de la répartie. Et pour continuer, le beau brun s'avoue "presque déçu" de voir qu'ils sont déjà pratiquement déjà arrivés et qu'elle ne lui a pas encore fait le fameux coup de la panne.

« Il nous reste 6 km, mieux vaut tard que jamais (a)

Comme je te l'ai dit, je suis plein d'espoir ! »

Explique-t-il pour justifier le fait qu'il n'était que "presque" déçu. Le jeune homme regarde sa tutrice d'un air provocateur, attendant sa réponse d'une seconde à l'autre. Que va-t-elle bien pouvoir lui répondre à ça ? Le panneau Great Falls est désormais derrière eux et la voiture ralentit, pour respecter la limitation de vitesse. Dehors, les rues ne sont pas bien peuplées, et ce n'est pas étonnant pour un trou comme celui-ci.

Quand on vient d’une famille nombreuse, avoir du répondant, c’est indispensable. Milla ne s’est pas bagarré avec l’ensemble de ses frères et sœurs, mais, comme dans n’importe quelle fratrie, il y a parfois des moments où elle devait élever la voix, et se faire entendre. C’est peut-être ce qui lui a permis de se forger un tel caractère ? En tout cas, la blonde assume parfaitement son tempérament, et ce même si tout le monde ne l’apprécie pas. Elle sait qu’elle a certaines qualités, tout comme elle est, aussi, consciente de ses défauts. C’est ce qui fait sa force finalement, cette assurance. Ce n’est pas pour autant qu’elle se croit parfaite, ça n’a même rien à voir ! Elle a juste conscience de ce qu’elle est, des atouts qui la composent, comme des faiblesses. C’est une femme entière. On l’aime, ou on la déteste ! Et, en tout cas, quel qu’il soit, l’avis des autres ne l’atteint absolument pas, en règle générale ~

Jonathan se fait prendre à son propre jeu, et ce, à plusieurs reprises. L’avocate s’en amuse. Elle ne prend pas ses compliments au sérieux, et s’amuse en réagissant de manière prétentieuse. Son stagiaire ne manque pas de s’inquiéter pour ses chevilles au passage. Une fois de plus, le rire de l’avocate se fait entendre dans la voiture.

Je mets du 45, comme ça je suis bien à l’aise !

Répond la jeune femme, en riant de plus belle de sa bêtise. La suite de la conversation la perturbe tout de même légèrement. Le ton change radicalement, l’humour n’est plus tout à fait le même – s’il s’agit encore d’humour. L’avocate décide de le prendre comme tel, et avec décontraction. Elle ne veut pas se prendre la tête, d’autant que l’air provocateur que son stagiaire arbore ensuite lui laisse rapidement penser qu’il ne faisait que plaisanter. Cela la fait sourire. Il semble s’amuser en la taquinant de la sorte.

Et comme je te l’ai dit, t’as bien raison ! Il ne faut jamais perdre espoir dans la vie (a)

Souffle-t-elle, en se mordant la lèvre inférieure, avant de se concentrer sur la route à nouveau. Quel numéro celui-là ! Il n’empêche que la belle blonde aura passé un bon moment en sa compagnie. Ce n’est plus qu’une question de quelques minutes avant qu’elle n’atteigne la maison des Harvey.

Harvey, lui, n'a pas toujours été aussi à l'aise avec lui-même. Il y a encore quelques années, il était très timide, et très renfermé. Complexé et blessé par les jugements des autres, il ne s'affirmait pas. Il avait peu d'amis et, même les filles lui parlaient à peine. 'Le gros Harvey' n'était pas quelqu'un qu'on pouvait trouver sympas parce qu'on le fuyait. On avait peur de son physique et peur de ce qu'il était. Fils d'un homosexuel, il ne pouvait pas être quelqu'un de fréquentable. Heureusement, il avait quelques bons amis qui ne l'ont jamais laissé tomber, qu'il soit maigre ou non, fils d'hétéro ou non. Le frère de Milla, Evan, faisait partie de ceux-là. Un mec cool. Mais depuis l'université, ils ne se voient plus vraiment, manquant de temps probablement.

Aujourd'hui, il est bien mieux dans sa peau. Il se plait, physiquement et a ouvert les yeux sur beaucoup de choses. Il est désormais conscient que l'avis des autres importe peu et que rien ne l'empêchera de vivre sa vie comme il l'entend. Il est même devenu un peu provocateur avec toute cette assurance, conscient qu'il tient désormais sa revanche. Le regard des autres n'est plus le même. Maintenant, qu'importe ce qu'on dit sur lui, il reste fier et humble.

Encore une fois, leurs rires éclatent dans le véhicule. Ils ne cessent de se chercher et de se faire rire, l'un l'autre. C'est drôle, car il ne pensait pas qu'ils pourrait rire autant avec sa tutrice. Au boulot, ils ne partagent que des moments sérieux. Ça change et ce n'est pas désagréable.

« Je me disais aussi ! Si tu as besoin d'autres paires, je suis à ta taille ! »

Répond le jeune homme dans un nouveau rire. Lui qui chausse pratiquement du 45, il l'imagine mal mettre ses chaussures. Au pire, si elle fait du 39, c'est peut-être le grand maximum. Alors bon, l'imaginer les pieds dans du 45, ça ne peut que le faire rire. Toujours aussi provocateur et taquin dans ses réflexions, l'étudiant s'avoue déçu de sa part de n'avoir rien tenté jusqu'ici pour le séduire. Il rigole bien sûr ! Quoi que (a) Il trouverait ça franchement sexy ! Mais voilà, c'est quand même sa tutrice, la sœur d'un bon pote et l'ex d'un autre bon pote. Il ne veut pas se faire griller.

« Ah, tu avoues, donc ! Je le sais, je suis irrésistible ! Tu me veux, je le sens ! »

Lance-t-il encore une fois dans un rire, se montrant extrêmement prétentieux. C'est peut-être un peu déplacé vis à vis de sa tutrice mais pour lui, c'est vraiment sous le signe de la rigolade, sans aucun sens caché.

L’assurance de Jonathan n’est pas nouvelle. Même s’ils n’avaient pas ri ensemble de cette manière dans le cadre du travail, Milla avait rapidement repéré le tempérament de son stagiaire. Il sait heureusement faire profil bas par moment, et ne s’impose pas trop, mais son caractère était tout de même palpable. Le jeune homme ne manque pas de confiance en lui, et dans ce domaine, ce n’est clairement pas plus mal. Il est bon de savoir cacher ses failles, et de croire en soi. C’est une qualité, quand il s’agit de défendre une cause devant une cour, dans un tribunal. Certaines personnes le voient comme un défaut, mais pas l’avocate. Elle sait que ça lui sera utile. Qui plus est, elle sait aussi désormais que son stagiaire ne manque pas d’humour. Il peut être très prétentieux, et sûr de lui, mais pour la plaisanterie uniquement. Ne pas se prendre toujours au sérieux, c’est une bonne chose également. Pour preuve, la jeune femme elle-même finit par dire des bêtises, allant même jusqu’à raconter qu’elle chausse du 45, plutôt que son petit 37.

De nombreux éclats de rire se font entendre dans la voiture, et couvrent le bruit de la radio. L’ambiance est excellente entre eux deux, et Milla réalise à quel point le temps de trajet passe plus vite quand on s’amuse autant. Elle apprend, aussi, au passage, la pointure de son stagiaire.

Ah oui ?

Tant mieux, parce qu’en fin de journée, mes escarpins me font souvent mal aux pieds (a)

Lui confie la belle blonde, en riant encore. La conversation qui suit est assez « perturbante », mais le jeune femme essaie de conserver son assurance. Elle ne sait pas si Jonathan la taquine, ou s’il cherche réellement à la séduire. Quoi qu’il en soit, Milla ne l’a jamais vu sous cet angle-là. C’est un jeune homme intelligent, drôle, et séduisant, mais ce serait, entre eux, dix fois trop compliqué, et ce n’est clairement pas ce que recherche l’avocate en ce moment. Ce n’est donc pas quelque chose qu’elle a envisagé ou qu’elle envisage à ce jour, et c’est sans doute ce qui la pousse à se sentir un peu gênée… Elle tente cependant de ne pas le montrer, et de prendre ses commentaires avec humour. Après tout, c’est le ton qui est donné à leur conversation depuis le moment où ils ont mis les pieds dans la voiture !

Suis-je à ce point transparente ? Oh oui Jonathan, tu me rends folle, je te veux ~

Souffle l’avocate, en essayant d’y mettre un minimum de crédibilité, avant d’éclater de rire. C’est du grand n’importe quoi, clairement, mais elle s’amuse énormément ! Enfin, toutes les bonnes choses ont une fin, et le voyage se termine quand Milla s’arrête devant la maison des Harvey, sur Marshall Street. La nuit est tombée depuis un moment, mais les réverbères éclairent la rue et la voiture de Milla, qu’elle vient de garer le long du trottoir. La blonde coupe le contact, et se tourne vers son stagiaire.

Te voilà arrivé à destination !

Essaie de ne pas trop rêver de moi cette nuit, d’accord ?

Demande Milla, dans un sourire amusé, avant de se mordre la lèvre inférieure. Il lui aura vraiment fait dire tout un tas de bêtises, mais ils auront incontestablement passé un bon moment.

Malgré tout l'humour dont Jonathan sait faire preuve et malgré son côté un peu clown, il n'a pas choisi la carrière la plus rigolote ! Au contraire, c'est même un milieu très sérieux et très stricte ! Mais ça ne lui fait pas peur ! Il se sent à l'aise avec le droit et se dit qu'un humour subtile et réfléchit peut jouer en sa faveur, sait-on jamais !

En attendant, il n'est qu'étudiant alors il profite de son statut pour s'amuser tant qu'il en est encore tant car, d'ici quelques années, ce ne sera plus aussi amusant. Les journées seront chargées, sérieuses, et non propices à la rigolade. Il le voit bien avec Milla ! En journée ils sont loin de rire ! Mais une fois hors du bureau, c'est l'opposé. Depuis qu'ils sont partis de Milwaukee, ils n'ont fait que rire. Se chercher. Se taquiner. Un exercice assez amusant pendant lequel le jeune homme s'est aperçu que la jolie blonde ne manque pas de répondant.

« Je prendrai soin d'avoir une paire de rechange au cas ou...Je ne voudrai pas me retrouver à devoir porter tes escarpins...! »

Annonce le jeune homme dans un nouveau rire. Il jette un rapide coup d'oeil aux pieds de sa tutrice, positionnés sur les pédales du véhicule, puis rit une nouvelle fois. Sans même réaliser que ces propos ne sont peut-être pas les plus appropriés vis à vis de l'avocate, il fait des réflexions, comme s'il y avait des sous-entendus, mais simplement pour rire. Il n'est pas du tout sérieux lorsqu'il affirme être persuadé qu'elle a envie de lui et qu'il adorerait qu'elle lui fasse le coup de la panne. C'est vraiment pour rire. Il ne veut pas se faire griller dans le milieu alors qu'il n'est encore qu'étudiant. Alors il se dit simplement que son humour sera prit comme tel. Il n'imagine pas un instant que ces propos peuvent embarrasser la jolie blonde.

« C'est pas difficile, j'ai vu tous les petits regards que tu me jettes à looooongueur de journée !

Oui, je sais, elles disent toutes ça (a) »

Jonathan n'est pas un garçon prétentieux, sauf pour rigoler comme à l'instant. Il n'y a, bien sûr, eut aucun regard de la part de Milla - ou alors il ne les a pas remarqués (a) -. Pour ce qui est des 'groupies' qui ont envie de lui, ça par contre, il ne peut pas dire que c'est faux, car, si elles ne le disent pas clairement, ce sont des choses qui se sentent. Et puis, bon, qu'on se le dise, il n'arriverai pas à conclure si ce n'était pas le cas. Un peu déçu que la 'ballade' s'arrête si vite, Jonathan est tout de même content de rentrer chez lui. L'envie de retrouver son lit est plus forte que tout.

« Je te retourne le compliment !

Sinon, merci de m'avoir déposé, c'est sympas !»