[Désolée pour le roman...♥]

Trois heures du matin. L'insomnie de Sydney la pousse à faire des aller-retours incessants dans la maison. Le parquet grinçant finit même par agacer Rick qui demande plusieurs fois à sa fille de prendre quelque chose pour dormir afin qu'elle puisse au moins laisser les autres dormir. Sydney ne suit pas son conseil, elle sait que ce n'est pas une insomnie normale, elle a un mauvais pré-sentiment qui la dérange. Elle ressent quelque chose de négatif qui la garde éveillée depuis déjà plusieurs heures. Après un nouvel aller-retour jusqu'à la cuisine pour prendre un calmant, elle passe par la chambre où Eddie est couché pour l'embrasser sur le front. Ses lèvres contre la peau du garçon lui donnent une impression de grosse chaleur. Par reflex, Sydney pose son poignet sur le front brûlant de son fils pour voir s'il n'est pas un peu fiévreux, ce qui s'avère être le cas. Elle allume la veilleuse et secoue un instant son fils pour le réveiller. Elle sent que quelque chose ne va pas. Le voyant continuer de dormir, elle se penche sur lui, sa respiration est faible, son pouls également. Ni une, ni deux, elle se précipite jusqu'à la chambre de Rick pour l'avertir alors qu'elle compose en même temps le 911. Eddie va mal. Très mal.

Une voix féminine lui dit de se calmer et lui assure qu'une ambulance sera là d'ici quelques minutes pour faire le nécessaire. Rick descend et ouvre la porte pour les attendre sur le perron pendant que sa fille reste auprès de son petit garçon qui n'ouvre toujours pas les yeux. Elle prépare simplement un sac avec une tenue de rechange pour Eddie - au cas ou....- et y ajoute tous les papiers qui peuvent servir. Mutuelle, assurance, carnet de santé, le diagnostics de leur dernier passage à l’hôpital...Tout ce qui peut éventuellement aider, en bref. Au loin, elle réussit à entendre une sirène, devenant de plus en plus forte au fil des secondes. Rick lui assure que les pompiers sont arrivés alors que la libraire se tient dans l'encadrement de la porte de la chambre, attendant qu'ils fassent le nécessaire. Quelques minutes suffisent pour que le médecin se rende compte de la gravité de la situation. Il ordonne aux pompiers de transporter l'enfant jusqu'à l’hôpital de Milwaukee...

En pyjama, Sydney ne prend pas le temps de se changer, se contentant de passer son manteau en rapidité pour suivre son petit garçon inconscient jusqu'au camion de pompier dans lequel elle s'assoit avant d'attraper la main de son fils. Les minutes sont interminables et elle a l'impression que chaque seconde qui passe rapproche un peu plus son fils de la mort. Des larmes coulent sur son visage alors qu'un pompier tente de la rassurer en lui disant que rien n'est perdu. Bien vite, ils arrivent au service des urgences où Sydney est laissée dans le couloir, ne pouvant pas accompagner son fils jusqu'au bout. C'est là que commence l'attente interminable.

Mademoiselle McKay ? Demande alors une voix calme et grave. Le médecin d'une quarantaine d'année lui sourit sans réussir à cacher la gravité de la situation. Sydney devine sous ses traits que son fils ne va pas bien du tout. Votre fils présente une insuffisance reinale très grave. Nous sommes en train de compléter quelques examen pour juger de la nécessité d'une intervention. Ses reins sont très endommagés et il va certainement falloir en retirer un. Voir même penser à une transplantation si la capacité du second n'est pas suffisante.

Abasourdie et tremblante, Sydney se sent tomber contre la chaise qui se trouve derrière elle. Le médecin se penche à sa hauteur pour l'inviter à répondre tout en essayant de la calmer.

Est-ce que je peux lui donner un des miens ? Demande-t-elle, presque suppliante.

Malheureusement, non, je vois dans votre dossier que vous êtes de groupe A. Eddie, lui, est de groupe O...Mais ne vous inquiétez pas pour le moment, nous attendons d'abord les résultats des examens. Nous parlerons de tout cela après.

Sans plus attendre, le médecin retourne auprès d'Eddie, laissant Sydney seule dans ce couloir affreux ou toute sorte d'affiches lancent des avertissements pour prévenir certaines maladies. Paniquée à l'idée de voir son fils mourir à cause d'une incompatibilité sanguine, elle réalise qu'une seule personne peut aider Eddie ce soir. Tremblante elle sort son téléphone portable avant de chercher sans attendre le numéro de cette personne. A l'heure qu'il est, elle espère juste qu'il répondra au téléphone. Après de nombreuses sonneries, une voix à peine réveillée se fait entendre.

Chris, j'ai besoin de toi. Il faut que tu viennes à l'hôpital de Milwaukee. C'est grave.

Chris ne comprenait même pas ce qu'il se passait quand un petit bruit vint le réveiller. La chanson d'un générique de dessins animés totalement débile résonnait dans la pièce et quoi ? Il avait encore dormi sur le canapé ? Il aurait pourtant juré être allé se coucher après que Parker lui ai proposé de prendre la relève avec les factures. Il ouvrit doucement les yeux puis réalisa qu'il était bien dans sa chambre et qu'aucune télé n'était en état de marche. Le doute que son réveil soit en cause lui traversa l'esprit mais à trois heures du matin c'était impossible et puis il se serait pas réveillé avec une chanson débile. Par contre, son portable produisait cette mélodie. A l'aveuglette, Chris chercha l'appareil et regarda ses appels. Bon Dieu ! Pourquoi sydney l'aurait appelé à cette heure ? Le téléphone re-sonna aussitôt, et sans vraiment réfléchir, il répondit.

Oui Allô'
Chris, j'ai besoin de toi. Il faut que tu viennes à l'hôpital de Milwaukee. C'est grave.
Jarrive le plus vite possible.

Quoi ? L'hopital, rien que ce simple mot le fit bondir hors du lit. Il raccrocha en tout hâte, sans penser à demander à sydney ce qui se passait. Il ne pris pas la peine de passer à la douche; un jean, un tee-shirt ça devrait suffire; mais si c'était des vêtements sales, qui s'en pré-oocupait. Il était si pressé qu'il faisait énormément d boucan dans la maison.

Chris ! Qu'est ce que tu fais ?
Je vais à l'hôpital. tu t'occupe du Coffee. J't'appelle plus tard, retourne te coucher.

Il avait réveillé Parker. Il ne voulait pas lui causer de tracas, alors la renvoyer au lit était la meilleure solution; il ne savait même pas si il allait pouvoir l'aider au Coffee aujourd'hui. Peut être faudra t-il même qu'il appelle Emma ou Charlotte pour prêter main forte. Il y pensera très sûrement sur la route. En voiture, il roula très vite sur l'autoroute, se repassant le ton inquiet de Sydney. Il avait un mauvais pressentiment, comme si quelque chose de raiment grave se passait. C'était l'instinct, et c'était plutôt bizarre comme sensation sachant qu'il l'avait jamais ressenti. Il claqua sa portière une fois devant le bâtiment et se mit à courir pour être lep lus rapidement possible avec elle. Il se présenta à l'accueil.

McKay. C'est qu'elle chambre ?
Je suis désolée Monsieur, mais si vous n'êtes pas de la famille vous ne pouvez pas ...
Mais si. Il est attendu, c'est sa femme qui l'a appelé. C'est pour le petit. Au bout du couloir Monsieur.

Le bout du couloir, il se précipita rapidement. Il comprenait pas trop le discour des deux infirmières. Mais il s'ne moquait, son objectif c'était de la trouver, et à peine l'eu il aperçu dans le couloir qu'il la rejoint et la pris dans ses bras.

J'ai essayé d'être le plus rapide possible. Je suis désolé. Qu'est ce qui se passe ?

A cette heure ci, les couloirs de l'hôpital sont relativement vides. On croise toutes les cinq minutes du monde. Des gens qui partent après s'être fait recoudre, des infirmières, des médecins, des gens inquiets...En les regardant passer devant elle, Sydney se sent transparente et affreusement seule. Aucun regard ne s'arrête sur elle pour s'inquiéter de son sort. Elle aimerait que quelqu'un soit là auprès d'elle, qu'elle ne supporte pas cette épreuve seule. En réfléchissant, elle appelle Chris, son petit-ami. Si lui il l'ignore, Sydney sait que c'est lui le père d'Eddie et que, si besoin, il peut peut-être lui sauver la vie. Une chance, Chris décroche son téléphone. La jeune mère lui demande de venir la rejoindre, d'un ton inquiet. Lorsque la communication est coupée, la jeune femme marche le long du couloir mais retourne à sa chaise bien rapidement, sentant ses jambes la porter difficilement. Elle pose ses coudes sur ses genoux et sa tête sur ses deux mains. Des soupires, des larmes. Elle n'arrive plus à se calmer. Dès qu'elle entend un bruit de porte, elle espère qu'un médecin lui annonce une bonne nouvelle.

Madame, est-ce que vous pouvez me remplir la fiche d'admission pour votre fils ? Demande une infirmière en lui tendant une feuille et un stylo. La libraire hoche la tête en attrapant les deux objets et faire ce qu'on lui demande.

Vous voulez une boisson chaude ? Ou que j'appelle quelqu'un ?

Non, merci. J'ai déjà appelé quelqu'un, il ne devrait plus tarder à arriver. Répond la mère, sanglotante en tendant la feuille remplie à son interlocutrice en blouse. L'infirmière s'en va et Sydney reprend sa position précédente en posant son front sur ses mains. En relevant la tête quelques minutes plus tard, elle aperçoit Chris au bout du couloir qui se précipite vers elle. Elle se lève et s'accroche à lui, rassurée qu'il soit venu. Elle prend une grande inspiration, se permettant de souffler enfin, légèrement rassurée par sa présence.

C'est Eddie. Il va pas bien ! Il avait de la fièvre et il était inconscient ! Apparemment c'est de la faute à ses reins, ils disent qu'il va peut-être falloir en retirer un et avoir recourt à une greffe ! Je suis tellement inquiète, Chris. J'ai peur !

Explique-t-elle en sanglotant, passant de temps en temps ses mains sur ses joues et ses yeux pour essuyer les larmes qui ne s'arrêtent plus de couler. Elle ne sait pas encore comment, mais elle n'a plus le choix : elle doit lui dire la première raison pour laquelle elle lui a demandé de venir.

chris avait fait aussi vite qu'il avait pu. Une heure avait du s'écouler depuis l'appel de Sydney, et qui sait ce qui se serait passé durant tout ce temps. Mais il était arrivé, et à peine avait-il aperçu Sydney dans les couloirs qu'il se précipité pour la prendre dans ses bras. Il sentait qu'elle allait mal, et maintenant qu'il était ici c'était son instinct qui le titillait, alors qu'il prenait tout à la légère d'ordinaire, Il se sentait inquiet, ce dont il n'a pas l'habitude. N'ayant pas laissé Sydney s'expliquer au téléphone, il lui demanda ce qui se passait. Rick avait fait une attaque ? Ou Mack' ?

C'est Eddie. Il va pas bien ! Il avait de la fièvre et il était inconscient ! Apparemment c'est de la faute à ses reins, ils disent qu'il va peut-être falloir en retirer un et avoir recourt à une greffe ! Je suis tellement inquiète, Chris. J'ai peur !

Le premier réflexe de chris fut d'embrasser le front de sydney pour la rassurer. Apprendre qu'Eddie était malade pris Chris aux tripes sans qu'il ne s'y attende.

Tu as parlé au médecin ? Il y'a peut être d'autre solution. C'est qu'un petit garçon

Il était si petit, une greffe ça pouvait qu'être dangereux pour lui. Il manqua de le dire mais rien ne servait d'inquièter encore plus sydney' Chris passait doucement ses doigts sur les joues de sydney pour essuyer les larmes, prêt à lui tendre son te-shir crade pour qu'elle se mouche.

Tu es fatiguée. Tu veux que j'aille chercher un café ? quelque chose ? J'irais parler au médecin aussi.

L'attente est interminable. Déjà l'attente des pompiers lui semblait tellement longue ! Mais être seule dans ce couloir blanc rend la situation encore plus horrible. Depuis son appel, elle a l'impression d'être complètement seule face au monde. Le temps passe. Des minutes interminables. Elle a l'impression que plusieurs heures sont passées et pourtant, cela ne fait que dix minutes. A peine. Elle imagine qu'elle ne va pas voir Chris débouler à l'hôpital dans les prochaines minutes, le temps qu'il passe au moins des vêtements et qu'il prenne la route. Il doit être très inquiet, ne serait-ce qu'à cause de la gravité dont Sydney a fait preuve pour lui demander de rappliquer. Elle espère juste que, dans la précipitation, il ne lui arrivera pas de problème sur la route. C'est généralement comme ça que ça arrive...Ce serait trop pour la même soirée s'il arrivait malheur au deuxième homme de sa vie.

Elle ignore combien de temps réellement s'est passé entre son appel et l'arrivée tant attendue de Chris, mais la simple vue de sa silhouette à l'autre bout du couloir suffit pour redonner un minimum d'espoir à la jeune libraire. Elle se lève toute de suite pour mieux s'effondrer dans ses bras, lui confiant tout de suite son inquiétude concernant son fils. Leur fils - petit détail dont Chris n'est pas encore au courant. Elle acquiesce lorsqu'il lui demande si elle a parlé au médecin. Oui, c'est le cas. Dans deux solutions sur les trois proposées par le médecin, une intervention sera nécessaire. Et c'est là, qu'elle a besoin de Chris. Déjà, pour son soutient dont elle va avoir besoin, plus que jamais. Mais aussi, et un peu égoïstement, c'est vrai, pour l'un de ses reins si c'est nécessaire. En tant que papa du petit garçon, si ce n'est pas Sydney qui est du même groupe sanguin, alors c'est forcément lui. A cette simple pensée, Sydney se sent affreuse. Voyant Chris commencer à pivoter pour aller chercher quelque chose, Sydney l'attrape par le bras.

Attend ! Il faut que je te dise quelque chose de grave...

Lui annonce-t-elle d'un ton grave, le regard insistant. Sa poitrine se lève au ralenti au rythme de cette longue inspiration qu'elle prend pour se donner du courage. Elle sent que cet aveu va être difficile. Elle craint la réaction de Chris. Elle l'a craint pendant des années sans jamais réussir à lui dire, et c'est justement ce qui renforçait cette crainte de l'aveu. Ses yeux deviennent suppliant, comme une enfant qui va admettre qu'elle a fait une bêtise mais qui demande qu'on ne la punisse pas.

Chris, j'ai longtemps essayé de te le dire mais à l'époque tu étais déjà à Paris et par téléphone je n'y arrivais pas. Avec le temps c'est devenu encore plus dur et quand tu es revenu j'ai eut peur de tout gâcher.

Commence-t-elle non sans retenir ses larmes. Maintenant qu'elle est lancée, elle ne peux plus revenir en arrière. Il faut que sa sorte, qu'importe la réaction de Chris. Elle s'imagine bien que sa réaction ne sera pas bonne. Après tout, il est quatre heures du matin, ils ne sont pas dans la meilleure situation pour que ça se passe bien...Les mains sur ses épaules, prête à le retenir au cas ou, elle prend son courage à deux mains, se mordant la lèvre juste avant de prendre la parole pour lâcher une véritable bombe.

Eddie est ton fils. Je suis désolée....

L'idée que l'on doive retirer un rein à Eddie est un peu énorme pour chris. Pour lui c'est qu'un petit garçon, il peut pas avoir une insuffisance rénale à 8 ans. Préférant tout de même ne pas en parler à Sydney histoire de ne pas la dépiter, il cherche du regard un médecin. Il a besoin d'entendre que ce n'est rien et que c'est plutôt sa petite amie qui faisait une montagne comme toute les mères; même si au fond de lui il savait qu'il essayait juste de se rassurer comme il essayait de rassurer Sydney' Il la serrait très fort dans ses bras, dans ces moments, elle devait avoir besoin de sa présence et Chris était heureux de l'être présent, car il ne l'avait pas été depuis un très long moment. Il devait quand même parler au médecin; c'était important pour lui de bien comprendre ce qu'il se passait. Il voulait tout savoir pour bien trouver les mots. Le prmeier truc à faire était de tenir éveiller Sydney, il lui annonça donc qu'il allait partir en quête d'un café. Et d'un médecin, mais il fut retenu.

Attend ! Il faut que je te dise quelque chose de grave...

;Il se stoppa, il voyait pas trop ce qu'il y'avait de plus grave qu'Eddie à l'hopital, mais vu l'air de Sydney... C'est qu'elle allait lui foutre les ch'tons, alors que chris est plutôt " no panic " . Enfin, il ravale sa salive prêt à écouter sydney sans trop comprendre où elle voulait en venir'

Chris, j'ai longtemps essayé de te le dire mais à l'époque tu étais déjà à Paris et par téléphone je n'y arrivais pas. Avec le temps c'est devenu encore plus dur et quand tu es revenu j'ai eut peur de tout gâcher.

Il fronça sans trop comprendre où elle voulait en venir. Enfin Eddie était à l'hopital, pourquoi elle parlait de la France & tout. Enfin ça remonte tout ça' Il le pensait derrière eux' : / Il poussa un long soupirs. Il voulait voir le médecin, et peut être même que la mine de Sydney l'effrayait un peu. Quoi ? Elle a tué un mec ?

Eddie est ton fils. Je suis désolée....

C'est fou comme tout d'un coup il avait chaud, un besoin d'air se faisait ressentir et pour ça, il s'écartait d'un coup de sydney reculant sans s'en rendre compte de quelque pas. Il se repassait ses mots dans la tête. Quoi ? C'était ça la chose grave. Il aurait peut être préféra qu'elle ait tué quelqu'un. Cacher un cadavre lui aurait posé moins de problème que ça' Il s'assit sur un siège à l'hopital, la tête dans les mains, il n'osait même pas regarder sydney. Et pourquoi ? Il était en plein assimilation. Celui signifiait que lui, Chris Warner avait un fils. Un fils de 8 ans, en c moment même sur un lit d'hopital.Il avait un peu plus de mal à respirer et il finit par se lever et par dire d'un ton froid.

J'ai besoin d'air, j'vais chercher un médecin.

Épuisée et à bout de nerfs, Sydney ne semble capable de rien faire si ce n'est pleurer inutilement pendant que son fils passe toute une batterie d'examens. La fatigue s'impose peu à peu chez la jeune mère, tout comme l'effet des calmants avalés juste avant qu'elle n'appelle les pompiers. Elle a l'impression d'être dans un état second alors que son dos s'appuie un peu plus contre le dos de son siège et que sa tête appuie un peu plus contre les paumes de ses mains. Voir Chris débouler dans le couloir lui redonne un semblant d'énergie lui permettant de se lever avant de s’effondrer dans ses bras, rassurée de le voir ici. Elle lui explique d'ailleurs rapidement la situation. Une situation qu'elle a presque du mal à croire elle-même. Comment est-elle censée accepter le fait que son fils est peut-être sur le point de se faire enlever un rein ? Déjà l'image de son fils complètement inconscient est difficile à assimiler, alors ça...!

Chris, très gentil de s'être déplacé à cette heure-ci, s'inquiète de son état. Apparemment, sa fatigue, elle n'est pas la seule à la ressentir. Ca doit se porter sur son visage pour que Chris lui propose un café qu'elle refuse aussitôt. Elle ressent comme une espèce de nausée et le simple souvenir de l'odeur que dégage un café lui donne mal au coeur. Avant que le jeune homme ne s'enfui à la recherche d'un médecin, elle l'arrête. Elle doit lui parler. Lui parler de choses qu'elle aurai certainement du lui il y a des années et qui ne peuvent plus perdurer. Il doit être au courant. Mieux vaut tard que jamais, après tout...?

Les mots s'enchaînent et elle-même tremble à l'idée de dire cette chose si grave. Ces mots sont difficiles à dire et, pour Chris, ils seront difficiles à encaisser, elle en a pleinement conscience. Elle a l'impression de faire exploser une bombe lorsque la phrase fatidique s'échappe de ses lèvres. Dans le regard de Chris, elle lit de l'incompréhension. Elle le sent perdu, choqué. Elle baisse légèrement les yeux. Elle a honte de ne pas lui avoir dit plus tôt. Terriblement honte. Elle sait que c'est très grave. Elle tente de le garder en face d'elle en le tenant par les épaules mais le jeune homme réussit à se délivrer de ses mains pour s'asseoir. Le coeur de Sydney bat très vite, comme si elle était terriblement effrayée. Elle attend une réaction, essaye de capter son regard sans réussir. Lorsqu'il ouvre la bouche, ses mots, aussi froid que ce couloir d’hôpital, transpercent le coeur de Sydney.

S'il te plait Chris, je suis terriblement désolée....

Avoue-t-elle en haussant légèrement la voix pour être sûre qu'il l'entend alors qu'il lui tourne le dos pour la fuir. Elle ne se sent pas de lui courir après, sentant ses jambes trembler. Elle se contente de s'asseoir sur son siège, consciente qu'elle vient certainement de tout gâcher entre eux. La tête dans ses mains, elle le supplie intérieurement pour qu'il reviennent et qu'ils puissent au moins en discuter, qu'elle puisse se justifier. Elle supplie aussi les médecins de se dépêcher de revenir pour qu'elle puisse avoir des nouvelles de son fils.

Chris était en pleine assimilation. Désormais plusieurs informations fusaient dans son cerveau, des informations qu'il avait du mal à digérer. Tout d'abord, l'état d'Eddie; l'idée qu'un enfant aussi jeune se retrouve sur un lit d'hôpital lui est pénible. Mais aussi, la révélation de sydney le met mal à l'aise. Eddie est son fils. Cette phrase, il la répète plusieurs fois dans son cerveau avant de commencer à l'assimiler; mais aussitôt fait, une autre vérité vient le frapper au visage. Sydney lui a menti. Du moins, elle ne lui a pas dit la vérité et c'est peut être ce qui fait le plus mal à Chris cette nuit. Il ressent le besoin de changer d'air alors que sydney essaie de le garder en face d'elle. Il sait qu'il est froid, qu'elle n'a pas besoin de la rancoeur qui est actuellement en train de naître dans le coeur de chris, mais c'est plus fort que lui. Il n'arriva pas à être compréhensif.

S'il te plait Chris, je suis terriblement désolée....
S'il te plait quoi ? Syd' j'ai pas envie d'entendre que tu es désolée, ça ne va rien changer.

Il prend une grande inspiration, il hésite à sortir. Mais si le médecin passe pour leur donner des nouvelles, il veut les entendre. Ne pas rater ça pour ne pas avoir à demander un compte rendu à sydney. Il se laisse tomber sur une chaise, à cran, silencieux. Il sait que l'air frais lui ferait du bien mais l'idée de la laisser seule alors qu'elle a besoin de lui l'insupporte. Malgré tout, il tient à être là .

Et tu comptais me l'annoncer quand ? Tu crois pas que ça aurait été important à mentionner quand on parlait de nouveau départ ? Ou même quand je suis revenu ? Ou quand je suis parti ?

Sydney a conscience qu'elle vient de lâcher une bombe dans l'esprit de son petit-ami. Elle s'en veut terriblement de n'avoir trouvé plus tôt le moment de lui avouer sa paternité. Elle s'en veut énormément de devoir le lui dire seulement aujourd'hui, et en même temps, malgré sa culpabilité, elle ne sent pas la seule coupable de l'histoire. Elle n'a pas vraiment eut le choix d'assumer sa grossesse après la départ de Chris, et puis, toutes ces années à élevé Eddie toute seule....ça n'a pas été une partie de plaisir pour elle. Elle comprend, donc, que Chris soit dans cet état, mais elle aimerait qu'il comprenne le pourquoi du comment, si seulement il la laissait s'expliquer...

Alors qu'elle s'excuse une nouvelle fois pour le retenir, ne voulant pas qu'il parte comme il s'apprête à le faire, le jeune homme lui fait face avec violence, lui interdisant presque de s'excuser puisque ça ne changera rien. Sydney reste paralysée devant ses paroles, retenant la boule qui se forme dans sa gorge ainsi que ses nouvelles larmes qui se présentent aux coins de ses beaux yeux. Elle vient de tout gâcher. Chris la déteste certainement...La tête dans ses mains, elle se laisse glisser sur sa chaise jusqu'à ce qu'elle entende de nouveau la voix de Chris. Elle relève les yeux vers lui, encore honteuse de son aveu. S'il pense que ça ne lui coûte pas de devoir lui avouer, il se trompe. Ca lui fait un mal de chien de lâcher ça. Autant de mal que d'avoir eut à garder son secret pour elle pendant toutes ces années. Elle écoute ses questions, prête à répondre, jusqu'à entendre sa dernière question. Quand il est parti ? Encore aurai-t-il fallu qu'il lui laisse l'occasion de lui en parler...Cette dernière question a donc le don d'énerver la jeune femme qui se sent accusée de tous le mal de la Terre alors qu'il y a huit ans, c'est lui qui est parti comme un voleur...

Quand tu es parti ? Est-ce que tu te fou de moi ? Est-ce que tu as conscience que j'ai essayé de t'appeler des centaines de fois mais que tu n'avais "jamais le temps de discuter" ? Le seul jour où j'ai pu te parler, tu m'as annoncé que tu étais très proche d'une française, tu crois vraiment que c'était le moment pour moi de te dire que tu allais être père ?

Quand tu es parti je n'étais moi-même pas au courant ! C'était déjà trop tard pour avorter quand j'ai su que j'étais enceinte, et seule ! J'étais toute seule Chris. T'étais à l'autre bout du monde et moi j'étais là, avec mon corps qui se transformais sans que j'puisse rien y faire ! Les regards des gens qui se posaient toute sorte de questions....

Les yeux rivés sur le sol, Sydney se tait quelques minutes, laissant un silence de plombs s'installer. Elle n'a pas finit son récit, mais elle a besoin d'une petite pause, histoire de remettre un peu ses idées en place.

Je pensais pas que tu reviendrais un jour. J'avais fait mon bout de chemin avec Eddie et j'avais pas prévu que tu refasses surface dans ma vie. Je pensais même pas que quelque chose était toujours possible entre nous et quand c'est arrivé, j'étais trop amoureuse pour te dire "non", et j'ai réalisé peu à peu qu'il fallait que je t'en parle, sans jamais trouver le bon moment. Je savais que tu m'en voudrai, qu'importe la manière dont j'allais te le dire...

Chris était de mauvaise foi, il s'en rendait compte mais dans ces cas là il avait toujours beaucoup de mal à accepter sa part de responsabilité. L'aveu de Sydney le déstabilise complètement, il a du mal à être vraiment lui même et perds son côté " gentil " Il ne se serait jamais attendu à ce que Sydney lui révèle qu'il était père, et surtout pas après tout ce temps. Il pensait que tout avait été mis à plat et désormais il commençait à redouter d'autre aveux qu'il ne souhaitait pas entendre. Sans vraiment penser ce qu'il dit il lui intime presque l'ordre de se taire. L'envie d'entendre des milliers d'excuses n'est pas là et de toute façon ça ne changerait rien, il sait qu'elle est désolée mais le fait est qu'il ne pouvait pas faire comme si aucune rancune n'était apparu et que tout cela était grave. Pour lui, ils avaient déjà pris un nouveau départ sans secret et il tombait de haut en réalisant que tout n'avait pas été dit.

Malgré tout, il reste avec elle. Malgré lui deux envie se battent au fond de lui, celle de partir prendre l'air et surtout de pouvoir réflechir sans que la présence de sydney lui rappelle ce moment facheux qu'il est en train de vivre; mais l y'a aussi l'envie de rester, car malgré tout il se refuse de la laisser là, toute seule alors que son fils est entre la vie et la mort. Leur fils maintenant. Sans grande sympathie dans la voix, il lui pose la question qu'il se pose à lui même. Pourquoi autant de temps, n'avait-elle pas déjà eu de nombreuse occasion ? Il se tait en l'écoutant; de toute façon il a peur de parler ne voulant pas énormément continuer à dire d'autre paroles blessantes, aucun des deux n'en a besoin même si lorsqu'il parle, c'est surtout sans penser. Au fur et à mesure que Sydney s'explique, il commence à se sentir fautif, il le sait. Il l'est. Mais c'est pas comme si elle n'avait pas eu d'occasion depuis son retour; lui même avait trouver l'occasion de s'excuser d'être partie. Le tout était aussi de savoir si elle comptait un jour lui dire.

Parce que tu crois qu'aujourd'hui aussi est un bon moment ? Bon sang Sydney ! J'arrive pas à croire que tu aies attendu 8 ans. HUIT ANS ! même si j'étais à l'autre bout du monde, tu ne pense pas que je serais revenu plutôt que de te laisser seule. J'ai ignoré tes appels en me disant que c'était la meilleure solution, je savais déjà que c'était une erreurs mais là, par ton ommission je réalise que c'était plus que ça' Maintenant je suis rentré et je réalise qu'en fait je réussirais jamais à me rattraper parce qu'il n'y a pas que toi et moi dans l'équation. Y'a Edward et quand tu lui diras que je suis son père, il me haïra pour avoir été absent. Et si j'ai été absent c'est parce que tu auras mis 8 ans à tout m'avouer.

Pour lui, tout cela surpassait la simple ommission. C'était l'espoir de tout reconstruire qui s'écroulait, puis il repensa à ce qu'il venait d'avouer, à Eddie et surtout au fait, que lui non plus n'était pas forcément au courant. Une boule naissa dans se gorge quand il pensa à l'éventualité que sydney ne lui ai rien dit à lui non plus et qu'elle n'en ai pas l'intention.

Tu vas le lui dire au moins ?

Depuis deux longues heures, Sydney est dans un état qui frise la crise de nerfs. Elle serait prête à agresser tout le personnel médical juste pour pouvoir voir son fils cinq minutes ou simplement pour avoir des nouvelles. Elle pensait que la présence de Chris l'apaiserai, mais en réalité, elle ne fait que se sentir de plus en plus coupable de sa bêtise. Elle ne lui a jamais dit qu'il était père et, honnêtement, elle savait que ce jour viendrait avec tous les inconvénients qui collent à la situation. Elle savait que ce serait un moment difficile et que la réaction attendue serait mauvaise. Elle savait tout ça, et c'est justement pour ça qu'elle a repoussé ce moment au maximum, sombrant un peu plus dans la culpabilité et dans la gravité, surtout. Aujourd'hui, elle ne peut plus reculer. Chris est là, devant elle. Eddie est entre la vie et la mort. Elle ne peut pas cacher son secret une minute de plus. Elle a besoin de s'en débarrasser, une bonne fois pour toute.

Bien entendue, la réaction de Chris ne se fait pas attendre. Sydney baisse la tête, murmurant des excuses sincères. La situation était déjà tellement compliquée il y a huit ans, et puis, c'est devenu de plus en plus dur de dire la vérité. Elle s'est piégée toute seule dans son mensonge et Chris a raison d'être en colère. Les larmes coulent sans s'arrêter sur ses joues et sa respiration est saccadée par ses pleurs. Elle s'en veut terriblement. Il n'imagine pas à quel point. Le ton monte, et c'est normal. Ils ont besoin de s'expliquer. Chris a le droit de comprendre. Comme une enfant qu'on dispute pour une énorme bêtise, Sydney ne cesse de murmurer à quel point elle est désolée sans même être sûre qu'il l'entend. Elle baisse la tête, elle se sent affreuse. Ses crises de larmes s'intensifient, elle n'arrive même plus à se calmer alors que les mots et les reproches de Chris se répètent dans sa tête.

Je sais ! Je suis horrible ! Je sais que j'aurai du te le dire plus tôt ! Je sais tout ça et j'en suis désolée ! Mais j'arrivai pas à te le dire ! Moi-même j'arrivai même pas à réaliser que j'étais dans cette situation ! J'étais toute seule, Chris ! Toute seule avec ce bébé en moi ! J'arrivait pas à assumer la situation ! J'arrivai pas à t'en parler...Et puis, j'ai plus eut de nouvelles de toi...Je pensais que tu reviendrai jamais...

Je suis tellement désolée....

Répète Sydney en se laissant aller à une nouvelle crise de larmes. Épuisée par tout ce qui se passe elle passe ses mains sur son visage trempé pour essuyer ses larmes avant que d'autres ne viennent encore rouler sur ses joues brûlantes. Elle n'ose même plus relever la tête, elle a trop peur de voir de la haine dans ses yeux.

Je pense lui dire...

Mais, je tiens à ce que tu sache qu'il ne te détestera pas. Il rêve de rencontrer son père...Je ne lui ai jamais caché la vérité. Il sait que son père est parti en ignorant que j'étais enceinte...

Avoue Sydney, frissonnant, peut-être un peu fiévreuse. Elle n'a pas voulu inventer d'histoire à son fils pour lui cacher l'existence de son père. Elle ne voulait pas qu'il soit perturbé à l'idée d'avoir un père qui soit un lâche ou un salaud. Elle voulait qu'il sache que son père est quelque part et que c'est un homme bien. Un peu effrayée à l'idée d'affronter le regard de Chris, elle relève la tête vers lui.

Je sais que j'ai fais la pire erreur de ma vie, Chris. Mais avant de m'en vouloir, essaye juste, s'il te plait, de te mettre à ma place et de comprendre pourquoi ça s'est passé comme ça.

Sydney est consciente qu'elle n'arrange pas les choses en s'excusant sans arrêt. En fait, elle va bien finir par agacer Chris, si ça continue. Au son de sa voix, elle l'entend perdre peu à peu patience lorsqu'il l'entend dire qu'elle est désolée. Mais en même temps, elle n'arrive à rien dire d'autre. Elle s'en veut tellement qu'elle s'en veut à elle-même. Elle culpabilise depuis huit longues années. Sa culpabilité additionnée à la colère de Chris ne font qu'empirer son état. Elle se sent terriblement mal. Mêlé à la fatigue, cet état est largement amplifié. Des sanglots ne cessent de se multiplier. Une boule dans la gorge l'empêche de réellement parler. Elle ne saurai décrire ce qu'elle ressent. Elle tente de le rassurer. Elle connait bien son fils, elle le connait par coeur. Elle sait qu'il n'éprouvera aucune haine envers son père, il est bien trop docile pour ça. Si lui éprouve une haine inconsidérable contre son père, il doit craindre que son fils - et même pour Sydney ça paraît étrange de l'appeler comme ça - éprouve la même chose pour lui. Eddie est trop jeune pour ressentir ce manque. Bien sûr, il le ressent, mais pas autant qu'un adolescent ou qu'un jeune adulte. Sydney a déjà discuté librement de tout ça avec le petit garçon, et elle n'a jamais perçu de colère ou quoi que ce soit de mauvais pour cet homme qu'il ne connait pas. Cela dit, elle comprend que ça puisse angoisser son petit-ami...

Je sais...

Dans ce genre de cas, malheureusement, il n'y a pas grand chose à dire d'autre. Sydney se fait aussi petite qu'elle le peut, essayant d'arrêter ses excuses et ses sanglots, ce qui n'est pas choses facile, croyez le ou non. Elle tente à maintes reprises de se justifier, ne recevant en retour que des revers. Ils se renvoient la balle à chaque fois qu'ils ouvrent la bouche, se repassant la faute à chaque tour. Ils sont tout les deux coupables. Chris parce qu'il est parti, Sydney parce qu'elle n'a pas réussi à lui dire. Certes, Sydney est peut-être plus coupable que lui dans l'histoire, mais les circonstances ne font pas d'elle la seule coupable. C'est ainsi qu'elle voit les choses.

C'était pas si facile Chris, je l'ai pas fait par plaisir...Bien sûr que je me met à ta place ! Je ne me sentirai certainement si mal si je ne l'avait pas fait ! Tu n'imagines même pas à quel point je me sens mal depuis toutes ces années, et encore plus depuis que tu es revenu...J'avais juste peur !

La tension retombe, le truc c'est que l'esprit de Chris commencent à être embué par autre chose que la rancoeur. Il se pose tout un tas de question au sujet d'Eddie qu'il ne se serait pas posé en temps normal. Du genre, comment vas t-il réagir ? On ne peut pas apprendre du jour au lendemain l'identité de son père sans en souffrir même si c'est un rêve de le rencontrer. Ce que Sydney n'a pas l'air de comprendre. Eddie demandera sûrement à un moment pourquoi Chris n'a pas été là plus tôt et à vrai dire, il ne s'agit pas que Chris qui pourrait avoir des problèmes avec le petits mais Sydney également, mais si ça ce sont des choses que seul l'avenir saura prédire. Pour l'instant chris se pose plus de questions sur la réaction d'Eddie et sur son état aussi. A savoir si il s'agit d'un instinct paternel qui se developpe mais Chris commence à s'inquiéter pour la santé du petit et il se dit que si le médecin n'apporte pas de bonne nouvelle; peut être qu'il perdra son fils sans même avoir la chance de le connaître. Une autre erreur à ajouter sur le compte du mensonge de Sydney, même si bon on en est pas encore là. Il se rassit et poussa un long soupir

J'ai toujours pensé que je serais jamais comme mon père. Que quandj 'aurais des enfants je serais présent; ça me fout une claque de me rendre compte que ça se passera jamais comme ça' Parce que Eddie, même si je ne savais pas ça ne changera pas le fait que je n'étais pas là pendant les huits premières années de sa vie

Il passe sa main sur son visage comme pour effacer la fatigue. Il ne sait pas quoi dire, tout ça, ça doit miroiter dans sa petite tête. L'idée vient de se metre à la place de l'un de l'autre, sauf que là il n'en a pas envie. Même lorsqu'il se rejette la faute l'un sur l'autre; il se rend compte rapidement que ça ne sert à rien. Lui n'a pas envie de savoir ce que ressent Sydney' L'erreur est faite et pour l'instant plutôt que de se préoccupêr de ce mensonge. Il préfère savoir où en est Eddie.

Ouais; de toute façon ça changera rien d'en parler maintenant. On va aller trouver un médecin capable d nous dire comment va Eddie'

Il en avait marre d'en parler, surtout à cause du fait qu'il n'avait même pas le temps de se poser les bonnes questions. Il se releva et tandis malgré ce qui venait de se passer la main vers Sydney. L'heure n'était pas au règlements de compte ou à tout autre sorte de bla bla' La santé d'Eddie était la priorité de chris désormais.

Les yeux pleins de culpabilité, Sydney n'ose plus rien dire. C'est à peine si elle ose relever les yeux vers Chris lorsqu'il lui adresse la parole. Elle a affreusement honte d'avoir caché tout ça pendant toutes ces années. Et en même temps, elle a bien vécu avec pendant tout ce temps, en souffrant, même, parfois. Ce mensonge a été horrible à porter. Chris n'imagine même pas à quel point. Il n'imagine pas non plus à quel point cela a pu être dur lorsqu'elle a apprit qu'elle était enceinte alors qu'il était en France, ni même à quel point c'était difficile à avoir à lui dire et à de ne pas réussir à le faire, de surcroît. A l'entendre, Sydney à l'impression que pour lui, c'était pourtant simple et que toute la faute n'est que celle de libraire. Trouvant inutile de se défendre, elle ne dit rien de plus pour ne pas relancer le débat et qu'ils puissent se rejeter, encore une fois, la faute l'un sur l'autre, au risque de n'aller nulle part.

Elle l'écoute parler, ne sachant pas quoi dire d'autre de toute façon. Quoi qu'elle dise, elle sait que la colère du jeune homme l'enverra balader, alors autant ne rien dire, quitte à l'énerver encore plus de part son silence. Elle ne voit pas bien ce qu'elle peut faire de plus. Elle s'est assez excusée et justifiée comme ça. Elle ne peut pas changer ces huit dernières années, et si elle le pouvait, franchement, elle l'aurai fait depuis bien longtemps. Elle relève ses yeux rougis par les larmes vers le cuisinier qui propose de trouver un médecin qui saura leur en dire plus sur la santé de leur fils. Hésitante, elle finit par saisir la main que Chris lui tend. Elle imagine que ce n'est pas le moment de rendre la situation encore plus dure qu'elle ne l'est déjà en refusant son geste. Sydney cherche des yeux l'un des médecins qu'elle a vu un peu plus tôt, et, d'ailleurs, l'un deux se présente dans le couloir à cet instant...

Docteur, s'il vous plait, comment va mon fils ?

Il n'est pas encore conscient nous lui avons injecté des produits pour réduire la douleur et faire baisser la fièvre. C'est une sacré inflammation, mais vous pouvez être tranquille, il s'en sortira sans problème. Votre fils est un battant. Une opération ne sera pas nécessaire et il ne devrait pas avoir de complications futures.

Mais alors....Il ne risque pas de perdre un rein ou ?

C'est un scénario que nous avons un peu vite envisagé, mais vous pouvez être rassurée, c'était une erreur de diagnostic. Les nouveaux examens sont très rassurants. Eddie devrait se réveiller d'ici une ou deux heures. Vous devriez en profiter pour vous reposer, vous avez l'air épuisés.

Conseille le médecin d'un air sérieux mais arborant tout de même un sourire qui se veut rassurant. Sydney se sent incapable de dormir. Elle n'en a simplement pas envie. Elle veut être là lorsqu'Eddie ouvrira les yeux, elle veut le serrer dans ses bras et lui montrer à quel point elle a eut peur de le perdre cette nuit...

N'ayant pas envie de se prendre la tête plus longtemps, Chris finit par tendre la main vers Sydney. Après tout, pour l'instant et tant qu'Eddie sera alité, elle est dans la même situation que lui, voir même pire' car elle aura eu le temps de le connaître. Serrant la main de Sydney bin au fond de la sienne, ils partent tout deux à la recherche d'un médecin sans un mot l'un envers l'autre. Chris est concentré et essaie de rien dire de fâcheux avant d'avoir vraiment réfléchi à la situation.

Rapidement, un médecin se présnete à eux. Enfin, rapidement, z'ont quand même attendu les deux' Rancunier, Chris ne se focalise pas vraiment sur la voix de sydney'; de plus il est surtout désireux de savoir ce que le médecin a à leur dire. Chris ne dit rien pendant l'interagatoire; il laisse Sydney parler et se sent complètement soulagé lorsqu'il apprend qu'Eddie est hors de danger et surtout qu'il ne sera pas opéré. Sans se rzndre compte qu'il interrompt le médecin, Chris demande.

On peut le voir ? Tout de suite ?

Il devrait surtout se reposer, comme vous. Je peux demander à une infirmière de vous conduire dans une salle d'attente.

Chris se met à hocher la tête. Non, pas de salle d'attente. Chris veut voir Eddie; il regarde Sydney et comprend que elle aussi; elle ne veut pas d'une salle d'attente.

NON ! - se met à crier Chris alors que le médecin n'en avait pas demander autant. - nous voulons voir notre fils maintenant et être là à son réveil. Après des heures d'attentes nous y avons droit non ?

Le médecin déglutit, Chris est prêt à passer ses nerfs dessus. C'est peut être misérable, mais le jeune homme est assez perdu émotionnelement.

Très bien, je vous y conduis.

Chris et Sydney se mettent donc à suivre le médecin jusqu'à la chambre où Eddie est couché. C'est enfin le moment pour lui de souffler. Il a encore du mal à se dire qu'il a dit " notre fils " mais le fait est là devant lui, il sait qu'il va devoir s'y habituer et faire une petite place dans sa vie à ce jeune garçon qui aurait demandé d'y entrer plus tôt, comme chris d'ailleurs. Il se laisse tomber dans un fauteuil avant de prendre son visage dans ses mains.

Je vais rester avec toi. Au moins jusqu'à ce qu'il se réveille et après. - il se tait et reprend - après je prendrais un moment pour réflechir à tout ça' J'en ai besoin.

[Désolée pour l'attente....:S ]

L'attente était déjà interminable jusque là. Maintenant, c'est la dispute avec Chris qui semble interminable. Sydney ne sait plus ce qu'elle doit faire pour atténuer sa colère si ce n'est arrêter de s'excuser toutes les trente secondes. Le soucis, c'est que c'est à peu près tout ce qui réussit à sortir de sa bouche pour le moment. Des excuses. Des demandes de pardon. Elle sait que c'est inutile et qu'il faudra un bon moment à Chris pour avaler la nouvelle. Elle n'a jamais réalisé avant aujourd'hui à quel point ce serait dur pour lui d'apprendre ça, comme ça. Elle imaginait que ce serait difficile, déjà pour elle, mais ne pouvait pas se projeter aussi loin en imaginant la réaction de Chris. Elle ne pouvait qu'en imaginer une mauvaise, mais pas à ce point, quoi que, après réflexion, c'est même compréhensible.

Sydney est tout de même très surprise de voir que Chris ne la rejette pas complètement, même après ce qu'elle vient de lui avouer. Au final, il devrai presque recevoir une médaille. Et elle ? Elle, elle mérite juste la huée de tout le monde. Elle-même serait capable de se huer, c'est pour dire à quel point elle se sent mal face à cette situation. Elle se sent mal pour trois. Pour Eddie. Pour Chris. Pour elle. C'est une sensation qu'elle a beaucoup de mal à supporter mais son inquiétude pour Eddie est plus forte que tout. D'ailleurs, lorsqu'elle trouve enfin un médecin, elle l'agresse presque de paroles pour enfin savoir où en sont les examens de son fils. Elle pousse un soulagement qui semble même lui faire mal au coeur tellement le poids était lourd. Chris laisse à peine terminer le médecin et demande à ce qu'ils puissent voir Edward, une réaction plutôt surprenante, qui l'est encore plus lorsque les mots "notre fils" sortent finalement de sa bouche. Ca fait tellement bizarre pour Sydney de ne plus voir Eddie comme son fils rien qu'à elle...Enfin, c'est bizarre. Elle le tire doucement vers elle, comme pour le retenir. Elle ne voudrait pas qu'il s'énerve contre le médecin, il n'y est pour rien, lui.

Silencieuse, elle se dirige vers la chambre de son fils, suivant le médecin, la main toujours dans celle de Chris. Elle ne sait même plus comment considérer les choses. Elle sait juste qu'il est extrêmement en colère contre elle et qu'il lui en veut énormément. Alors quoi ? Doivent-ils considérer qu'ils sont toujours en couple ou qu'ils réussiront à le rester après ce paramètre non négligeable ? Ils devront bien en parler à un moment....D'ailleurs, avant d'entrer dans la pièce où son fils est encore inconscient, le jeune homme prend enfin la parole à l'attention de Sydney, et plutôt calmement, d'ailleurs. Elle hoche la tête et baisse les yeux avant de pouvoir lui répondre.

Je comprend....Merci de rester, déjà...

Murmure-t-elle en relevant les yeux vers lui. Elle se sent vraiment honteuse...L'impression d'être un monstre. Alors qu'une nouvelle boule se forme dans sa gorge et que ses yeux se retrouvent au bord des larmes, elle passe ses mains sur ses joues et, un soupire plus tard, elle pousse la porte de la chambre avant de s'avancer vers le lit où son petit garçon semble paisiblement endormi.

Si Chris prend la décision de rester, c'est d'abord parce qu'il a conscience qu'il ne peut pas laisser sydney seule dans un moment comme celui ci. Il ne veut pas l'entendre, la regarder lui pince le coeur, mais la laisser seule ne ferait qu'empirer son sentiments. Pas tant qu'Eddie dormirait, pas tant qu'elle ne serait pas assurée qu'il va bien. Pas tant que lui non plus ne serait pas assuré qu'il va bien. C'est particulier comme sentiments la paternité, chris le découvre avec huit ans de retard, mais maintenant il se pose énormement de question au sujet d'Eddie et surtout comment il va réussir à gérer tout ça.

En regardant l'heure sur son portable, il réalise qu'il va devoir appeler Parker, si ce n'est pas pour lui dire tout, mais au moins pour la prévenir qu'il ne sera pas au coffee ce matin et qu'elle devra le remplacer. Ca la fout mal, elle va lui poser tout plein d questions et surtout elle va l'entendre qu'il va mal. Il se contente donc d'envoyer un sms rapide avant d'annoncer à Sydney qu'il va rester avec elle.

C'est énorme Sydney. - il parle calmement. - c'est énorme ce que tu m'annonce et je crois que je sais pas le gérer.

Il se met d'un coup à regarder Eddie. Pour lui, ça change pas mal de chose. Déjà, il sait pas trop comment il va réussir à le faire entrer dans sa vie; puis surtout, il ne sait rien de si il pourra regarder Sydney sans avoir les joues en feu.

Je suppose que personne ne sait en ville.

( désolée, c'est court :S )

Énorme. C'est bien le mot pour définir la situation. En réalité, ce mot représente même plus qu'une situation. Elle a même l'impression que ces dernières années, ce mot a beaucoup fait partie de son vocabulaire. Énorme le fait qu'elle se retrouve célibataire du jour au lendemain et sans raison particulière qui concerne réellement le couple. Une séparation par lettre annonçant le départ de l'homme de sa vie en Europe. Énorme le chagrin qui a suivi. Énorme le ventre qu'elle a porté pendant neuf mois. Énorme le manque de sommeil qu'elle a accumulé pendant les premiers mois de sa vie de jeune ma maman. Énorme le manque qu'elle éprouvait à chaque fois qu'elle pensait à Chris. Énorme la sensation qu'elle a ressenti lorsque son regard et celui de Chris se sont recroisé après huit ans de séparation. Énorme l'aveu qu'elle a gardé pour elle tellement longtemps et énorme la culpabilité qu'elle ressent à cette instant. Chris ne pouvait pas aussi bien tomber en qualifiant la nouvelle d'« énorme ».

La tête baissée, elle écoute mais ne répond plus. Son regard se perd sur son petit ange de fils, sereinement endormi sur son lit d’hôpital. Elle attrape très doucement la petite main de son petit garçon avant de se pencher sur son front pour y déposer ses lèvres. Après quelques secondes, elle se redresse et, sans même tourner la tête vers Chris, ne pouvant affronter son regard, elle se contente de répondre.

Mon père, ma soeur et Megan sont au courant. Déclare-t-elle pendant un silence terrifiant.

Regarde le. Il te ressemble tellement...Murmure-t-elle en sentant ses yeux s'embrumer de nouveau.

Il prend une longue inspiration, c'est un aveux qu'il fait, il n'arrive vraiment pas à gérer, cette rancoeur mélangé à sa conscience qui lui dit de ne pas laisser Sydney dans un moment pareil. Il ne le fait pas d'ailleurs, bien que silencieux il fait de son mieux pour la soutenir, même si il y'a aussi ses remarques qui n'arrange rien, mais il ne peut pas s'empêcher d'ouvrir la bouche. Il l'avait dit, c'était bien trop énorme pour lui qu'après huit ans une telle révélation sorte des placards, et malgré tout ce qui s'est passé depuis qu'il est revenu à Great Falls, Chris a bien l'impression que le fait qu'il soit parti du jour au lendemain ne cessera jamais de le poursuivre, qu'il y'aura toujours quelque chose pour le lui rappeler.

Un boule dans sa gorge naît quand elle lui dit qui sait; il se sent d'un coup très con pour ne pas l'avoir deviné, d'ailleurs ce que lui dit sydney par la suite ne fait que l'enfoncer encore plus dans cette idée.

Oui, je vois ça - il lève les yeux vers Eddie - je suis vraiment con de ne pas l'avoir remarqué.

Il échappe un rire nerveux, Chris est plutôt vert à ce moment là. Soudain, alors qu'il a les yeux rivé sur Eddie, il pense voir celui ci bouger.

Syd je crois qu'il se réveille.

Les yeux embrumés, Sydney craque complètement. Ses nerfs lâchent. Elle a été tellement inquiète ce soir. Son fils est la seule chose qui lui donne envie de se lever le matin, qui la fasse sourire. Elle tient à lui plus qu'à sa propre vie et ce soir, elle a bien cru qu'elle allait perdre cette partie d'elle. La chaire de sa chaire. Savoir qu'il ne risque plus rien est un réel soulagement pour cette jeune mère qui imaginait déjà sa vie avec des contrôles réguliers à l’hôpital, puis des examens annuels, des soins hebdomadaires....bref, toutes ces choses qui risquaient de menacer leur petite vie tranquille. Aujourd'hui, tout semble réglé, sauf peut-être ce qui concerne Chris, le père d'Eddie. Elle ne lui a avoué que ce soir, consciente qu'elle aurai du le faire bien plus tôt. C'était juste trop compliqué. Ce n'était jamais le moment. Encore ce soir, ce n'était pas vraiment le moment, mais c'était certainement le plus approprié quand même.

Enfin dans la chambre de leur fils, Sydney s'approche de la petite silhouette allongée sur le lit. Dans un instant de silence, la jeune mère caresse le visage de son petit garçon, ne voyant à travers lui que les traits du papa. Il ressemble comme deux gouttes d'eau à Chris, c'est dingue que si peu de gens s'en soient redus compte jusqu'à aujourd'hui. Ou alors, c'est peut-être parce qu'elle est l'une des rares personnes à savoir que Chris est le père...Elle n'en sais rien...tout ce qu'elle est capable de faire, c'est de faire remarquer au jeune homme à quel point elle le voit à travers son fils. Elle ajouterai bien quelque chose pour lui faire comprendre qu'il n'est pas con comme il vient tout juste de le dire. Elle n'en a pas le temps : Eddie est en train de se réveiller. Voyant les deux jolis yeux de son fils s'ouvrir, elle ne peut que se précipiter contre lui pour le prendre dans ses bras.

J'ai tellement eut peur....Est-ce que tu te sens bien, Eddie ?

Le petit garçon hoche doucement la tête, encore à moitié endormi. Doucement, la libraire tourne la tête vers Chris, un sourire plein de gratitude aux lèvres, les yeux rougis à force de verser toutes ces larmes. Elle mime un merci discret. Elle ne fait que le mouvement de lèvres.

Les yeux de chris se portant sur le petits Eddie, maintenant qu'elle lui faisait remarquer, oui, ils se ressemblent; énormément & étrangement. Pourtant c'est pas comme si chris ne se souvenait pas du visage qu'il avait à 8 ans. Non, il a toujours eu bonne mémoire, mais là, il ne voulait peut être pas voir la vérité. Après tout, c'était plus facile pour lui de se dire que Sydney avait refait sa vie et qu'elle ne s'était pas arrêtée à lui. Il s'en serait voulu encore plus, et maintenant qu'il découvre que c'est ça, l a du mal à ne pas se traiter de con. Il aurait du tout voir et ne jamais quitter Great Falls.

A peine a t-il le temps de s'insulter lui même, qu'Eddie bouge. C'est Chris qui le remarque le premier, il ne peut s'empêcher de sourire, soulagé que son garçon aille mieux. Son garçon ? Pendant combien de temps ça lui fera encore bizarre ? Il l'ignore & espère que ça passera rapidement car il ne veut pas rester comme ça. Toujours silencieux, Chris regarde Sydney s'occuper de son fils; ça lui faire mal de ne pas le faire aussi, mais il n'ose pas. C'est difficile. Difficile aujourd'hui, mais demain ça le sera moins. Après quelque minutes, il se dit qu'il est temps de partir, il a beau ne pas se sentir à sa place, il a du mal à rentrer.

Syd' J'dois y aller , j'ai ... euh .. des trucs à faire. Prenez soin de vous lui dit il avant de déposer un baiser sur son front et sur celui d'Eddie. Il garde une boule dans la gorge; ses pas sont lent le temps qu'il quitte la chambre mais une fois la porte fermée, il ne peut s'empêche de courir loin de cet endroit.

[SUJET TERMINE]